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Quatre ans pour diagnostiquer la maladie de Parkinson

Publié le 12 mars 2018 • Par Léa Blaszczynski

Découvrez l'histoire de @mimi59223 touchée par la maladie de Parkinson, la fibromyalgie et l'arthrose et qui a connu l'enfer d'une longue errance médicale avant une réelle prise en charge.

Quatre ans pour diagnostiquer la maladie de Parkinson

J'ai 61 ans et je suis actuellement en préretraite pour cause de maladie. J'habite dans l'extrême Nord de la France et je suis attachée à ma région malgré la météo rarement agréable. Je suis mariée depuis trente-sept ans, j'ai une fille mariée et deux petits-fils de 4 et 3 ans.

Avant mes problèmes de santé, j'étais professeur d'école, j'avais des élèves de CM1 et de CM2 dans une grande école de Tourcoing ; j'ai toujours eu ce désir de participer à l'éducation des enfants, même si c'est un travail très prenant dans lequel il ne faut pas compter son temps et son énergie. J'étais également coformatrice (bénévole) pour les stagiaires de l'IFP (IUFM pour les écoles privées en contrat d'association avec l'état). 

parkinson

Errance médicale et annonce du diagnostique

2007 -2008 - 2009. Arrêts de travail successifs : Plus aucune parole ne sort de ma bouche d'abord pendant cinq mois (pour une instit, c'est difficile à supporter) puis pendant dix mois. Avis du phoniatre : "C'est dans votre tête que ça se passe". 

Enorme fatigue. Pertes d'équilibre inexpliquées. Diagnostique du rhumatologue : fibromyalgie avec demande de consultation auprès d'un neurologue. Celui-ci m'explique que c'est un psychiatre que je dois voir, il me prescrit des antidépresseurs et des somnifères. Conseil en raison de ma pathologie inconnue : cesser de conduire la voiture.

2008 - 2009. Par deux fois, les pompiers m'emmènent aux urgences après une crise de tremblements dans la cour de récré. Le neurologue de l'hôpital joint le neurologue privé (qui m'a vue une seule fois dans son cabinet sans avoir pu poser un diagnostique) et me conseille de reprendre un rendez-vous. Mon médecin généraliste commence à me parler de Parkinson ou de ce qu'il nomme "phénomènes extrapyramidaux". Il demande une IRM qui ne donne rien. Je commence à comparer mes symptômes et ceux de mon père décédé à ce jour mais souffrant du Parkinson.

2010-2011. Trois chutes inexpliquées dues à un déséquilibre. Suivie par un psychiatre, problèmes de sommeil. Diagnostique auprès d'un pneumologue : jambes agitées, petites apnées du sommeil.

2010 - 2011. Trois visites chez le neurologue. Conclusion : "Vous ne voulez pas travailler, vos maux imaginaires vous servent à profiter de la sécurité sociale en demandant sans cesse des arrêts de travail à votre médecin traitant." Refus par l'expert d'un congé longue maladie suite à la lettre du neurologue.

Mon médecin traitant tient bon, il refuse ce manque d'explications car il me connaît, il sait que je n'ai jamais pris de congé maladie sans une bonne raison et connaît l'amour de mon métier. Prise en charge par un nouvel expert qui me met pour six mois en CLM. Je commence à me demander si effectivement je deviens paranoïaque. 

2011. Mon médecin traitant est le seul qui tient à son avis et me demande de prendre un rendez-vous chez un autre neurologue. Pendant ce temps, les symptômes anodins au début s'amplifient: tremblements essentiellement côté droit, impossibilité de tenir un stylo, écriture illisible car minuscule, gestes incontrôlés, raideur des muscles, lenteur des mouvements, perte totale de l'odorat, mouvements inexpliqués... Ce nouveau neurologue diagnostique immédiatement la maladie de Parkinson à travers des tests simples mais significatifs. Cependant, suite à l'avis de son collègue, il demande un datscan qui confirme son diagnostique : Pakinson. Plus du tout d'activité des neurones côté droit et 25 pour cent côté gauche.

