Vivre avec une schizophrénie stabilisée : témoignages et partages

Bonjour @Lilouz,

Je vous remercie pour l'ouverture de ce sujet. J'invite ici d'autres membres Carenity à y prendre part : @pimprenelle @hiory @patatrac @amitiés @marie70 @Alexandre59 @multicat @mahe97 @clemous @gentilhulk @nacim70 @Poppyjune @caporal @marjo37 @Timideboy @caro06100 @loupyestu @Jamalk @tourtel @Turtel2018 @Solennou @Justine999 @LupaDalrue @melimellow @Tiptop @oberyn @Marie540 @Fcpescara @Matmat @Johnny69 @Uchter @Shadowrg777 @Hameconer @Fantaziand @Andynlt @aliceluna @123465 @ebo6906 @Noa0512 @Mohmohmohmoh @Ophélia @Rabia86 @Amaryah @Didi.2222 @Mélancoline @Madi89 @G.Roy44 @schizophrénie @roxane123 @garrykasparov @Aissa83 @Oneofyou @Rimmou @Rainstorm @Gentilly2023 @Schizoopa @Cedric51 @Lina50 @Ermite79 @Kevin888 @LoSPmn @Meli225 @samoussam @Pitoudu66 @Laurelaram2 @Samy1492 @Sousou90 @PlumeBleu @Xanaxx @Elenagiarratano @Miimii33 @lalasan96 @Lucien_Jewczuk @Maracas @Dianouette @GorateurCM @ratajezakmikael @Charlotteif @Noah27 @Herwan @Remi88 @Snbe_75 @melkor @Anna_20 @Kath1999. @luvgirlllll @mitsudawa67 @HubertCumberdale @Cricri69330 @Fabricetoutpetit @Chrisb @Marie2502 @Snafal @Jeff50 @Nabou75 @Lilouz @Roxfield @Zizouuuma @Padira @Missdu42 

Bonjour à tous et à toutes,

Vivre avec une schizophrénie stabilisée tout en affrontant d’autres défis comme les addictions ou la dépression est un parcours courageux. Vos réflexions sur le regard des autres et votre vécu résonneront certainement chez d’autres membres. Ce forum est un espace où vous pouvez échanger sans jugement et trouver du soutien auprès de personnes qui partagent vos expériences ou qui peuvent vous comprendre.

1. Comment gérez-vous les périodes où vous ressentez un décalage ou des doutes sur le sens de votre vie ?
2. Quels sont vos outils ou stratégies pour surmonter le regard des autres et les jugements que vous pouvez ressentir ?
3. Quelles petites victoires ou moments de bonheur parvenez-vous à trouver malgré les défis de la maladie ?

Belle journée,
Candice de l'équipe Carenity

Bonjour

Pour ma part, j'accepte ma schizophrénie et ma bipolarité comme je m'accepte et je me laisse du temps pour trouver ma voie. J'ai un entourage qui me comprend et me soutient. Je consulte des thérapeutes qui m'accompagnent. On me dit souvent que je n'ai pas l'air schizo ou on me dit que je ne suis pas vraiment bipo, c'est soit parce que je le cache bien soit parce que les autres ont une vision stéréotypée de ces pathologies.

Pour répondre à vos questions :

- oui il m'arrive de me sentir persécutée, d'être trop parano mais de toute façon je suis schizophrène paranoïde donc ça me semble tout à fait normal d'avoir ce symptôme

- pour la tristesse accrue, je n'en ai pas ressenti depuis que je prends mon traitement, pour vous dire les 3 premières années de traitement je n'arrivais pas à pleurer, par contre je pouvais encore avoir des excès de colère jusqu'à il y a encore quelques mois mais j'ai travaillé dessus

- avant je me sentais en décalage complet par rapport au monde mais j'ai appris à me connecter au monde (par des voyages méditatifs par exemple)

- oui je doute sur le sens que je veux donner à ma vie mais pas horriblement ensuite qui n'en doute pas ?

