Le Sas des Borderlines, échangeons !

@Lunita19310

Je n ai pas compris ton message : suis à l hp., cela voudrait il dire que tu es à l hôpital ????

@lilou88

J'ai fait une TS suis à l'hosto

Mon fils s'en va demain définitivement !

Bonsoir,

Je suis un homme de 36 ans, qui suspecte très fortement d'être borderline.

J'ai eu comme beaucoup ici un parcours cahotique, une enfance avec une mère tantôt violente (coups de ceinture, jet d'objet sur le visage, sur le dos...) Tantôt hyper protectrice (le monde est dangereux, c'est dangereux de parler aux inconnus, c'est dangereux d'aller seul à tel endroit...) Tantôt cassante psychologiquement à rabaisser, humilier, comparer, faire des préfèrences entre ses enfants...

À ma connaissance mes soeurs ne sont pas borderline, mais chacune est partie "en vrille" à sa façon : l'une a fuguer quand elle était ado, et a réapparue plusieurs mois après avec un homme majeur et beaucoup plus vieux avec qui elle voulait partir vivre (ce qu'elle fit) ; une autre a été une vraie "racaille" (bien qu'au fond hypersensible), une autre plus ou moins radicalisée

Je me permet de préciser celà car j'ai remarqué que beaucoup de personnes qui semblent douter de leur trouble parlent rarement de la fratrie avec laquelle ils ont grandi, et personnellement je pense qu'en plus de sa propre expérience individuelle il peut être intéressant de remarquer quand on a des frères et sœurs si eux aussi ont développé des troubles de la personnalité ou du comportement, pour ma part ça m'aide vraiment à cerner qu'il y avait bien un problème dans ma famille (car aux yeux de ma mère bien entendu il n'y a strictement rien d'anormal même des années après, selon elle, elle nous a parfaitement éduqué).

Mes premières relations amoureuses c'était l'enfer, j'avais tendance à me mettre avec des personnes par défaut, sans réel sentiment, vouloir aller très vite, emménager rapidement etc.

Mais la moindre dispute, la moindre phrase a tendance négative je pouvais m'emporter extrêmement violemment, j'étais tous les jours à cran.

Je ne sais pas si c'est le cas pour vous ici, mais j'avais énormément de tendance à refouler ma colère ou mes désaccords, et c'est dans les moments comme ça que c'était justement le plus dangereux parce que je finissais par exploser à un moment donné ou un autre.

J'ai aussi eu une très longue période d'errance, sans domicile, complètement perdu entre une forte envie d'être très loin de la famille et en même temps me rapprocher.

J'ai l'impression qu'à partir de là mon trouble s'est vraiment intensifié, j'étais extrêmement irritable et sensible à la moindre contrariété. Des colères difficilement contrôlables, et encore une fois trop tendance à trop intérioriser pour éviter que ça pète ce qui finissait par arriver puissance 1000 aujourd'hui je le sais parce qu'il ne faut pas intérioriser même si ce n'est pas évident.

Un pote pouvait être mon meilleur ami et une heure après mon pire ennemi.

Avec ma mère la plupart du temps lorsque je l'avais au téléphone ou lorsque je la voyais histoire de ne pas faire d'histoire j'étais quasiment tout le temps d'accord avec elle et rarement en opposition bien qu'à l'intérieur de moi je pensais souvent tout le contraire de ce qu'elle pouvait dire.

Même un programme télé il fallait être d'accord avec elle sinon elle faisait la tronche et ça faisait une tension monumentale dans la baraque.

Très souvent je me disputais avec elle, parce qu'à un moment donné il y avait trop de tension et énormément de non dits, je voyais bien qu'il y avait plein de choses que ça lui démangeait de dire mais qu'elle ne disait pas et soudainement du jour au lendemain elle se met à balancer n'importe quoi même des horeurs, et rebelote depars à la rue etc...

Je suis quasiment persuadé qu'elle doit aussi avoir un trouble borderline mais elle n'a jamais voulu consulter quoi que ce soit, elle a toujours ridiculiser les médecins et les psy sans même savoir de quoi il retourne et bien entendu pour elle tout va bien c'est les autres le problème.

