Euthanasie

Fanny, si tu es jalouse du Pote je peux t'attaquer (pour info ce n'est vraiment que de l'humour, Fanny c'est ma collègue, ma copine, ma mpteuse )

Le Pote, c'est juste le fait d'avoir à faire à un homme ça nous rend toute chose. (re humour hein)
Heureusement que tu sais ce que tu vaux, parce que dans ce forum avec cette ambiance si les gens biens ne savent pas ce qu'ils valent ils coulent en 2 secondes chrono ... !)

Cathy, vient donner ton avis sur ce sujet, tu m'as dis en mp que tu en avais un et que tu n'osais pas le dire ... ce serait dommage que sur un forum public tu ne puisses t'exprimer, donc ... 

bon, un dernier effort pr le sujet!! reprenons ;)

donc, mocouk me disait: "Sidonie, il y a certains signes cliniques qui signifient qu'une fin est proche. Après avec les moyens techniques et l'expérience, ils arrivent à savoir s'il peut y avoir un espoir ou pas. Parfois il y a aussi des possibilités en étant relié à une machine en permanence, mais est ce une vie ? qui fait ce choix ? ... Telles sont  les questions .. ?!"

ok que l'expérience aidant, les médecins sont plus à même de juger du "potentiel" pr que l'état du malade évolue favorablement ou non.. mais en tant que proche d'un patient qui aurait signalé son refus d'un acharnement thérap, cela implique d'avoir une totale confiance en leur estimation de la situation clinique.. alors qu'on ne doit pas vouloir y croire! peu importe la confiance qu'on a, ni l'expérience qu'il a ce doc.. tout un cheminement pr pouvoir respecter la volonté du proche et brider tout espoir irraisonné!! j'admire ceux qui y parviennent..

cela étant, sans vouloir trop m'étaler sur mon dossier médical, j'ai été celle-là, sur un lit de réa, sous machine pr me faire respirer...les médecins se sont tous battus pr me "rattraper", à coup d'oxygène, de drains des poumons, intubation, de perf, de traitements antibio et de toutes sortes, ..(je rajoute pr l'idée d'acharnement:: l'acharnement a résidé en une décortication pulmonaire en urgence, poumons "nettoyés", mais longue convalescence et dégâts sur les nerfs de la zone).  si j'avais à l'époque clamé haut et fort que je ne voulais pas d'acharnement.. je crois bien qu'on aurait débranché ce pantin sans vie autonome que j'étais...  je serais passée à côté de qq chose:ma vie!! 

voilà toutes ces questions qui me font pencher vers un "contre"... au cas où!! ne dit-on pas: "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir."

ah ben voilà..moi j'écris sérieux...et pfiou, entre temps, 2 commentaires de blagueurs?!!!!!  mais où va-t-on, je vous le demande??

Et merci bien d'avoir donné ton avis, et de bons arguments pour nous éclairer !
Après on peut être trachéotomisé par exemple et vivre un quotidien que je ne dirai pas "normal" puisqu'avec énormément de soins, d'intervenants et souvent en 24h/24h 7j/7j (le cas de nombreux de mes patients), mais pas cloué dans un lit d'hôpital non plus. On peut aussi vivre avec un masque à oxygène en permanence et sans être enfermé dans un hosto non plus.
Je pense qu'hormis la décision des docteurs, leur diagnostic et pronostic (j'aime pas ce mot mais bon c'est malheureusement ce qu'on dit) c'est aussi pour cela qu'il est important de connaitre les souhaits de ses proches. Parce que même si une personne peut vivre avec ces appareils, il faut encore pouvoir non seulement les accepter, mais aussi accepter tous les soins s'y rapportant, parfois la présence permanente de jour comme de nuit d'un intervenant ... ce n'est vraiment pas choses faciles.
D'un côté à partir du moment où l'on peut vivre quand même malgré tout ça, est ce que pratiquer un acte tel que l'euthanasie n'est il pas prématuré ? D'un autre côté, si la personne concernée a été claire et précise dans sa décision et qu'elle ne souhaite pas vivre de cette manière, a t'on le droit d'ignorer sa demande ? Et du coup faut il limiter et étudier au cas par cas les demandes d'euthanasie pour éviter les débordements?, tout en oubliant pas que chaque personne a le droit de décider de sa propre vie.
Pour ma part, concernant mes volontés elles sont très claires, travaillant auprès de personnes handicapées, dont certains lourdements, ça m'a fait beaucoup réfléchir à mes souhaits en cas de ci ou ça...

