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BPCO - Affronter l'isolement et la dépression

Publié le 15 nov. 2017 • Par Léa Blaszczynski

BPCO - Affronter l'isolement et la dépression

Pour la Journée mondiale de la broncho-pneumopathie chronique obstructive, nous avons recueilli l’avis de nos membres touchés par le BPCO. Zoom sur cette pathologie invisible qui tue chaque année plus de 3 millions de personnes dans le monde.

respirer

C’est une maladie peu connue. D’ailleurs 83% de nos membres Carenity ignoraient tout de la BPCO avant leur diagnostic. C’est une maladie qu’on dit liée au tabagisme, et si 77% de nos sondés fumaient effectivement par le passé, les autres n’ont jamais touché une cigarette. C’est une maladie invisible qu’on a tendance à confondre avec l’asthme ou le stress alors qu’elle concerne 210 millions de personnes dans le monde et plus de 3.5 millions en France.

« Elle a pris ma liberté »

C’est surtout une maladie grave et invalidante. Une maladie qui isole. « Il n’y a plus de sens à ma vie », écrit un membre. « Je suis complètement isolé, je ne peux plus participer à la moindre activité. » Certains évoquent aussi pudiquement la disparition de la sexualité. Ou, plus simplement, l’arrêt total des activités sportives pour 36% d’entre eux.

« Ce n’est pas simple d’avoir une vie quand on est limité à trois heures d’autonomie », s’agace un membre. « L'oxygénothérapie est contraignante mais elle apport un confort très important au patient, tempère un autre. Comme une sécurité de survie et on peut vivre plus longtemps grâce à elle. » Mais selon les besoins en oxygène, le degré de complication augmente. Si certains membres n’ont besoin que d’un broncho-dilatateur dans la poche, d’autres doivent être branchés à leur « bonbonne » plus de quinze heures par jour.

Dès lors, il est difficile d’organiser une vie pratique. Et quand tout va bien, il faut encore affronter l’incompréhension des gens… « Lors d’une réunion de famille ou autre, j’ai vite besoin d’utiliser le nébuliseur (appareil permettant de transformer certains liquides en un nuage de particules extrêmement à froid, Nldr). Cela m’oblige à m’éloigner du groupe, qui ne comprend pas toujours ce qui m’arrive puisque j’allais bien en apparence quelques instants plus tôt. »

« Tout effort paraît insurmontable »

 Avec le manque de mobilité, apparaît aussi l’angoisse de l’effort. « J’ai peur de la moindre cote... », « Cet essoufflement permanent me stresse. » Car tous redoutent la même chose : « J’ai peur d’avoir une crise d’insuffisance respiratoire. » Et 51% de nos sondés pointent du doigt les traitements « qui ne permettent pas de guérir » et la « recherche qui avance trop lentement » pour 31%. D’autres encore évoquent les conséquences néfastes de la BPCO sur « le sommeil, l’état cardiaque ou l’estomac à cause de la toux… » ou encore « l’eczéma et la dépression ».

Cette souffrance mentale touche d’ailleurs tous les états. « Je suis au stade 2, ma BPCO est donc invisible pour les autres mais j’ai peur de l’avenir », avoue une jeune femme de 35 ans lorsqu’une autre membre résume sombrement : « La dépendance à l’oxygène est un frein à toute évasion. J’ai 74 ans, je n’attends plus rien de la vie. »

Une maladie sous-diagnostiquée

Car les femmes sont de plus en plus touchées par la BPCO qui était, autrefois, considérée comme une maladie d’homme et d’ancien fumeur. Les femmes sont, en effet, biologiquement plus sensibles aux effets toxiques du tabac. Et cette vulnérabilité signifie qu’à nombre de cigarettes égal, elles ont tendance à développer une BPCO plus précocement et sous une forme plus sévère. « Le nombre de patientes augmente de manière constante de 1.7% par an depuis la fin des années 1970. En France, elles sont un million », souligne le Pr Chantal Raherison, présidente du groupe Femmes et poumon de la Société de pneumologie de langue française.

Pourtant, les femmes sont encore très largement sous-diagnostiquées. « Pour les dames, le médecin va plus spontanément penser à un asthme », regrette Emilie Zard, chef de clinique au Centre hospitalier de Créteil. « C’est une maladie qui a reçu moins d’attention que d’autres maladies majeures comme les maladies cardiovasculaires, le cancer ou le diabète », déplore le Pr Theo Vos qui a dirigé une étude sur l’évaluation de l’asthme et de la BPCO à l’Université de Washington. 

93% de nos membres estiment en effet qu’il n’y a pas assez de prévention sur la BPCO.