Depuis quelques années je me suis stabilisé niveau logement, j'ai perdu mon père et le comportement de ma mère à ce moment précis m'a définitivement fait comprendre que c'est une personne qui est extrêmement mauvaise et qui m'a clairement gâché la vie, même si ce n'est peut-être pas bien mais j'ai rencontré à plusieurs reprises des gens qui comme tout le monde racontent leur petite vie, leur enfance, et le nombre de fois où je me suis retenu de pleurer en entendant des histoires de famille soudées sans aucune violence, une éducation bienveillante et un respect mutuel entre les parents et les enfants.

J'ai toujours eu peur à l'idée d'en avoir tellement j'ai peur de mes réactions et de mes comportements, et en plus du trouble borderline probable l'instabilité causée par la rue m'ont longtemps laissé penser que je devais être quelqu'un de complètement paumé et irrécupérable.

(Pendant très longtemps j'ai pensé que l'éducation que j'avais eu était normale, le comportement de ma mère également, et mon comportement hyper impulsif colérique émotif et sensible un trait de caractère commun à l'ensemble de la population avant de me rendre compte qu'il n'y a que les personnes qui sont mal parties dans la vie et qu'on a martyrisé qui agissent comme je le fais, j'ai pris une immense claque en me rendant compte que j'ai basé ma vie d'adulte sur quelque chose de complètement faux malsain destructeur, que j'ai causé bien des chagrins et des peines à des gens qui ne méritaient pas de subir de telles humeurs et parfois même de la violence physique)

Depuis peu je me retrouve plus ou moins père d'une enfant, ce n'est pas la mienne biologiquement mais dans mon cœur oui, je suis envahi parfois de pensées intrusives horribles vis-à-vis d'elle, par moment j'ai vraiment peur de péter un câble sur elle que ce soit physiquement ou verbalement lorsqu'il y a quelque chose qui me contrarie mais j'essaie vraiment de travailler sur moi.e

Depuis qu'elle est dans ma vie j'ai vraiment une forte envie de changer et d'évoluer, comme si j'avais pris conscience que j'ai été mis sur un mauvais chemin et qu'il est plus que temps de revenir sur le bon.

Mais je voulais aussi également préciser que quelques temps avant que elle fasse partie de ma vie, j'ai noté déjà que dans certaines situations je réagissais de façon moins excessive que par le passé pour le même genre de situation. Par exemple à une époque si quelqu'un voulait me laisser tomber je le prenais vraiment très mal, aujourd'hui j'arrive un peu mieux à me dire que si quelqu'un n'a plus de sentiments ou bien ne m'écris pas ou ne m'appelle pas, c'est que soit cette personne est très occupé soit elle en a rien à foutre de moi et dans ce cas je n'ai pas à perdre non plus de temps à la relancer et la harceler quel que soit le type de relation (amitié, famille, amour etc.)

Comme si les expériences négatives m'avaient donner une leçon. Comme ci il y avait un plus de "maturité"

J'ai lu dans bien des endroits qu'avec le temps le trouble s'améliore voir disparaît chez beaucoup de gens, j'ose espérer que ce soit ça et j'aimerais vraiment vous donner une note d'espoir si tel est le cas, mais je ressens vraiment quelque chose de différent même si ce n'est pas encore toujours stable.

Voilà pardon pour le long pavé, j'ai décidé de retirer de ma vie définitivement tout ce qui en a été néfaste a commencé par ma mère en coupant les ponts, ne plus me prendre la tête avec les gens susceptibles de ne me servir à rien dans la vie et de me m’entourer du strict minimum de personnes qui ont du cœur et en parallèle à ça entamer une psychothérapie.

Je souhaite de tout cœur que chacune et chacun d'entre vous puisse trouver son apaisement et une solution à cette foutue borderline, nous n'avons qu'une vie faisons en sorte de la rendre belle et merveilleuse et ne plus se laisser bouffer par notre propre esprit

Bien à vous

Bonjour

Je suis diagnostiqué borderline depuis au moins 8ans. Je trouve ton témoignage très courageux. Je me retrouve dans certaines de tes réactions.

