«
»

Top

Quels sont les traitements de l’apnée du sommeil ?

Publié le 1 mars 2024 • Par Candice Salomé

L'apnée du sommeil, ou syndrome d'apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), est un trouble grave du sommeil caractérisé par des interruptions fréquentes et prolongées de la respiration. Ce syndrome est dû à des épisodes répétés d'obstruction des conduits respiratoires de l'arrière-gorge. 

Mais alors, qu’est réellement l’apnée du sommeil ? Quelles en sont ses causes et conséquences ? Comment la traite-t-on ? 

On vous dit tout dans notre article !

Quels sont les traitements de l’apnée du sommeil ?

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?    

L'apnée du sommeil est un trouble grave du sommeil caractérisé par des interruptions fréquentes et prolongées de la respiration, perturbant le sommeil et entraînant une diminution de la quantité d'oxygène ainsi qu'une augmentation du taux de dioxyde de carbone dans le sang. 

Le syndrome d’apnée du sommeil, également connu sous le nom de syndrome des apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), se caractérise par des interruptions fréquentes et involontaires de la respiration pendant le sommeil, se manifestant sous la forme de pauses respiratoires ou d'une diminution du débit respiratoire

Quelles sont les conséquences des apnées du sommeil ?  

Les apnées du sommeil provoquent généralement une fatigue chronique. Cette fatigue est liée aux micro-réveils dont le patient n’a pas conscience et qui font que le sommeil n’est alors pas de grande qualité. Cela conduit à des épisodes de somnolence pendant la journée, des problèmes de concentration et des troubles de la mémoire. De plus, cela entraîne des complications cardiovasculaires, contribuant à un risque accru de mortalité.  

Quels sont les critères diagnostiques de l’apnée du sommeil ?  

La gravité du syndrome d'apnée du sommeil est mesurée en fonction du nombre d'apnées/hypopnées par heure de sommeil. Les médecins posent le diagnostic d'apnée obstructive du sommeil (SAHOS) lorsque les situations suivantes se manifestent : 

  • Il y a une interruption de la respiration pendant le sommeil,   
  • Le nombre d’interruption respiratoire est d’au moins 5 par heure,  
  • Chacune des interruptions dure plus de 10 secondes.   

Il existe 3 stades d’apnée du sommeil, chacun d’eux se mesure au nombre d'apnées du patient par heure de sommeil :  

  • Apnées légères : entre 5 et 15 interruptions, 
  • Apnées modérées : entre 16 et 30 interruptions,  
  • Apnées sévères : supérieur à 30 interruptions.  

Que se passe-t-il lors de l’apnée du sommeil ?  

Le syndrome d'apnée du sommeil se caractérise par la fermeture récurrente du passage d'air au niveau du pharynx, se prolongeant pendant 10 à 30 secondes, parfois davantage, survenant au moins 5 fois par heure de sommeil. 

Les apnées obstructives du sommeil se produisent lorsque le passage de l'air est obstrué par un obstacle physique tel que la partie molle du palais, la langue, les amygdales, etc. 

Ce phénomène peut aussi être dû en raison du relâchement des muscles des parois du pharynx. Cela peut également être attribué à une coordination inadéquate des muscles pendant le cycle d'inspiration/expiration

Quels sont les facteurs favorisant l’apnée du sommeil ?  

L'apnée obstructive du sommeil affecte deux fois plus souvent les hommes que les femmes.  

Elle est souvent liée à un excès de poids, associée fréquemment au syndrome métabolique ou au diabète, et sa prévalence augmente avec l'âge, touchant plus de 30% des individus de plus de 65 ans

L’apnée du sommeil peut aussi être la cause d'amygdales hypertrophiées et de végétations qui obstruent les voies respiratoires. Cette cause est majoritairement retrouvée chez les enfants de 2 à 6 ans souffrant d'apnée obstructive du sommeil. De plus, l'obésité accroît aussi significativement le risque d'apnée du sommeil chez les enfants et les adolescents. 

