Le Diénogest dans le traitement de l’endométriose

Quels sont les symptômes de l’endométriose ? 

L’endométriose est une maladie chronique au cours de laquelle du tissu qui ressemble à de la muqueuse utérine se développe en dehors de l’utérus. Ce développement de tissu extra utérin peut entrainer des douleurs qui peuvent être aiguës au niveau du bassin. On parle même de lésions d’endométriose lorsque le tissu, qui a migré hors de l’utérus, a provoqué une réaction inflammatoire et a laissé une cicatrice. 

En plus des douleurs aiguës au niveau du bassin, les douleurs peuvent également être chroniques. Les douleurs aiguës ont principalement lieu pendant les règles, qui sont souvent des règles abondantes. Il peut aussi y avoir des douleurs lors des rapports sexuels et/ou de la miction et/ou de la défécation. Des nausées et/ou des ballonnements peuvent également se manifester.  

En plus de ces symptômes, certaines personnes souffrent aussi de fatigue ainsi que de dépression ou d’anxiété. Sans oublier que l’endométriose peut parfois représenter une difficulté pour la femme désireuse de tomber enceinte.  

L’endométriose est donc une maladie qui peut fortement impacter la qualité de vie des patientes qui en souffrent.

Comment est diagnostiquée l’endométriose ? 

L’endométriose, au vu des symptômes assez peu spécifiques, entraine souvent des retards de diagnostic.  

Afin de procéder au diagnostic, il est nécessaire de réaliser une échographie ou une IRM (imagerie par résonnance magnétique) afin de voir les amas de tissus de l’endomètre. Il est aussi possible de réaliser des prélèvements de tissus voire une chirurgie pour confirmer.   

Quels sont les traitements possibles de l’endométriose ? 

Les traitements existants pour soigner l’endométriose sont uniquement symptomatiques, leur but étant de diminuer les symptômes, en particulier la douleur. Car, il n’existe pas de traitement pouvant guérir l’endométriose.  

Afin de soulager la douleur, les antalgiques comme le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène sont indiqués. Il faut cependant être vigilant à ne pas utiliser ces traitements de façon chronique en raison des complications rénales et digestives potentielles liées à la surconsommation d’AINS.   

Il est aussi possible de procéder à des interventions chirurgicales mais les rechutes et la récurrence de la maladie sont fréquentes après celles-ci. Des traitements de type méthodes contraceptives sont possibles, mais ces traitements ne sont pas appropriés en cas de désir de grossesse, comme certaines pilules, ou les dispositifs intra-utérins hormonaux (autrement appelés les stérilets).  

Il existe aussi certains médicaments à base d’hormones en particulier le Diénogest.  

Qu’est-ce que le Diénogest ? 

Le Diénogest est un progestatif oral qui a montré des résultats intéressants lors d’essais cliniques sur le long terme dans l’endométriose. En effet, ces études cliniques ont démontré que le Diénogest pouvait soulager les symptômes douloureux de l'endométriose, et donc améliorer la qualité de vie et également réduire les lésions liées à l’endométriose. De plus, le Diénogest a montré une bonne tolérance avec des effets indésirables prévisibles et gérables.  

Comment fonctionne le Diénogest ?  

Le Diénogest est un dérivé d’une hormone qui ressemble à la progestérone et qui se lie aux récepteurs de la progestérone dans l’utérus. En se liant ainsi, le Diénogest va avoir un « effet progestatif », comme s’il s’agissait de progestérone. Cet effet va faire diminuer les mitoses (le développement) des cellules de l’endomètre, mitoses qui sont provoquées par les œstrogènes (en particulier l’estradiol).  

En effet, le Diénogest va diminuer la production d’estradiol et, pris en continu, il va permettre une diminution de l’excès de tissu de l’endomètre et également une diminution des lésions d’endométriose. 

Au vu de son mécanisme d’action, le Diénogest est intéressant dans l’endométriose.  

Comment prendre Diénogest ?  

Le Diénogest se présente sous la forme d’un comprimé. La dose recommandée dans la prise en charge de l’endométriose est de 2mg par jour. Il est conseillé de le prendre 1 fois par jour, tous les jours en continu et préférentiellement toujours à la même heure.  

Sous quelles formes le Diénogest existe-il ?  

Le Diénogest existe seul : ENDOVELA, DIMETRUM, VISANNE, SAWIS… et a pour seule indication l’endométriose. En effet, il diminue le risque de grossesse au vu de son mode d’action mais ce n’est pas un contraceptif pour autant, il y a un risque de grossesse avec ce traitement.  

Le Diénogest existe en association avec l’éthynylestradiol : MISOLFA, OEDIEN ou en association avec l’estradiol valérate QLAIRA, CLIMODIENE … Il s’agit alors d’un contraceptif, pris correctement il n’y a pas de risque de grossesse. Cette forme de Diénogest associé à l’éthynylestradiol peut également être indiquée en tant que traitement de seconde intention de l’acné modérée.  

Quels sont les contre-indication et effets indésirables du Diénogest ?  

Comme tout médicament, il existe des contre-indications à la prise de Diénogest ainsi que des effets indésirables potentiels.  

Les contre-indications sont nombreuses et incluent (de manière non-exhaustive) les antécédents de caillots sanguins, de pression artérielle élevée, de maladies cardiovasculaires… Si vous prenez ou souhaitez prendre du Diénogest, demandez l’avis de votre médecin.  

Les effets indésirables pouvant arriver dans des fréquences moyennes à élevées sont les suivants : maux de tête (migraine), troubles du système digestif (vomissement, nausée…), bouffées de chaleur, trouble de l’humeur (irritabilité), variation de poids, et troubles cutanées et gynécologiques.  

Si vous ressentez un de ces effets indésirables, ou autres, et que vous prenez Diénogest, parlez-en immédiatement à votre pharmacien ou votre médecin.