Moi aussi j ai vécu la maltraitance étant enfant. Ce qui joue dans le fait que je sois borderline. Cette maladie est un combat de tout les jours pour moi. J ai beaucoup de mal à contrôler mes émotions, j ai des crises d angoisse, je ressent souvent un vide au fond de moi,j ai des idées noires voir suicidaire.

Suite à plusieurs hospitalisations en psychiatrie, je suis suivie de près, je vois un psychiatre, un psychologue et j ai un infirmier qui vient tout les 15 jours pour discuter.

Tu as raison de vouloir te faire suivre,c est important. Quand j étais plus jeune,j étais une bombe à retardement, je pouvais exploser à tout moment pour pas grand chose,j ai fait des progrès.

Oui il y a des gens borderline qui arrivent à reprendre leur vie en main,ce n est hélas pas encore mon cas.

J espère que tu vas pouvoir avancer,déjà tu le veux,c est déjà ça

Bonjour à tous!

Un grand merci pour tous vos témoignages et veuillez accepter mes excuses quant à ma présence plus que sporadique sur le forum. Il m'est difficile de canaliser mon énergie et structurer mes idées pour vous répondre. Néanmoins je note et apprécie l'entraide dont vous faites preuve entre vous tous. Vous êtes top!

Si vous aviez un semi bilan de l'année 2022, quel serait-il?

Comptez-vous opérer un changement/ un virage pour la deuxième moitié de l'année?

Tenez-bon les amis et bel été à vous!

bonjour parisse75

j'ai galéré pendant 5 ans pour une dépression qui en fait était un trouble bipolaire, donc les antidépresseurs étaient inutiles. j'ai fait une psychothérapie qui a été positive au bout de 2 ans puis j'ai eu mon fils avec une dépression du post partum qui m'a refait plongé dans cette maladie diagnostiquée à 40 ans soit 6 ans plus tard. haut et bas et haut et bas jusqu'à atterrir dans un hôpital psy, j'ai mis 10 mois à m'en remettre et à sortir la tête de l'eau. le diagnostic on me l'a jamais dit je l'ai su lors d'un cours en études en soins infirmiers. ah miracle mais il faut du temps pour comprendre et prendre du recul. ma bipolarité est traité par des médicaments, un suivi en hdj et en cmp. des infirmiers passent matin et soir pour me donner mon traitement car risque suicidaire et encore une autre hospitalisation depuis peu qui m'a fait comprendre que mon père qui s'était suicidé l'avait fait suite à des troubles bipolaires. le voici le mystère, le non dit qui me trottait dans la tête depuis longtemps

j'ajoute que je suis très entouré et que c'est une chance, si on vous tend la main prenez là et proposez l'honnêteté vis à vis des autres, c'est comme ça qu'on avance pour les troubles bordeline faites l'effort si vous le pouvez, d'être pris en charge !

je commence à voir la différence :

je me frappais à la tête, m'arrachais les cheveux

je hurlais quand j'étais frustrée pour des broutilles, un colis qui n'arrivait pas, un œuf qui tombait au sol

j'étais incapable de gérer ces crises même si je savais que mon fils était à l'étage et qu'il allait tout entendre

je partais dans des délires et je n'arrivais pas à prendre du recul pour me rendre compte que c'est moi qui déformait la réalité, c'est ma psychiatre qui m'a fait ouvrir les yeux

j'étais incapable de me restreindre vis à vis de mes achats impulsifs

je réglais mes problèmes avec des doses de benzodiazépines, doses que je diminuais avec le temps car je ne voulais pas me retrouver à l'hôpital

lors d'une de mes crises comprenant plusieurs sensations de rejets j'ai aussi eu cette sensation de ne plus exister

ces crises sont tellement douloureuses qu'on voudrait que ça s'arrête immédiatement

mes immuables peurs de l'abandon qui peuvent se produisent avec qui que ce soit, mon taxi par ex...

le résultat : je vis seule et je ne veux pas refaire ma vie avec quelqu'un, je n'ai plus d'avenir professionnel mais ça avance petit à petit, mes crises douloureuses et violentes commencent à s'apaiser, mais j'ai un tel passif ! contactez un cmp et expliquez en détail ce qui ce passe en vous. les professionnels en psy vous prendrons en charge car c'est une maladie comme une autre.

