Aider un proche atteint de troubles bipolaires e type 1 : gérer la phase maniaque et le déni

@Justalimonade merci pour votre réponse. En effet on est impuissant et je n’arrive pas à me fixer les limites de l’urgence c’est à dire à quel moment faire le 15 et demander une hospitalisation. C’est une décision difficile..

@Claudia.L merci pour votre retour et votre compréhension. Il est difficile également de savoir s’il est nécessaire ou pas d’appeler les urgences. Je n’arrive pas à me fixer une limite, à savoir s’il est nécessaire ou pas d’avoir recours à l’internement d’office.. car c’est une décision difficile à prendre

@Romanegth si je puis me permettre cette réponse : ce n’est votre père qui décidera de descendre, mais ce sont les cycles de la maladie. Après chaque phase haute, il y aura une phase de dépression, soit une phase basse. Et comme la souffrance est très désagréable à vivre dans cette phase, le malade écoute bien plus son entourage. Bon courage à vous.

@Romanegth Comme le dit la personne ci-dessous, il ne redescend pas de lui même, c'est la maladie qui décide.

Cela fait 1 an qu'il est sous traitement (carbamazepine) mais il est encore faiblement dosé (600 / jour).

Au début du traitement, il se rendait compte qu'il montait, et cela ne durait que 2 semaines environ à chaque fois. C'était un soulagement de pouvoir en parler avec lui. Je supportais plus facilement la situation en sachant qu'il s'en rendait compte. Mais c'était quand même compliquée car il était agité, saoulant, sarcastique, irritable...

Mais depuis 2 mois, la situation s'est détériorée. Je pense que le traitement fait moins effet et qu'il faudrait augmenter ou changer. Et cette fois, il ne s'est pas du tout rendu compte qu'il était en crise. ça a duré 1 mois, comme avant le traitement ! C'est interminable, surtout qu'on ne peut pas en parler et qu'il voulait divorcer au début ! Il est finalement revenu sur sa décision quand il a commencer légèrement à redescendre au bout de 15 jours mais il a fallu encore 2 semaine avant qu'il soit mieux. En ce moment, il est dans une période de très grande fatigue. Je pense que c'est suite à ce mois d'excès, son cerveau et son corps sont épuisés.

On commence seulement à pouvoir parler de ce qui s'est passé.

Je ne sais pas s'il descendra jusqu'à la dépression (lui c'est plutôt haut que bas).

@Solisol J'aurais pu écrire la même chose il y a 3 semaines...

Il voulait divorcer, et j'étais la cause de tous ses problèmes alors que 2 semaines plut tôt il disait qu'il avait trouvé son équilibre et qu'il m'aimait.... (on est ensemble depuis 20 ans !)

Impossible de lui faire comprendre que ça n'avait aucun sens. Il remettait en cause le diagnostique. Selon lui, tous ses symptômes (colère, fatigue, dépression...), c'était parce qu'il se forçait à être comme je voulais, et pas ce qu'il voulait lui. Soi disant que je l'écrasais, je le menais comme un toutou. Il se sentait surpuissant, génial, infatigable. Il a annoncé à notre fille et à ses amis qu'il allait partir. Le cauchemar.

Je savais qu'il était en crise, je voyais bien les symptômes, mais c'était horrible. J'ai même fini par douter et me demander s'il n'avait pas raison, si je n'étais pas à côté de la plaque.

Et puis c'est redescendu. Il a changé d'avis, a voulu refaire un essai entre nous.

ça a duré 1 mois. Depuis, ça va mieux mais il est toujours un peu haut. Il ressent une grande fatigue ces derniers jours (suite à la phase hypomaniaque je pense).

Je me donne 1 an pour stabiliser notre vie. Si le psy ne modifie toujours pas le traitement, il faudra que je réussisse à convaincre mon mari d'aller en voir un autre. Mais si rien ne change, il faudra que j'ai le courage de partir car ces tempêtes sont trop difficiles.

Est-ce que votre mari est sous traitement depuis longtemps ? Est-il revenu vers vous depuis hier ?

@Dahlia09 excusez moi, je n'arrive pas bien à maîtriser les interactions ici. Il est traité depuis longtemps contre le syndrome post traumatique (3 guerres) et un grave accident en 2017 ou il a fait du coma donc trauma et douleurs. On ne se connaissait pas encore. Nous sommes ensemble depuis 2 ans et le diagnostic de bipolarité est tombé il y a moins d'un an. La nouvelle psy luiba changé le traitement. Il est très volontaire mais dès qu'il est en crise il ne fait aucun lien avec la maladie. Il me reproche tout, se sent seul, déteste la maison, la région. Il dit aux gens qu'il ne me supporte plus.. Dans ces cas je suis à l'affût du moment pour revenir vers lui et avant hier dans la nuit je lui ai effleuré la main et il m'a directement serrée dans ses bras. Comme si il attendait un pas de ma part. Depuis tout va mieux mais il est épuisé et démoralisé. Je me rends compte qu'il a principalement des phases de dépression et que le traitement gère bien les phases maniaques. C'est très compliqué de comprendre. C'est nouveau pour moi... La situation familiale agrave son état. Ma famille ne veut plus de lui confondant bipolaire et pervers narcissique. Ils sont méchants. Je vous remercie de partager votre expérience avec moi...

