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Pénurie inédite de médicaments vitaux en France
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veronique53
Bon conseiller
Bonjour, nous sommes obligé de faire 40 km pour aller chercher un médicament anti cancer qui n'est plus en pharmacie tous les mois a l'hôpital. Cela est difficile et encore qu'il y en a il faut le commander a l'avance.
Etiennou
Membre AmbassadeurBon conseiller
C'est une horreur de constater des médicaments en rupture. Les patients ont des besoins et les laboratoires doivent respecter ces besoins au lieu de penser à s'enrichir. Le gouvernement doit exiger que les médicaments dont dépendent les maladies graves ne connaissent aucune rupture.
HONTE à ces laboratoires qui mettent en danger les patients.je suis écœurée
marie-France
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Marie-france alias Etiennou
nonnajo
Bon conseiller
Bonjour !
Je trouve cela vraiment inacceptable et honteux de la part des laboratoires, quand en plus on voit le prix des médicaments et ce qu'ils se mettent dans la poche.
Les patients sont pris pour des moins que rien et tan pis pour eux si ils sont encore plus malade, voilà à ce que ces laboratoires me font penser!
nonnajo
Voir la signature
GMottier
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Louise
Animatrice de communautéBon conseiller
Près de 530 produits ont été signalés en rupture de stock en 2017. Un chiffre en augmentation de 30 % d’après l’Agence nationale de sécurité du médicament. Du jamais-vu.
On les appelle MITM, pour Médicaments d’intérêt thérapeutique majeur. Ceux dont l’absence en pharmacie peut engendrer, selon la loi santé du 26 janvier 2016, "un risque grave et immédiat" pour le patient. Un produit est en rupture de stock dès lors qu’une officine est incapable de le fournir sous 72 heures.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en a répertorié près de 530 en 2017. Un chiffre "qui reste à consolider", précise-t-elle mais d’ores et déjà inédit. Le nombre de signalements a ainsi bondi de 30% en un an. A titre de comparaison, la pénurie concernait 405 spécialités en 2016 et 391 en 2015.
Plus alarmant encore, le podium des médicaments en "tensions d’approvisionnement" : plus de 20 % des signalements concernent des "anti-infectieux généraux", c’est-à-dire des vaccins, juste devant les préparations liées au système nerveux, prescrits par exemple contre l’épilepsie ou la maladie de Parkinson.
En cause ? Une défaillance de l’outil de production dans un cas sur cinq. Cela implique les retards de fabrication, les pannes d’équipement ou encore la "perte de savoir-faire", explique l’ANSM. Capacité de production insuffisante, difficulté d’approvisionnement en matière première et défaut de qualité des produits finis sont aussi souvent tenus pour responsables des carences.
Dès son rapport d’activité de 2015, l’ANSM s’inquiétait des "nouvelles stratégies industrielles de rationalisation des coûts de production qui conduisent les laboratoires à produire en flux tendu". Une politique pourtant susceptible de "mettre en jeu le pronostic vital des patients", ou de représenter "une perte de chance importante au regard de la gravité ou du potentiel évolutif de la maladie".
Ce que dit la loi
Lorsqu’il y a pénurie, les textes obligent l’ANSM à "anticiper, informer, coordonner". Elle analyse le risque lié à l’indisponibilité, organise un suivi de stocks et peut décider de restreindre les canaux de distribution aux seules pharmacies hospitalières. Un "stock de sécurité" peut également être provisionné.
De son côté, l’entreprise pharmaceutique est tenue d’informer l’ANSM de tout risque de rupture, puis de proposer des alternatives. Elle doit alors avertir et accompagner professionnels de santé et associations de patients. C’est en tout cas ce que dit la loi.
Contactées, les entreprises du médicament (regroupées au sein du syndicat LEEM) font part de leur préoccupation sur ce sujet. "Ces situations sont difficiles à accepter pour les patients, les médecins et les pharmaciens, car une interruption de traitement, même très momentanée, peut avoir des incidences graves sur la santé d’un malade. Dans la plupart des cas les industriels ont pris la mesure de l’importance des ruptures et se donnent les moyens pour les éviter et les traiter"
Le Parisien