A l'annonce de la maladie, j'ai plutôt été soulagée, contrairement à ce que je commençais à penser, je n'étais pas hypocondriaque ! Depuis je suis en ALD pour Parkinson et en préretraite de l'enseignement. Je prends actuellement régulièrement mes huit modopar chaque jour et le matin un sifrol, un azilect, un propanolol. J'ai trois séances de kiné par semaine (une posture, une musculation, une étirements et massages. Je suis déjà partie cinq fois en cure, celle-ci me fait du bien car elle me calme, estompe un peu les douleurs et m'oblige à rencontrer des personnes de tous horizons. Voilà comment j'ai "perdu" quatre années de traitement et un manque évident de confiance en moi.

Conséquences de Parkinson sur la vie quotidienne

Au début, le traitement a parfaitement fonctionné, hormis les manques d'équilibre entraînant parfois des chutes. L'académie a accepté mon arrêt définitif du travail trop fatigant et trop prenant psychologiquement ; je pense que cela a permis un ralentissement des symptômes. N'ayant plus la possibilité de conduire, j'ai perdu beaucoup d'autonomie. Autre désagrément (surtout pour la cuisson des gâteaux) : je n'ai plus d'odorat.

Ces derniers temps, par contre, une évolution assez rapide est apparue au niveau des tremblements. Je suis debout chaque nuit vers trois heures, impossible de rester couchée, les douleurs sont trop importantes. Le neurologue m'a prescrit 15 gouttes de rivotril chaque soir afin d'éviter (ou plutôt de diminuer) les terreurs nocturnes, les cris et les mouvements intempestifs (j'en prends depuis 4 ans). Je manque de sommeil et ne peux absolument me coucher tard, les sorties le soir sont définitivement à bannir. Cette fatigue est accrue par une anémie due à une carence en fer.

Je faisais de la randonnée, j'ai abandonné les marches trop rapides ou trop dangereuses (en montagne ou sur les sentiers escarpés) mais je continue à marcher en m'aidant de mes bâtons de marche nordique. Les douleurs musculaires sont de plus en plus importantes, aggravées par une raideur de plus en plus importante. L'arthrose aidant, je ne peux plus rester assise longtemps. Dans ces conditions, je ne peux plus participer à un repas de fête. Je veille cependant à garder plus ou moins une vie sociale grâce au bénévolat : soutien scolaire. Je m'habille encore seule (sauf enfiler des chaussettes.) J'ai des sensations de piqûres dans le pied et l'orteil qui m'agacent et me font souffrir.

Actuellement, les principaux problèmes se résument par ces trois mots : douleur, fatigue, inquiétude pour l'avenir.

Arthrose et fibromyalgie

Je suis suivie par un rhumatologue pour ces deux pathologies. Il a diagnostiqué la fibromyalgie en appuyant sur dix-huit points qui m'ont tous fait réagir et m'a expliqué que j'étais bien atteinte puisque onze points suffisent pour en faire un diagnostique, j'ai pris de fortes doses de gabapentine (3 grammes par jour) pendant quatre ans mais j'ai énormément grossi et l'endocrinologue-nutritionniste les a fait arrêter.

Quant à l'arthrose, elle se développe : j'ai été opérée de la hanche gauche il y a deux ans afin de poser une prothèse totale (os du bassin plaque vissée à cause des géodes qui se creusaient, tête du fémur avec tige dans l'os). Je souffre également d'un tassement des vertèbres lombaires et d'un rétrécissement du canal lombaire à 7 mm dû à des becs de perroquets sur L4 et L5, ce qui provoque des sciatiques, un gonflement de la cheville droite et des douleurs crurales. Face à ces douleurs je prends 6 dafalgan codéinés par jour et 4 à 5 fois par an des infiltrations de codéine. Mes genoux sont particulièrement atteints et le rhumatologue me fait chaque année des visco-supplémentations ( depuis 2007) qui permettent d'éloigner l'échéance de l'opération (date prévue en 2019 pour le genou gauche) ; les cervicales sont aussi source de douleurs surtout dans la nuque et les épaules, aggravées par la présence d'un bloc cervical C3-C4.

avatar Léa Blaszczynski

Auteur : Léa Blaszczynski, Rédactrice santé, experte en communication

Chez Carenity depuis 2013, la rédaction d’articles santé n’a plus de secrets pour Léa. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, de la nutrition et de l’activité physique.

