Troubles bipolaires - Comment faites-vous pour accepter la maladie ?

Bonjour

J ai 59 ans

Je suis bipolaire depuis mes 22 ans et prend du lithuim depuis

Je suis en rechute depuis mes 53 ans et travaille par intermitence

La maladie, on l accepte pas, c est injuste. On vit avec

Normalement je dois reprendre mon travail d ici un mois, taxi parisien

Bon courage à tous

Bonjour Ravental,

J'ai été diagnostiquée il y a un an avec un retard de diagnostic de… 25 ans ! Passée choc de l’annonce, ou plutôt même à cause de ce choc’ je me suis immédiatement mise en quête d’informations, de solutions, etc. Je suis allée dans un groupe de paroles de personnes atteintes et même si au final c’était un peu trop pour moi et très difficile d’être confrontée à la maladie des autres, jy ai vite beaucoup appris.

La chose la plus importante qu’on m’ait dite : on ne peut pas guérir certes, mais on peut se rétablir. C’est à dire que malgré la maladie on peut avoir une vie épanouissante, heureuse et équilibrée. J’y travaille d’arroche pied. Je prends scrupuleusement mon traitement même si on n’a pas encore trouvé le bon(je fais des loopings sans cesse, je suis une vraie cascadeuse de l’humeur et c’est épuisant… mais fini la dépression dans laquelle j’étais depuis 5 ans !). J’ai un psychiatre et une psychologue. Des bons amis aussi, comme ton super entourage !

J'ai aussi utilisé des outils de psycho éducation : je recommande le site Hope stage et le manuel de psycho éducation du docteur Gay. Je me suis documentée, j’utilise une appli de suivi de l'humeur, une appli de psychiatrie nutritionnelle (Food4mood par Dietsensor et la fondation Fondamental). Je médite 10 mn tous les matins alors que je détestais ça et je découvre tout le bien que ça fait. J’essaie de marcher 1 heure par jour.

Le diagnostic a finalement été une chance. Comme toi, j’ai un parcours chaotique et douloureux et je sais désormais pourquoi : ce n’est pas moi mais une anomalie de mes neurones sur laquelle je peux désormais agir ! En gros, j’apprends à séparer ce que je suis de la maladie, que je commence à appeler plutôt pathologie d’ailleurs. C’est aussi un gros travail et c’est pas simple de séparer ce sac de noeuds. Mais j’en identifie de mieux en mieux les manifestations et je sais alors que, OK, elle est la. Je la regarde calmement et j’attends que ça passe. Car ça passe toujours. (Oui bon… l’inverses est aussi vrai : ça revient aussi mais avec les traitements et une bonne hygiène de vie, ça peut aller mieux).

Au final, même si le diagnostic a changé ma vie, ce qui est bouleversant, il m’offre l’opportunité de résoudre et d’éviter les problèmes que j’ai connus jusqu’ici, il m’offre la possibilité de mieux me connaître, d’éviter ce qui ne me convient pas et de vivre mieux.

Nous sommes tous différent.es bien qu’atteints du même trouble. C’est plus ou moins difficile, plus ou moins long mais le rétablissement est vraiment possible.

En BD, as tu lu Goupil ou face de Lou Lubie ou Le rétablissement de Lisa Mandel ? Il y a les podcasts de Hopestage et les vidéos de formation sur son site.

Courage ! Il y a des gens qui t’aiment et beaucoup, beaucoup d’espoir grâce à un diagnostic.

Bonjour,

Ravental, je viens de lire ton message, nous sommes nombreux malheureusement à être atteint de Bipolarité (cyclotimie), et ce n'est pas facile à vivre., je n'ai pas eut une enfance difficile, je comprend que tu puisses être anéanti. Mais déjà, dis toi que tu n'es pas responsable de cette pathologie . IL y a toi , tu es une personne a part entière atteinte de maladie qui est de la Bipolarité

donc Toi et a coté la Pathologie .

c'est comme ça, que je lutte lorsque je sens qu'elle débarque, qu'elle va mettre la zizanie dans ma tête et ma vie. Je sais c'est facile à le dire et a faire c'est une autre paire de manche.

bref, voici une bd amusante qui m'a bcp aidée "GOUPIL OU ECAF" LOU LUBIE

BON COURAGE.

CORINNE

Bonjour,

En ce qui me concerne, j'ai été dans le déni de ma pathologie pendant à peu près 10 ans malgré le diagnostic. Il m'a fallu une décompensation qui m'a fait beaucoup de tort pour accepter le fait que je sois effectivement bipolaire.

Cette décompensation m'a fait tellement peur pour moi, pour mon fils et mon entourage que j'ai dû accepter et du coup, j'ai commencé par avoir un traitement par injection toutes les 4 semaines (plus pratique au quotidien que de prendre des cachetons tous les jours avec le risque de l'oublier), puis j'ai arrêté du jour au lendemain les comportements à risque, j'ai changé mon hygiène de vie, activité physique 2 fois par semaine (J'aurais aimé en faire plus mais je suis limitée à cause de ma prise de poids et des problèmes aux genoux, du coup c'est aquabike 2 fois par semaine), j'ai arrêté de fumer aussi du jour au lendemain.

Je n'ai pas eu ni d'épisode maniaque ni dépressif depuis 2019. Mais je ne lâche rien car entre 2 crises la dernière fois il s'était passé 10 ans. Donc je suis sur mes gardes.

Maintenant que je reconnais être bipolaire, je suis bien mon traitement, avec une psychothérapie, un suivi avec une infirmière spécialisée et mon psychiatre ( qui lui désirerait diminuer la dose de mon traitement, c'est moi qui ne veux pas). J'ai trouvé un "équilibre medicamenteux", je ne veux pas prendre le risque de rechuter.

C'est cette peur de la rechute qui me tient à faire ce qu'il faut. J'ai aussi suivi des séances d'ETP (Éducation Thérapeutique du Patient) pour les bipolaires où j'ai appris beaucoup de choses sur ma pathologie. Mieux connaître les symptômes, etc permet de mieux accepter, d'anticiper d'éventuelles rechutes, etc... Ces séances m'ont beaucoup appris sur les comorbidités liées à la maladie aussi.

Voilà en ce qui me concerne comment j'accepte ma pathologie.

Prenez soin de vous. Bon courage.

Moi non plus cette maladie m'a gâche ma vie pourquoi moi aussi. Bonne nuit