@Bambam bonjour je suis dans la même situation, mon papa est en pleine crise maniaque (il ne dort plus, propos déplacés, idées grandes, sexualité décuplée, ruptures de liens sociaux, paranoïa, pense être suivi ou que le téléphone l’écoute et j’en passe) bref tout ça sans suivi médicamenteux.
Déjà il ne faut pas prendre ce qu’ils disent au sérieux, tout ça est infondé, ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils disent leur réalité est déformé c’est la maladie qui parle.
Lorsqu’il y a un réel danger n’hésitez pas à appeler le 15 il sera transféré en HP, il suffira de faire une lettre et de demander l’hospitalisation. Je suis dans la même situation, je ne sais pas quand appeler, mon papa a besoin de ça mais c’est difficile de trouver le bon moment pour appeler le 15. J’attends qu’il dépasse les limites et je prendrais cette décision. En ce qui concerne vous, il faut prendre du recul, s’éloigner un petit peu et les laisser dans leur bulles. Tout finira par passer après la pluie vient le beau temps ce n’est qu’un temps. Mais il faut être fort, pour eux. Il ne faut pas abandonner

@Bambam Bonjour,

C'est à la fois rassurant et terrifiant de voir que tant de personnes vivent la même chose. Je suis très en colère contre les psychiatres qui ne prennent pas du tout en compte cet aspect de la maladie ! C'est à croire que nous n'existons pas, nous les conjoints, les familles, les aidants ! Et pourtant nous les maintenons hors de l'eau, à bout de bras, au risque de couler à notre tour...

Mon mari n'a pas de crises aussi fortes, il est type 2, alors je ne sais pas comment se passe une demande d'hospitalisation.

Et je pense que la durée varie en fonction des personnes, des traitements, de la période de l'année... Par exemple, depuis 1 an qu'il est sous traitement, ses crises hypomaniaques n'ont duré que 2 grosses semaines au lieu d'1 mois. Et moins fortes. Sauf la dernière. Et je me demande si la canicule n'a pas été un facteur déclenchant : chaleur = nuits difficiles, alors que le sommeil est un facteur primordial dans cette maladie. En plus, j'ai lu que certains médicaments de cette famille (antiépileptiques) étaient impactés par les chaleur, à cause de la transpiration.

Aujourd'hui, le pic de la crise est passé depuis 1 grosse semaine. Mon mari dit qu'il m'aime et qu'il est heureux, car je fais des efforts. Mais il a du mal à comprendre que je n'en fais pas ! Lorsqu'il est "lui même", c'est naturel pour moi de l'aimer. Par contre, lors des phases hautes, je ne le reconnais plus, il est insupportable, alors je m'éloigne. Cependant, je pense qu'il y a quand même quelque chose de plus profond qui s'exprime durant ces phases maniaques. J'aimerais qu'il entame une psychothérapie individuelle en parallèle. Mais pour le moment, il n'est pas prêt.

Par contre, je lui ai imposé de voir avec moi, chaque moi, une psychologue pour parler de notre couple. Après la tempête que nous venons de traverser cela me semble indispensable. Et surtout, il n'y a personne qui connaisse toutes ses humeurs différentes : il a des amis qu'il ne voit presque qu'en phase maniaque (je vous laisse imaginer ce qu'il leur raconte à mon sujet) Forcément, ils ont une image faussée de notre relation ! Lorsqu'il est en dépression, il ne voit personne. Et entre les deux on voit surtout nos amis communs. Alors peu de gens ont une vision globale de la situation. Sauf moi. Alors tout repose sur moi. C'est un fardeau trop lourd et c'est mauvais pour notre couple. J'espère que la psy, en nous voyant chaque mois, pourra se faire une idée de lui plus fidèle et qu'il l'écoutera plus que moi.

J'ai envisagé aussi de lui demander de prendre un air bnb lors de ses phases maniaques, pour éviter de nous détruire mutuellement. Mais finalement je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée car dans ces moments, ils ont besoin d'attention, ils ont besoin de briller. J'ai peur qu'il aille chercher ailleurs ce que je lui refuse, et d'enclencher quelque chose de pire encore...

Donc pour le moment, mon seul espoir réside dans ces futures séances de psy en couple, et dans un ajustement du traitement. Si le psychiatre ne fait rien, nous en chercherons un autre, quitte à aller sur Paris.

@Romanegth

bonjour

je suis à la fois triste et soulagée pour vous… pour la première foi je vis la crise hypomaniaque et… c’est dur de prendre cette décision mais au-delà de soins nécessaires pour lui il y a également votre santé mentale ! Courage courage

@Bambam exactement, on ne peut pas tout porter sur nos épaules, c’est une charge mentale trop lourde. J’espère que ça ira pour vous, n’ayez pas peur d’appeler le 15 ils sont d’une précieuse aide si vous avez besoin d’aide

@Romanegth

c’est compliqué je pense qu’emotionnellemznt et psychologiquement il a réussi à m’abattre ! Je doute est ce que j’exagère … il a des phases normales!

‘mais je vais voir si ça une dispute explose , je le ferai!

le plus tôt le meilleur nous 2

01/08/2025

update j’ai appelé le 15 - le médecin au téléphone semblait persuader qu’il serait hospitalisé, les pompiers sont venus … et non pas besoin d’intervenir, j’ai réveillé sa colère … il m’a interdit de rentrer dans l’appartement

la police m’a escortée pour que je puisse récupérer quelques affaires …. L’humiliation, la peine… j’ai quitté l’appartement!
melangz de tristesse mais un soulagement, j’ai fait ce que j’ai pu.

bonne chance à lui, peut être qu’il se calmera ou pas!

@Bambam bravo pour votre courage à toutes les 2 ! Je n'ose pas imaginer à quel point ça doit être dur et on doit douter !