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Maladie d’Alzheimer : quels sont les signes précurseurs ?

Publié le 14 janv. 2022 • Par Candice Salomé

La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative qui se caractérise par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles. Les répercussions de la maladie sont lourdes dans le quotidien des patients. 

Mais alors, de quelle façon évolue la maladie ? Existe-t-il des signes précurseurs ? Quels sont les traitements de la maladie d’Alzheimer ? 

On vous dit tout dans notre article ! 

Maladie d’Alzheimer : quels sont les signes précurseurs ?

En France, on dénombre environ 900 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Cette pathologie résulte d’une lente dégénérescence des neurones, débutant au niveau de l’hippocampe (structure cérébrale essentielle pour la mémoire) puis s’étend au reste du cerveau.  

La maladie d’Alzheimer se caractérise par des pertes de la mémoire récente, des fonctions d’exécution et de l’orientation dans le temps et l’espace. Le patient perd progressivement ses facultés cognitives et son autonomie. 

Quels sont les signes précurseurs de la maladie ? 

Pertes de mémoires, troubles du raisonnement, changements d’humeur… On dénombre de nombreux signes précurseurs de la maladie d’Alzheimer pouvant alerter le patient et son entourage. 

Les pertes de mémoires

Le fait d’oublier de façon occasionnelle un rendez-vous, le nom d’une connaissance ou un numéro de téléphone, puis s’en rappeler plus tard est un phénomène tout à fait normal. Néanmoins, un patient atteint de la maladie d’Alzheimer oubliera régulièrement des évènements et rendez-vous récents et pourra ne jamais s’en souvenir. 

Les difficultés à exécuter des tâches quotidiennes

Il peut, à tous et toutes, nous arriver d’être distraits dans nos activités quotidiennes. Cependant, un patient touché par la maladie d’Alzheimer peut ne plus être en capacité de cuisiner, d’écrire ou encore de boutonner sa veste. 

Les problèmes de langage

Il est tout à fait normal de ne pas trouver le mot juste lors d’une conversation. Néanmoins, le patient atteint de la maladie d’Alzheimer ne pourra pas finir ses phrases ou échangera les mots manquants par d’autres n’ayant pas le même sens. L’entourage aura alors des difficultés à le comprendre. 

Les difficultés à planifier ou à résoudre certains problèmes

Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer peuvent ressentir des changements dans leur capacité à planifier certaines choses ou à élaborer et suivre un plan. Il en est de même pour l’utilisation des nombres. Ainsi, elles peuvent avoir du mal à suivre une recette pourtant familière ou à assurer le suivi des factures mensuelles. 

Une désorientation dans le temps et l’espace

Un patient touché par la maladie d’Alzheimer peut se tromper de saison, d’année ou encore se perdre dans un endroit qu’il connaît pourtant bien. Le patient ne sait alors plus comment il est arrivé ici et ne sait plus rentrer chez lui. 

De plus, une personne touchée par la maladie pourra égarer plus facilement des objets ou les ranger dans des endroits inappropriés.  

Un jugement amoindri

Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ont tendance à éprouver des troubles dans leurs jugements ou dans leur prise de décision. En effet, il se peut qu’ils puissent faire preuve d’un jugement amoindri dans leur rapport avec l’argent et donner des sommes importantes à des télévendeurs par exemple.  

Les changements d’humeur ou de personnalité

Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer peuvent changer d’humeur très rapidement, passant du calme à la colère, sans raison apparente. 

Chez les patients touchés par la maladie, on observera également des changements de personnalité très prononcés. En effet, une personne ouverte et extravertie pourra se renfermée et devenir méfiante. 

Comment évolue la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer évolue durant environ une dizaine d’années après l’apparition des premiers symptômes avant d’aboutir au décès du patient. L’évolution de la maladie est la conséquence de la lente progression des lésions dans le cerveau. Cette dernière est variable d’une personne à l’autre. En effet, la vitesse de déclin cognitif est propre à chaque patient et les symptômes, ainsi que leur ordre d’apparition, peuvent différer. 