L'apnée centrale du sommeil est beaucoup plus rare. Elle résulte d'un dysfonctionnement du contrôle respiratoire situé dans la région du cerveau appelée tronc cérébral. Dans ce cas, le tronc cérébral ne réagit pas de manière appropriée aux fluctuations du dioxyde de carbone, entraînant des interruptions de la respiration ou une respiration moins profonde et plus lente que la normale. Les causes possibles incluent des événements tels que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et l'insuffisance cardiaque

Comment l’apnée du sommeil est-elle diagnostiquée ? 

Le diagnostic, afin de mesurer le nombre d’apnées du sommeil, repose sur des enregistrements du sommeil réalisés dans un centre spécialisé.  

Il existe 2 types d’examen :  

  • La polygraphie ventilatoire nocturne qui consiste à enregistrer la respiration pendant au moins six heures, accompagnée d’un oxymètre pour mesurer l’oxygénation du sang. 
  • La polysomnographie, examen plus complet qui capte les rythmes électriques qui proviennent du corps pour en déduire les stades de sommeil. Cet examen renseigne plus précisément sur la sévérité d’un syndrome d’apnée du sommeil. 

Quels sont les traitements de l'apnée du sommeil ? 

La ventilation nocturne en pression positive continue (PPC) est la thérapie privilégiée pour le traitement de l'apnée du sommeil. 

Cela fonctionne de la façon suivante : durant la nuit, de l'air sous pression est administré à l'aide d'un masque placé sur le nez. C’est une sorte de ventilation forcée en maintenant les voies respiratoires dégagées. Cela reste, cependant, un peu contraignant pour le patient car il faut porter l’appareil au moins 5 heures par nuit pour que ce soit efficace. Mais, lorsque le dispositif est bien utilisé, il permet de réduire la mortalité, les incidents cardiaques et d’améliorer la vigilance diurne.  

La ventilation nocturne en pression positive continue (PPC) est recommandée pour les patients ayant plus de 30 apnées par heure identifiées lors de l'enregistrement de sommeil, ou si le patient a entre 15 et 30 apnées par heure, mais que celles-ci ont des impacts sur ses journées avec des somnolences le jour, de la fatigue ou des maux de têtes le matin. La présence d’une maladie cardiovasculaire grave peut aussi motiver la mise en place d’une PPC  

Les ronflements sévères quotidiens avec des sensations d’étouffements font aussi partie des symptômes pouvant justifier la mise en place d’une PPC.  

Une autre alternative de traitement peut être d’utiliser un dispositif buccal pendant le sommeil, appelé “orthèse d'avancée mandibulaire”. Cette orthèse vise à maintenir la mâchoire inférieure (mandibule) dans une position légèrement avancée. Ce dispositif est fabriqué sur mesure, il fonctionne en obligeant la langue à avancer, facilitant ainsi le passage de l'air dans le pharynx. 

Pour les cas d’apnée du sommeil chez l’enfant causés par les amygdales hypertrophiées, le traitement implique souvent leur ablation.   

La chirurgie est parfois utilisée aussi chez l’adulte lorsque la cause de l’apnée est liée à un défaut anatomique (on peut alors faire une ablation des amygdales ou de la luette, une modification de l’anatomie du pharynx, une chirurgie nasale, une chirurgie des maxillaires, etc.). Ces traitements ne sont évidemment pas sans risques et ne doivent être utilisés qu’en dernier recours.   

Lorsque l’apnée du sommeil provoque une somnolence diurne qui n’est pas traitée de manière satisfaisante, même avec les traitements recommandés tels que la pression positive continue (PPC), le solriamfétol (Sunosi®) est un traitement possible. Il est cependant réservé aux patients qui suivent déjà un traitement primaire pour leur apnée du sommeil obstructive et dont la somnolence n'a pas été traitée. Cependant, il est important de noter que ce traitement est contre-indiqué chez les personnes ayant des antécédents de maladies cardiovasculaires. 


Cet article vous a plu ?

Cliquez sur J’aime ou partagez votre ressenti et vos interrogations avec la communauté en commentaire ci-dessous !

Prenez soin de vous ! 

18
avatar Candice Salomé

Auteur : Candice Salomé, Rédactrice Santé

Créatrice de contenus chez Carenity, Candice est spécialisée dans la rédaction d’articles santé. Elle a une appétence particulière pour les domaines de la psychologie, du bien-être et du sport.