Pour ma part, tu as vu je sais être sérieuse et blagouiller 

Bonjour,

Si on a donné des consignes refusant certaines choses (bien précisées dans le questionnaire), en principe il en est tenu compte. Pourtant la décision n'est pas prise par une seule personne, mais par une équipe, même à la maison normalement. Le formulaire permet de dire oui ou non à telle intervention. Une des questions par exemple

Respiration artificielle

(une machine qui remplace ou qui aide ma respiration) intubation / trachéotomie

      oui          non          ne sais pas

Il ne faut pas s'imaginer que, même si certaines ont une opinion bien tranchée, comme moi, le but de la conversation serait de convertir tout le monde à notre point de vue !

Si nous refusons le débat, comment demander aux responsables politiques de prendre des décisions ?

Bonne journée

Francine

directives de fin de vie

Oui, Scoobidoo, je pense que les participants à cette conversation ont bien compris qu'il ne s'agit pas de convaincre les autres mais bien d'échanger, de préciser nos opinions, et d'aider chacun dans sa réflexion personnelle sur le sujet. D'ailleurs c'est un bonheur de lire les différents posts (y compris les parenthèses humoristiques) et de trouver respect et tolérance dans cette discussion.

Je suis troublée par le témoignage de Sidonie... C'est bien la véritable question: quand n'y a-t-il plus d'espoir? Il est certain que si la personne, qui ne peut pas exprimer sa volonté, a fait part avant de ce qu'elle est prête à supporter (respiration artificielle, etc.) c'est plus simple, mais cela ne remplace pas la décision du corps médical, et cela reste quelque chose de douloureux pour les proches.

Non, même si ça aide, les directives anticipées ne règlent pas tout.

Je n'envie pas du tout la place du corps médical dans ces moments là. Je pense que, sans consignes contraires, ils font d'abord tout ce qu'il faut pour sauver leur patient. Je ne sais pas quels sont les critères qui permettent de juger l'espérance de vie d'une personne, en plus, est ce que c'est une vie dans des conditions acceptable pour elle ?

Je comprends qu'il soit difficile de trancher.

Est ce que Jean-Dominique Baudy ou Claude Pinault on demandé à partir plus vite, non. Ils étaient pourtant plus qu'handicapés et on peut lire leurs livres.

A bientôt pour d'autres avis.

Francine

{c ainsi que j'aime les sujets: sérieux, écoute, respect...et un brin d'humour pr s'alléger la tête;) mocouk, te voici décernée le trophée de la plus sérieuse blagouilleuse, félicitations!}

je m'en vais jeter un oeil à ton lien, pr me faire une idée du questionnaire...

autre chose: j'imagine que la notion d'acharnement thérapeutique n'est pas la même sur un patient d'âge moyen ou sur une personne âgée? ..par exemple, les soins qu'ils ont tentés pr me rattraper, moi 35ans, (comme la décortication pulmonaire, acte très invasif!) n'auraient peut-être pas été aussi poussés sur un patient de 70-80 ans, plus fragile et avec moi d'énergie pr en supporter les suites..  ça me semble logique, mais j'imagine juste. 

Il y a un tas de paramètres pris en compte, bien sur.

C'est comme pour les transplantations, il y en a qui vont passer avant les autres, en dehors des critères de compatibilité ou autres.

Francine

@Sidonie, je vais passer à table et aujourd'hui je me suis gâté pour oublier tout ce rififi!

Au menu donc, de magnifiques gambas a la plancha... Le problème c'est que je n'ose pas m'y attaquer après avoir lu: "comme la décortication pulmonaire, acte très invasif!" 

Je pense que je vais me faire une entrecôte à la place, mais pas saignante aujourd'hui!!! 

Désolé pour le "hors sujet", mais c'est Sidonie la responsable.