En pleine descente aux enfers en ce moment...je ne gère rien... souffrance extrême...

@emmatite

Coucou

Comment tu gères tes achats compulsifs?

Mon fils m'interdisant strictement de boire quand il est là depuis 2 mois j'ai fait commande de fringues et de conneries sur internet pour la plupart encore dans les cartons...

Là je culpabilise à fond donc pas revenue sur les sites et comme il part le 2 vais remettre le nez dans la bouteille...

Une addiction remplaçant l'autre évidemment je n'en sors pas... avant les vacances j'ai mis plein de choses en place que j'ai vite annulées sous des prétextes nuls mais tout ça me fait ch.....

J'ai rdv chez l'addictologue le 19 mais aucune envie d'y aller...je vous juste le psychiatre car médocs que pour un mois ..

Même les anxiolytiques finissent par ne même plus me calmer...

J'en ai marre j'en peux plus de toute cette souffrance et pour arranger le tout suis réveillée avant l'aube ! Comme si les journées n'étaient pas assez longues...😭😭😭

Bonjour,

J'ai fait ma première TS en 2015 lorsque j'avais 16 ans, j'ai été mal diagnostiquée par un psychiatre médiocre (qui a trouvé ça judicieux d'encaisser les chèques de mes parents 3 ans après que je l'ai lâché bref..) qui m'a dit être souffrante d'une dépression majeure alors que pas du tout, j'ai fait quasi 5 ans en pensant être en dépression majeure.

Ma psychologue récente à l'époque et qui l'est toujours jusqu'à aujourd'hui n'arrivait pas à entrer en relation avec mon psychiatre a fini par m'orienter vers la psychiatre du CMP même. Et c'est à partir de ce moment que j'ai appris être Borderline, une proche infirmière m'a dit la même chose mais j'attendais confirmation. Et là tout a pris un sens, les crises de colère violentes, les mises en danger, les ts à répétition .. Je n'ai pas envie d'entrer dans les détails par rapport à mes traumas je préfère le faire de façon privé.

Je vis ma maladie très très mal mais ça me fait plaisir enfin je dirais pas plaisir mais ça me "soulage" on va dire de me reconnaitre dans les témoignages de certains, je me sens pas seule et je me dis qu'au final je ne suis pas une fille bizarre coincée dans son individualité, avec qui personne ne partage les difficultés sociales auxquelles elle fait face. Qui a l'impression que son plus grand ennemi est elle-même parfois, parce que je me fais des idées paranoïaque que je n'arrive pas à identifier comme telles pendant une crise ou même après une crise.

J'analyse sans arrêt le langage verbal et corporel des autres pour finalement venir à la conclusion que certains mots, certains gestes sont contre moi. Je sur analyse mes journées pour encore finalement angoisser en me repassant certains passages en me disant qu'encore une fois certains aspects étaient tournés contre moi. Je parle sans arrêt de suicide dans mes écrits que je lis à ma psy à qui je ne fais pas du tout confiance, comme pour le CMP entier que ce soit ma psychiatre, mon infirmière et ses collègues...

Tout évènement qui implique du social avec des inconnus finit toujours par me traumatiser et me donner des envies de TS car je suis persuadée qu'on se moque de moi et qu'on me trouve bizarre.

J'ai des moments où je suis persuadée d'être seule dans mon combat et que je ne peux faire entièrement confiance à qui que ce soit, famille,connaissances et amis confondus.

Je n'ose pas trop parler d'autres détails comme ça en public comme la mise en danger parce que c'est un sujet sensible pour moi et je me sens pas trop d'en parler pour le moment. Mais je me suis mise en danger des milliers de fois en pensant que ça donnerait un sens à ma vie.

J'ai tout écrit d'un trait, si vous ne comprenez pas certains passages dites-le moi et n'hésitez pas à venir me parler en privé si vous voulez connaitre en détail mon histoire.

Je pense que je vais supprimer mon message parce qu'évidemment tout le monde s'en fiche, je sais même pas pourquoi j'ai écrit.