La dernière classification internationale proposée par l’Association américaine de psychiatrie (la DSM 5) propose une nouvelle nomenclature pour les démences dont fait partie la maladie d’Alzheimer. 

La DSM 5 distingue deux grades qui se succèdent dans le temps : 

  • Les troubles neurocognitifs mineurs : ces troubles correspondent au début de la maladie, lorsque les symptômes n’ont que peu de retentissements sur les activités quotidiennes du patient. A ce stade-là, les activités demandent néanmoins plus d’efforts au patient dans leur réalisation mais le déclin cognitif reste modeste. 
  • Les troubles neurocognitifs majeurs (ils correspondent au terme médical de “démence”) : il s’agit du stade où l’autonomie du patient est compromise. A ce stade, le déclin cognitif est significatif. Le patient a besoin d’aide dans son quotidien. 

De plus, les classifications courantes de la maladie d’Alzheimer différencient 4 stades principaux : 

  • Le stade pré-démentiel : lorsque les tous premiers symptômes apparaissent. La patient connaît alors quelques pertes de mémoire épisodique mais elles restent bégnines. Le patient est conscient de ses difficultés et met en place des stratégies pour y remédier (pense-bêtes par exemple) et reste autonome. 
  • Le stade léger : la démence commence à s’installer. Le malade perd en autonomie. A ce stade, une apathie, des troubles de l’humeur et un état dépressif peuvent s’installer. 
  • Le stade modéré : le patient voit ses pertes de mémoire s’accentuer et son autonomie diminuer encore.  
  • Le stade sévère : il s’agit du dernier stade de la maladie avec une perte totale d’autonomie. Le patient ne reconnaît plus son entourage ni les lieux. Les fonctions organiques sont progressivement perdues et le patient décède, la plupart du temps, des suites de troubles de la déglutition ou d’infection pulmonaire. 

Comment traite-t-on la maladie d’Alzheimer ? 

A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement capable de guérir la maladie d’Alzheimer ou de ralentir son évolution. Cependant, 4 médicaments sont actuellement sur le marché : le Donépézil, la Rivastigmine, la Galantamine et la Mémantine.   

Ces traitements ont pour but de traiter les symptômes cognitifs de la personne malade. Néanmoins, ils n’empêchent pas la propagation de la maladie dans le cerveau. 

Le Donépézil, la Rivastigmine et la Galantamine sont des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase. L’acétylcholinestérase est l’enzyme qui dégrade le neurotransmetteur acétylcholine. Or, ce neurotransmetteur est très important pour le bon fonctionnement des neurones. En effet, la maladie d’Alzheimer engendre une perte continue d’acétylcholine.  

Avec ces traitements, on empêche la dégradation du neurotransmetteur, ils permettent d’en augmenter sa quantité au niveau du point de jonction entre deux neurones (la synapse).  

Pris au plus tôt, l’acétylcholine est remise en permanence pour venir combler le déficit. Néanmoins, le déficit ne cesse de s’accroître et, à partir d’un certain point, les médicaments ne suffisent plus

La Mémantine agit, quant à elle, de façon similaire sur le glutamate. La Mémantine bloque les récepteurs NMDA. Elle protège ces récepteurs contre l’excitotoxicité qui se manifeste dans la maladie d’Alzheimer. L’excitotoxicité est le processus pathologique de neurotoxicité et de destruction du neurone par hyperactivation du neurotransmetteur glutamate qui excite le récepteur NMDA. 

De la même façon, à un certain point, ce traitement n'est plus efficace pour contrer l'évolution de la maladie d'Alzheimer.


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1 commentaire


mag4343
le 17/01/2022

Bonjour je perds souvent mes mots et n'arrive pas à les remplacer par d'autres..ca vient peut-être de mon traitement pris depuis avril 2008.....en tout cas c'est pas rassurant car si c'est ça il me reste une 10aine d'années a vivre...mais c'est comme ça

Je dis oui ou non a des questions ou demande des services mais n'en ai aucun souvenir...

Je vais avoir 47 ans en mars...

Bonne journée

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