Candice est... >> En savoir plus

23 commentaires


avatar
Utilisateur désinscrit
le 04/03/2024

@aquarella oui, allez vous reposer, vous devenez agressive!...

Je quitte la discussion de sourds. 🤐


SAW1967 • Membre Ambassadeur
le 05/03/2024

J'ai aussi été sous PPC , a vrai dire , je n'ai jamais supporté , c'était en 2012 et en ce temps la pour que la machine soi prise en compte par la sécurité sociale , il fallait s'en servir 7h par 24h minimum .

J'ai tout essayé masques et lunettes , rien a faire , les lunettes me faisaient en plus mal aux narines.

De plus la machine ne m'appartenait pas et la société qui me la louait envoyait normalement un opérateur tous les mois afin de la contrôler, bien moi, je n'ai pas eu de chance , ils étaient en concurrence a croire car souvent c'était toutes les semaines et a toutes les heures , jamais le même et quand je lui disais qu'un de ses collègues était déjà passé , ils téléphonaient , ils passaient une demi heure a s'engueuler au téléphone et pas loin de deux heures chez moi pour les réglages , cela devenait agaçant .

Je supportais si mal cette machine , que le soir je me couchais avec et le matin a mon réveil, elle était rangée , donc je ne savais plus si j'avais fait les 7h , alors je restais quelque heures réveillé a la faire fonctionner .

L'été dans nos campagne , sous un soleil de plomb souvent , nous passons deux jours a couper le bois pour le chauffage d'hiver , hors une de ces journée alors que j'avais un ami qui m'aidait dans ce travail fatiguant , que j'étais rouge et suant , un opérateur est encore venu , cette fois c'était la fois de trop , je lui ai dit que j'en avais assez , il a récupéré sa machine qu'il a refusé de vendre , m'a fait signé des décharges et est parti .

Oui, j'ai pris des risques pour ma vie , mais , je n'en pouvais plus , je n'aimais pas cette machine et encore moins être fliqué .

Deux ans plus tard je repassais un examen du sommeille, la il s'avéra que je n'avais plus besoin de rien , juste pour un détaille : J'avais maigris


avatar
Utilisateur désinscrit
le 05/03/2024

@SAW1967 c'est une bonne chose pour vous de ne plus avoir d'apnées du sommeil grâce à votre perte de poids! bravo!

Vous avez eu beaucoup de chance de ne pas avoir de complications, si vous deviez en avoir besoin à nouveau, changez de prestataire, moi je n'ai jamais eu de soucis.

Il y a aussi des apnées non liées à l'embonpoint et la perte de poids ne change rien.



SAW1967 • Membre Ambassadeur
le 05/03/2024

@PetiteOurse62 , vous avez du courage a supporter cette machine, jamais je ne souhaite y revenir, et encore a l'époque je vivais seul, aujourd'hui je ne voudrais pas imposer le bruit et le vent qui en sort à ma chérie


avatar
Utilisateur désinscrit
le 05/03/2024

@SAW1967 non, pas courageuse, juste pour sauver ma peau!

Avec 4 arrêts cardiaques par nuit, et un ami qui a eu un AVC à cause des apnées du sommeil, je ne me suis pas donnée le choix, je l'ai de suite utilisé sans me poser de questions et ce, depuis 2015.

je vis avec mon compagnon depuis 20 ans et ma machine n'est pas bruyante, puis il préfère me voir avec l'appareil la nuit, que ne plus me voir du tout.

Vous aimerez aussi

Apnée du sommeil : "Avant la PPC, je faisais 33 apnées par heure."

Apnée du sommeil

Apnée du sommeil : "Avant la PPC, je faisais 33 apnées par heure."

Voir le témoignage
Apnée du sommeil et alimentation : existe-t-il un lien ?

Apnée du sommeil

Apnée du sommeil et alimentation : existe-t-il un lien ?

Lire l'article
Apnée du sommeil et voyage, comment faire pour emporter son appareil de PPC ?

Apnée du sommeil

Apnée du sommeil et voyage, comment faire pour emporter son appareil de PPC ?

Lire l'article
L’apnée du sommeil, tout savoir !

Apnée du sommeil

L’apnée du sommeil, tout savoir !

Lire l'article

Discussions les plus commentées

Fiche maladie