- non je ne me bats pas, j'accepte et je vis avec, et quand j'ai eu le diagnostic ça m'a enlevé un poids, on a pu mettre un mot sur ce qu'il m'arrivait

- j'ai une assez bonne estime de moi après un long travail sur moi-même

Pour le regard des autres, je l'ai subi toute ma vie donc ça fait belle lurette que je me fiche de savoir que la société pense de moi, les autres vous jugeront qu'importe ce que vous êtes, qu'importe ce que vous faites alors bon je n'ai qu'un conseil c'est d'être bien entouré

Bonjour,

Maman d'un fils atteint d'une schizophrénie qui a été décelé à l’âge de 17 ans. Depuis il a eu plusieurs traitements qui ne semblent pas le stabiliser. En effet, nous nous sommes rendus au centre expert de la schizophrénie sur Strasbourg, et on nous a vivement conseiller de lui prescrire de la clozapine qui semble convenir pour de la schizophrénie résistante. Par ailleurs, les questions que vous vous posez, mon fils ressent à l'identique ce que vous ressentez , à savoir : la persécution, la tristesse semi permanente, un décalage complet épisodiquement, un grand doute sur son avenir et se battre continuellement. A l'heure d'aujourd'hui, il est en grande souffrance car il est dans le déni, et il n'est pas stabilisé.

Pouvez-vous nous en dire plus par rapport à ce médicament ? Je vous remercie pour votre témoignage . Dans l'attente de votre réponse. Bien cordialement.

Bonjour

Je suis stabilisé depuis 27 ans. Je suis trop sensible à la détresse des autres, ça m arrive de pleurer souvent quand quelqu un pleur. Je ne travaille pas mais j ai des amis normal qui ne me juge pas et eux même me disent que pour eux j ai un comportement comme tout le monde. Je n entend plus de voix depuis longtemps car je me suis frailler un chemin dans une vie normale. Je refuse de côtoyer des personnes schizophrène car je veux avancer. J ai une vie comme tout un chacun sauf que je ne travaille pas et je prends mon traitement. Et les gens qui ne savent pas ne le deviné pas.

Bonjour Lilouz, bonjour à tous,

atteint de schizophrénie et stabilisé depuis 12 ans, je me reconnais assez bien dans votre description.

Oui, des difficultés restent comme la perte de volonté, de dynamisme, d'attention, etc...

Par contre, je ne me sens pas en souffrance, ni aucune persécution ressentie.

Je tiens compte des remarques des autres et des gens "normaux", en restant prêt à me remettre en question de temps en temps si besoin.

Difficile de trouver du sens à ce qui nous arrive, mais c'est le cas de pratiquement tous les accidents de la vie.

J'estime avoir fait tout mon possible pour retravailler en milieu ordinaire, mais à chaque fois le corps lache au bout de quelques mois: perte d'appétit, troubles du sommeil, absences de concentration et d'attention, difficultés relationnelles à verbaliser et expliquer les choses...

Mon parcours professionnel chaotique, ça finit par rendre inemployable à 45 ans... Mais je garde un petit espoir futur de créer une activité avec d'autres personnes, en mode "entrepreneurs".

Je sais pas si c'est uniquement lié à la maladie, mais je n'ai plus d'amis, seulement de simples connaissances.

Le sport aide un peu pour se maintenir en bonne santé et bonne mentalité générale, mais le manque d'élan est souvent là... Donc ça demande 2 fois plus de détermination que la normale pour se lancer et se relancer.

Après, on est parfois capable de rendre service ici ou là, de manière désintéressée, et ça je trouve qu'il faut le faire de temps en temps: ça aide beaucoup à se décentrer de soi et ses ptits problèmes, tel un bon bol d'air frais.

En somme, on est pas si "anormaux" que ça, car tous les humains ont des faiblesses et des difficultés... Mais c'est vrai qu'on est souvent plus "limités" que la plupart des gens.

Pour finir, je voudrais dire un grand merci aux médecins, infirmiers et soignants en général, qui m'ont permis de retrouver une vie presque normale, acceptable et vivable... C'est déjà bien, alors oui Merci !