Démarche parkinsonienne

Bonjour Dalhia

Il faut toujours avoir en tête que c'est une maladie qui est envahissante et si on baisse les bras elle en profite il faut toujours se battre ne jamais rien lâcher bon courage .

Bonjour,

La marche est très importante, mais  le choix des chaussures l'est également.

Marcher facilement nécessite d'observer pourquoi on marche bien avec ces chaussures là ou,

dans telles conditions.

Parce qu'elles conviennent mieux au pied ? parce que le sol est adapté aux chaussures ?

Pour moi, des mocassins conviennent mieux avec telles chaussettes, le pied ne flotte pas dans la

chaussure, en marchant les pieds ne serrent pas trop, si le sol est lavé avec un de ces produits compliqués,

parfumés etc, il devient un tout petit peu collant et les semelles surtout si le bout est un peu large ou épais

vont accrocher. Du coup, je ralentis. Le changement de surface intervient aussi, passer du gravier de l'allée au

pavement 30/30 du hall d'entrée déstabilise. Une autre cause qui me ralentit, c'est l'éclairage, une lumière

insuffisante marque mon ombre au sol et sur les murs, du coup j'ai tendance à ralentir car je ne situe plus

convenablement mon corps et son ombre.

Lorsque nous marchons, inconsciemment nous étudions toutes sortes de repères pour avancer sans risques.

Vous pouvez essayer de vérifier cela comme suit : placez vous d'un coté de la pièce et tenez un verre d'eau en main

et avancez. Difficile n'est ce pas ? Placez un morceau de carton sur le verre de façon à masquer la surface de l'eau

et recommencez. ça va mieux ainsi ? c'est parce que nous voyons l'eau bouger et nous n'arrivons pas à calculer notre équilibre

par rapport aux choses qui nous entourent.

Comme nous fonctionnons par moment au ralenti, nous retenons des situations précédentes, bonnes ou moins ou différentes.

Je parlais du gravier de l'allée, avec des souliers à semelle plutôt dures, je marche dessus sans problèmes. Si le gravier

a été ratissé, en marchant dessus, j'ai l'impression qu'il s'enfonce et mon équilibre est perturbé parce que mon pied gauche

n'est pas stabilisé quand je veux lever le pied droit et je ne sais pas quelle instabilité va rencontrer celui-ci. Donc, je cale !

Et quand la semelle des chaussures est souple, je sens le gravier à travers en plus. J'arrive dans le hall d'entrée, patatras du carrelage, et je ne parle pas du tapis en coco, le sol est dur, mon cerveau doit de nouveau s'adapter, le contact est différent

et je dois de nouveau réfléchir, mon pied ne s'enfonce plus dans du gravier, il risque d'accrocher au sol s'il a été lavé récemment

et l'éclairage projette mon ombre sur le sol... Et, s'il pleuvait dehors mes semelles ont encore un contact différent en marchant.

Beaucoup de ces détails font que nous nous arrêtons ou ralentissons par mesure de sécurité inconsciente.

Il faut alors stabiliser ce qui est possible, mais aussi se dire que tout "formater" peut nous empêcher d'évoluer en dehors

du cadre habituel par le gel de nos facultés d'adaptation.

J'espère que ceci pourra vous aider.

Bonsoir Couçi couça

Oui merci pour ma part j'ai trouvé ici, à l'instant, l'explication, pas facile à exprimer, à donner à ma neuro lors de ma prochaine visite (en juin) avec ce pénible constat sur le plan de la conduite automobile qui se manifeste de plus en plus souvent....hélas

Bonne nuit.......

Bonjour,

Pour continuer ce sujet, j'ai aussi remarqué un arrêt de la marche

après la descente d'un escalier, en fin de compte, descendre un escalier

c'est un peu effectuer une "chute contrôlée" ou, un déplacement dans un axe quasi vertical.

En arrivant sur l'autre étage, ou un palier, nous devons nous déplacer sur un axe horizontal.

Mais en période faible, l'automatisme de changement d'axe et de type de mouvement ne

réagit pas à temps pour s'adapter, et le pied s'attend à s'enfoncer.

Le truc que j'ai trouvé : je m'arrête, je regarde où je dois aller et je pense je vais me diriger vers

ce point.

Un temps d'arrêt et de réflexion me font oublier que les jambes se laissaient tomber l'une

après l'autre dans l'escalier, l' équilibre assuré par la main sur la rampe par exemple.

Mon arrêt peut être provoqué par une difficulté pressentie, je vais changer de direction pour entrer dans

une autre pièce, L'aide ménagère est passée, le sol n'est il pas encore humide dans cette autre pièce ?

