Diabète : Sanofi renonce à son insuline inhalée

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Julien

Édité le 08/01/2016 à 18:36

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Julien

Dernière activité le 19/06/2025 à 17:45

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Le groupe français dénonce sa licence sur l'Afrezza. Les ventes du produit n'ont pas réussi à décoller.

Sanofi a décidé de jeter l'éponge avec Afrezza, l'insuline inhalée qu'il avait prise en licence à la société MannKind pour le marché américain. Pour ce faire, il a utilisé la possibilité offerte par le contrat conclu en août 2014 avec la biotech américaine d'une résiliation au début janvier 2016, avec effet début avril. « Nous avons l'intention de travailler avec MannKind pour permettre une transition en douceur et faire en sorte qu'Afrezza soit encore disponible aux Etats-Unis durant les 180 jours suivant la fin de l'accord », a précisé Sanofi à Reuters. Le français y perd les 150 millions versés à la signature de l'accord, ainsi que les dépenses de marketing engagées depuis. Pour MannKind en revanche, l'affaire est grave : c'était son unique produit. Son cours de Bourse a été divisé par deux au Nasdaq.

Pourquoi ce flop pour un produit dont l'acquisition, sous l'ère Viehbacher, avait été présentée comme un relais de croissance pour la division diabète, au moment où les menaces sur le Lantus, l'insuline vedette de Sanofi, commençaient à apparaître au grand jour ? Car il s'agit bien d'un flop. « Le produit n'a jamais atteint nos plus modestes prévisions et les coûts devraient en revanche rester élevés pendant une période significative », explique-t-on chez Sanofi. L'Afrezza, initialement crédité par les analystes d'un chiffre d'affaires potentiel de 1 milliard de dollars, a réalisé sur les neuf premiers mois 2015 un chiffre d'affaires qui n'a pas dépassé les 5 millions d'euros.

Principale explication : le problème du remboursement. Les assureurs privés américains ont renâclé à inclure l'Afrezza dans leurs listes de produits remboursés. Pour y concurrencer l'insuline injectable, le produit aurait dû être compétitif en matière de prix. Or, l'été dernier, le prix de gros pour 20 doses d'Afrezza par jour était de 9,29 dollars, quand son équivalent injectable, l'Apidra en stylo, ne coûtait que 5,23 dollars. Le groupe français a bien tenté de compenser en partie l'écart de prix en accordant des remises partielles, mais sans vraiment convaincre.

Trop de contraintes

L'été dernier, il a aussi lancé une campagne de publicité grand public, dont le slogan était « Surprise, c'est de l'insuline ! » mettant en avant l'originalité de l'administration par inhalation, effectivement beaucoup moins contraignante que les injections. Mais ce mode d'administration a d'autres contraintes. Il est tout d'abord interdit aux fumeurs. Et il nécessite un examen pulmonaire avant prescription. Enfin, Sanofi a sans doute sous-estimé la répugnance des médecins à faire changer de traitement des patients une fois leur glycémie à peu près équilibrée avec les traitements existants. L'un d'eux expliquait, l'été dernier, à une revue médicale qu'il n'envisageait de proposer ce traitement qu'à des patients commençant la prise d'insuline ou à ceux ayant une phobie des aiguilles.

Sanofi n'est à vrai dire pas le premier à échouer avec l'insuline inhalée. La même mésaventure était arrivée en 2007 à Pfizer, qui s'était résigné à retirer du marché l'Exubera, un an après son lancement, faute d'avoir pu faire décoller les ventes.

Source : Les Échos.fr

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08/01/2016 à 18:20

Bonsoir,

Pourtant dans ses recommandations la Commission de la Transparence ( H.A.S.) donnait un avis favorable le 03/01/2007 pour EXUBERA des laboratoires PFIZER et accordait l'inscription sur la liste des spécialités remboursables aux assurés sociaux et sur la liste des médicaments agréés à l'usage des collectivités et divers services publics dans les indications et posologies de l’AMM. La prescription initiale étant réservée aux spécialistes en diabétologie avec un taux de remboursement de 65% en France.

Il serait intéressant d’avoir l’avis de membres de la communauté des diabétiques T1 et T2 de Carenity et d’avoir leur retour d’expérience concernant les avantages et les inconvénients de ce type de traitement lorsqu'il était disponible et en vente en France ou ailleurs pour nos amis Francophones.

En ce qui me concerne, diabétique T2, mon diabétologue hospitalier ne me l’a jamais proposée.

Jolepotager

Diabète : Sanofi renonce à son insuline inhalée https://www.carenity.com/forum/autres-sujets/ma-bibliotheque-diabete-de-type-2/diabete-sanofi-renonce-a-son-insuline-inhalee-35740 2016-01-08 18:20:23

maritima

08/01/2016 à 18:36

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maritima

Dernière activité le 20/06/2025 à 07:36

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J'en avais discuté avec ma diabétologue du CHU mais elle était restée très évasive et finalement je n'ai jamais eu de prescription pour ce produit.

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maritima. "l'amour pour épée, l'humour pour bouclier" Bernard Werber.

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