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Techniques de toux

Parmi les moyens de soulager les symptômes de la BPCO, 57% de nos membres ont suivi un Programme de réhabilité respiratoire, 24% suit un régime alimentaire et 21% pratiquent des techniques de toux comme la toux contrôlée :

1.    Asseyez-vous dans une position confortable
2.    Penchez légèrement la tête vers l’avant
3.    Posez les deux pieds fermement dans le sol
4.    Inspirez profondément par le nez
5.    Toussez deux fois, la bouche légèrement entrouverte. La première fois pour faire décoller les sécrétions, la seconde pour faire monter les sécrétions dans votre gorge
6.    Crachez les sécrétions dans un mouchoir
7.    Faites une pause et répétez la toux une ou deux fois si cela n’a pas fonctionné.

* Chiffres Sondage Journée mondiale de la BPCO pour Carenity, novembre 2017.

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* Chiffres Sondage Journée mondiale de la BPCO pour Carenity, novembre 2017.

avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

230 commentaires


STEPHIE33
le 13/01/2018

@ledalle‍ 

un petit coucou, comment vas-tu.

moi j'ai toujours la crise, (poumon gauche pris , sans toux mais ca me fait un peu mal au milieu de la poitrine et je suis contrainte)

tu peux me donner quelques conseils sur le comment vivre avec cette maladie !!

bises


ledalle
le 13/01/2018

@STEPHIE33 ledalle

 suis content d'avoir de tes nouvelles

de 1 il faut surtout  pas stressé ça augment le rytme cardiaque et la respiration

de 2 lundi faut voir ton pneumo ou au plus tôt possible

3 pas faire d'effort pour le moment et si tu dois forcer, prend 2 bouffées de ventoline avant l'effort

4 prend un doliprane 1000 tous les 6 heures pour la douleur , y a pas a  de soucis pour ce remède , par contre j'aimerais connaitre ton traitement, as tu un  bronchodilatateur et lequel? mais les douleurs c'est le fait que tu as arrêter le tabac ça fais ça après 4 ou 5 mois d’arrêt, c 'est normal , c'est même bon signe , car tu n'as plus de nicotine dans les poumons et le corps s'en ressent  le manque de tabac chamboule les poumons aux début ça va passer  ,mais consulte quand même mais le pneumo c'est le mieux

pour vivre avec la maladie il te faudra ,du temps pour comprendre comment tu fonctionne, mais sache qu il ne faut surtout plus re fumer, et faire une activité physique le plus possible ,a ton rytme sans forcer, la marche , le vélo  tranqille et surtout a penser a bien respirer  je dirais plutôt souffler , car la maladie c'est surtout que l'on arrive plus a expirer l'air emprisonner dans les bronchioles ,et qui contiennent le co2 ,du fait de emphysème ,donc bien penser a souffler pour vider l'air des poumons ,donc quand tu marche inspire bien par le nez et souffle bien par la bouche ,pour vider les poumons et apprend la kiné respiratoire ,demande a ton pneumo qui t'explique  ,c'est simple c'est justement une technique pour bien vider les poumons  ,la toilette bronchite tu devrais trouver sur Google  mais dans un premier temps t’affole pas avec un traitement de fond ,l’arrêt du tabac,et de l'activité physique tu stabilisera  la maladie

tiens moi informé et donne moi la liste de tes remèdes bisous

a quand tu veux Dan


STEPHIE33
le 14/01/2018

@ledalle 

Bonjour, 

j'espère que tu passes un bon dimanche 

concernant mes médicaments, je prends depuis Aout dernier de l'Ultibro 85/43 qui est un bronchodilatateur, 1 gélule à inhaler par jour

et en cas de crise il m'avait donné Airomir dont je ne me suis que très peu servi.

depuis jeudi dernier, mon toubib m'a donné du pulmicort ( corticoide ) matin et soir pendant 1 mois

je te souhaite bonne après midi

bises


ledalle
le 14/01/2018

ton traitement est léger , il te faudrait plutôt consulter le pneumo ,il te donnera les remèdes approprier comme  spiriva qui pour moi est la base du traitement pour la bpco et ventoline en cas de gros essoufflement ,remède de secours ou a prendre avant de faire de gros effort afin d’éviter d’êtres a l’essoufflement  je te conseille de consulter ton pneumo pour tes bronches, pas le généraliste, chacun sa profession  tu seras que mieux suivies

bonne fin de journée bisous a bientot


STEPHIE33
le 15/01/2018

@ledalle 

bonsoir,

c'est le pneumo. qui m'a prescrit l'Ultibro et Airomir

et franchement ça va être pour l'instant difficile d'avoir un nouveau RV avec lui, en plus il considère au vu des résultats de deux examens du souffle début et fin Novembre que je suis au stade 1 

je te souhaite une très bonne soirée et nuit

bises

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