Bipolarité et l'ennui

Quand on est malade ,il nous manque l'envie d'avoir envie .... 

Je dis souvent ça "qu'on me donne l'envie l'envie d'avoir envie...." mais c plutôt côté sexualité avec mon homme lol

Même constat pour ma part, y compris pour la libido. Et pour compagne de l'ennui, j'ai la lenteur en plus qui me ralentit quand l'envie est enfin revenue pour entreprendre un projet. Et puis retour à la case départ. Pour moi, c'est pas "action-réaction" mais "action-inaction". Soit c'est de la mélancolie soit c'est un manque d'énergie. Incapable de m'engager comme c'est le cas pour assurer du bénévolat dans le milieu associatif même caritatif. Pour conserver un minimum d'équilibre psychique, je me sens contraint de centrer un maximum d'attention sur ma personne pour ne pas sombrer. Et cela n'est pas de l'égoïsme mais un réflexe d'auto-défense pour écarter tout risque de décompensation. 

Bonnes fêtes de fin d'année ! 

Quand on s' ennuie, c' est que la libido n' est pas au top! Et pour la réactiver, il faut se donner les moyens d' en avoir envie : ne pas se refermer sur soi, être à l' écoute du conjoint ou du partenaire, profiter des rencontres positives que la vie nous réserve quand on ne reste pas dans son coin,...

Aimer, désirer, croquer la vie, ça ne vient pas tout seul, il faut parfois se forcer surtout quand on est un peu dépressif...tout en faisant attention de ne pas tomber dans la maniaco. Et il suffit souvent d' un petit aménagement médicamenteux pour trouver la solution !

Bonsoir à tous, je suis tombée sur votre conversation et ce n a pas aidé a ce que je dorme. Ce sentiment d'être banale dans une vie ennuyeuse est venu presque d'un coup d'un seul avec le lithium et abilify.C est un sentiment paradoxal, c est déroutant. Une sensation de retrouver la moi d'avant la crise maniaque et psychose qui ont permis mon diagnostic, mais j avais oublié que la moi d avant je ne la trouvais pas très intéressante en dehors de ces phases d'intensité incroyables. Le traitement je crois est en fait surtout agréable pour les autres qui y voient, et je peux les comprendre, une assurance de plus de sérénité. Je ne peux encore me résoudre à 30 ans a ce que préconide  l association de Paris, hygiène de vie hyper régulière, sommeil, repas équilibrés, pas d'alcool ni de café, du sport, ect. J ai l impression qu'il n'y a plus beaucoup de saveurs, même les moments qui il y a encore quelques mois me rendaient très euphoriques ma laissent désormais un goût fade et filant. Certes, la dépression est moins sévère, je n ai pas passé une semaine dans mon lit depuis longtemps, mais reste présente, avec ce manque d'envie et de confiance en soi, alors que les joies de l'hypomanie ont disparu totalement pour laisser uniquement les compulsions d'achat et les insomnies...à s'ennuyer.

Comment accepter qu'il vaut mieux "être au milieu" tout le temps qu'en haut mais aussi en bas?

Merci d'avance si vous m'avez lue.

Bonsoir chère insomniaque, je vous ai bien lue et j' ai bien compris votre problématique.

Pour accepter d' "être au milieu", terne, peu intéressant surtout à 30 ans où on a besoin de sortir, de s' éclater, de ne pas avoir une vie monotone ( mais c' est valable à tout âge ), il faut avoir vécu une vraie crise maniaque où bien sûr on est bien, on se sent le roi du monde mais avec en contrepartie les dégâts causés sur l' entourage, les excès de tous ordres ( dépenses, vitesse, coups de gueule, vie trépidante, confiance en soi démesurée, prises de risques insensés,...)

 Certains maîtrisent leurs élans maniaques profitant ainsi de ce que la bipolarité nous apporte de bien mais c' est dur. Après la case HP qui a suivi ma grosse maniaco mon traitement a été changé car mon psy m' avait donné un très bon antidépresseur qui me donnait la pêche, l' envie de vivre à fond sauf que j' ai dépassé sans m' en rendre compte, après quelques débordements euphoriques incontrôlés, les limites tolérées par ma famille et par la société. 

Maintenant, avec mon régulateur d' humeur, je suis bien "au milieu" pas du tout dépressif et apaisé du côté maniaque ce qui ne m' empêche pas de vivre ma vie gaiement car elle peut très bien être vécue " au milieu " sans pour autant être banale, ennuyeuse, triste et sans saveur. Ce qui est rassurant, c' est que je ne suis pas à me demander si je vais rechuter même lorsque l' envie me prend de mettre un peu de piment dans ma vie.

Et je ne regrette absolument pas mon épisode maniaque car il m' a fait faire énormément de " conneries ".

Bonjour à toutes et à tous, je vois que ma question sur l'ennui à soulevé bien des choses en vous. Et moi-même d'ailleurs, j'avais un conjoint pendant 7 mois, ce qui es mon recours depuis quelques années, et maintenant je me retrouve à nouveau seule, et bien je le vis super bien, enfin du temps à moi, du temps pour me retrouver en tant que bipolaire, pouvoir dormir quand je le souhaite, pouvoir reprendre du temps de liberté, car je travail et mes week-end étaient chargés avant avec mon homme, cela n'empêche pas que je pense à vous et surtout tout ce que vous m'avez indiqué, cordialement, christine

Merci Christine de penser à nous. La boucle est bouclée au sujet de l'ennui ? Peut-être pas car la particularité de ce forum, c'est la libre expression et il y a tant à dire pour chacun(e) d'entre-nous "bipolaires". 

Ta nouvelle vie en solo te va, bravo Christine. L'essentiel dans la vie, c'est quand même d'être au mieux avec soi (et secondairement avec les autres). 

Comme je suis inscrit à OVS Saint-Malo, j'ai participé cette semaine à une randonnée où je me suis retrouvé sur le parcours à être le seul homme parmi 8 femmes. Il semblerait que notre mode de vie s'oriente de plus en plus vers cette forme d'invidualisme où chacun(e) gère seule sa vie tout en ayant du lien social et des activités en parallèle. 

De quoi briser l'ennui sans être attaché affectivement.

Bonnes fêtes de fin d'année.

Sylvain

Merci Christine pour ce partage, c'est étrangre aussi comme on ne voit pas tous la même chose dans la vie de couple

Je vis avec mon conjoint depuis 5 ans, et on est très libre de faire chacun ce qu'on veut, j'ai même le droit de me lever quand je veux, de partir voir mes amis a ma guise bref je suis libre comme si j'étais célib, sauf pour les grosses décisions qui se prennent a 2 comme les vacances, les gros achats voiture, maison etc...et personnellement ça me sécurise de pas être seule, et ça m'évite de me laisser aller.

Mais comme vient de le dire Sylefi et il a encore une fois bien raison, le principal est de trouvé ce qui nous convient a chacun, moi je ne supporte pas la solitude, je déprime direct..........et en même temps j'ai aussi la chance d'avoir un conjoint pas du tout collant , étouffant ou jaloux....(pas assez d'ailleurs a mon gout ;) )

Bonsoir à tous, la question des conjoints m'amène à poser la question suivante, est-il normal de ressentir moins les choses pour nos compagnons ou même nos amis une fois traités ? Comme si on avait un anesthésiant sentimental?