Léa est... >> En savoir plus

20 commentaires


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Utilisateur désinscrit
le 02/08/2018

@mimi59223 Mimie Bonsoir Les douleurs peuvent être des signes avant coureur de la maladie de Parkinson  


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Utilisateur désinscrit
le 03/08/2018

@maillia Maillia Bonjour Vivre avec une maladie neurodégénérative , c'est un combat de tous les jours Il faut que notre esprit soit occupé Bon vendredi


maillia
le 06/08/2018

Bonjour à se n est pas simple de vivre avec une maladie des fois j ai envie de baisser les draps  il faut du courage pour se motiver tout les matin   mais je n est. Pas le chois il faut que je me remotive s est très dure  sachant qu'il n'y a pas de de guérison possible il faut vivre avec oui aujourd'hui je n ai pas le moral mais je me dit que que sa va passer il faut simplement pas baisser les bras courage bonne journée a tous 


apres70ans
le 04/11/2018

Bonjour à tout le monde !

Je suis là pour informer les personnes « désespéré » attente maladie Parkinson avec le verdict final : « la stimulation n'est plus envisagée après 70 ans »

On habite à Lyon. Ma mère a 78 ans, Parkinson depuis 2006 (12 ans). Cette année la maladie progresse trop vite et du coup on a demandé la dernière chance, la stimulation cérébrale profond.

Malheureusement, après 70 ans c’est n’es plus possible en France.

Donc, j’ai commencé chercher ou on peut le faire (coût opération extrêmement cher !) et j’ai trouvé à Moscou…22 milles euros (appareil+opération+frais hôpital)

Finalement, ma mère a été opéré 5 octobre 2018. Réussi total. Rien à dire, elle n’a plus mal du tout !!! Au niveau de tremblement « presque » rien. L’appareil marche en « teste régime » et puis au bout de trois mois médecin (ici à Lyon) va corriger programme (elle est individuelle à chaque patient)

Vu la souffrance et malheur de ma mère, aujourd’hui je suis ravi l’aider et peut être donner un espoir au d’autres personnes…

Alexandre


jeanfrancis
le 27/01/2019

Bonjour  à,tous et toutes !

Je vis  avec ma moitié qui se nomme "parkinson "depuis 2015 elle me prend une emprise sur moi même,  elle me "nourrit " de ses caches le saint modopar......et ca repart .....

Elle m 'accompagne au kiné 2 fois 1h30 par semaine, et pour la conforter je fais quotidiennement  deux foit  30 mn par jour de la gym senior sur You tub avec Nancy marmotta

Bref (parkinson ) est  presente dans toutes mes activités que je fais, un peu de théâtre et  je joue de la guitare et du baryon dans une harmonie.

Mon implication à SOS Amitié Arras , me permet de comprendre qu'il est important de pouvoir communiquer avec les autres.....et cela pour faire face à la solitude..

Je vis seu,l est c'est pour cela que j'ai adopter un petit chien de la SPA, un York shire terrier , vraiment un chien adorable qui me fait marcher.........

Je danse au the dansant tous les dimanches, et  elle aurai tendance 'parkison) a me bloquer, alors que veut  vivre pleinement les vertus de la danse' paso, valse tango,rock, etc....... et toutes les  danses en lignes, etc.....

Mon plus grand souhait serai de divorcer avec "parkinson"........j'y crois et j'espère !!

Allez mes amis (ies)  soyons fort dans notre mental, réagissons quand elle prend une emprise sur nous......

Ah, je viens d'acheter le livre de J Poggel sur la maladie de parkinson (ma guérison sanas chimie) Quelqu' un la lu ?

Jean Francis 

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