La chaise est elle toujours au même endroit ?  n' y a t' on pas déposé quelque chose ? machinalement, j'ai regardé

l'horloge, je vais être en retard, je n'ai pas préparé l'argent pour le livreur, attention,  ici  j'ai glissé etc.

Prendre conscience, se dire  que l'arrêt est une mesure de prudence, un temps de réflexion et penser à la solution peut nous aider.

Pour moi, la maladie de Parkinson, c'est l'altération des capacités d'agir rapidement et, les arrêts sont une façon de ne pas

faire quelque chose d'inadapté si nous ne sommes  pas en mesure d'agir en urgence.

Je pense aussi, que dans notre organisme, un contrôle s'effectue pour évaluer nos réserves destinées aux fonctions

musculaires

En ce qui concerne la conduite, nous franchissons aussi plusieurs axes de déplacement rapidement.

Marcher de la maison au véhicule, déplacement horizontal debout, assis dans la voiture, déplacement horizontal

avec flexion partielle des genoux, dos maintenu sur le dossier et appui sur les pédales.

Distance variable entre le dos et le volant suivant les vêtements et la saison.

En ce qui concerne la conduite, je vais ouvrir une nouvelle discussion, après une autre à propos des différents textiles

de leurs actions positives ou négatives dans la mobilité.

Je vous remercie pour le temps consacré à cette lecture.

Bonjour couci-couça

Je me suis réjoui de lire votre commentaire qui, une fois de plus,  apporte des réponses à nos questionnements sur notre devoir d' adaptation, d'acceptation  et a travailler  à intégrer le ralentissement de notre motricité.

Prendre conscience, se dire  que l'arrêt est une mesure de prudence, un temps de réflexion et penser à la solution peut nous aider.

Pour moi, la maladie de Parkinson, c'est l'altération des capacités d'agir rapidement et, les arrêts sont une façon de ne pas faire quelque chose d'inadapté si nous ne sommes  pas en mesure d'agir en urgence.

Je pense aussi, que dans notre organisme, un contrôle s'effectue pour évaluer nos réserves destinées aux fonctions

musculaires.

En ce qui concerne la conduite, je vais ouvrir une nouvelle discussion, après une autre à propos des différents textiles de leurs actions positives ou négatives dans la mobilité...

J'attends avec impatience cette nouvelle discussion sur la conduite après bien entendu celle sur les textiles tout aussi intéressante si pas davantage.........

Il est en effet intéressant de savoir à quel moment il faut estimer ne plus être capable de prendre le volant. J'ai l'impression que ce ne doit pas être évident parce que le volant c'est aussi « une sorte de béquille de secours » qui est la dernière porte ouverte vers l'autonomie...

Bon après-midi

Dahlia

Couçi-couça, Vos explications sont intéressantes mais une question est nécessaire : combien de temps marchez vous en extérieure, combien de km parcourez vous  quotidiennement si physiquement rien d'autre que  Parkinson ,

Car la clé est là pour stopper ou ralentir le plus possible l'évolution de cette foutue affection, c'est de cette façon que je pense même la faire reculer c'est peu dire!! et j'ai un très bon résultat qui étonne fortement mon médecin traitant.

Le seul inconvénient  c'est de ne plus m'orienter correctement même avec l'aide d'une carte dans une ville nouvelle, alors que j'étais avant comme un oiseau pour me repérer dans "l'espace" et sans boussole. ( heureusement GPS merci.) C'est peut être ce problème de repère dans l'espace qui fait que vous n’êtes plus à l'aise à la conduite d'une auto.

Alors couçi-couça combien de km?

A bientôt

Bonjour à tous, 

En me relisant j'ai constaté l'oubli de la question essentielle : effectivement il m'arrive encore malgré mes 6 à 10 km par jour de marche de butter, d'accrocher le sol avec le plat de la semelle  sur un pas ou deux pas plus, et ceci une fois ou deux par marche  mais plus en fin de parcourt comme par manque de lever correctement le pied, ce qui prouve que la MP est bien là, mais je confirme rein a voire avec le début et je n'ai jamais pu savoir à l'époque  si la cause était le début affirmé de la MP ou bien les effets secondaires de la dopamine? ou les deux mon capitaine!!

Je pense que notre marche demande un peu plus de concentration pour éviter ce problème ( qui peut être casse nez).

Notre amie rando-92 doit en savoir un "bout" sur ce défaut!

A bientôt  ici il fait encore soleil!!!