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Notre système de santé est-il condamné à la paupérisation ?
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scoobidoo
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scoobidoo
Dernière activité le 27/01/2024 à 01:45
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La gestion à courte vue est une habitude, faire de fausses économies aussi.
Il y aurait beaucoup à revoir mais qui serait capable de faire correctement la synthèse entre tous les problèmes.
En France, en 2011, les régimes de base obligatoires de sécurité sociale représentent un budget total de 440,8 milliards d'euros (dont 340,5 milliards d'euros pour le régime général), soit environ un quart du PIB de la France.
C'est une grosse machine, vraiment énorme, où chaque équipe travaille sans tenir compte de l'ensemble et avec des consignes d'économies drastiques. On ne regarde donc pas si ça va entraîner une augmentation dans les coûts pour une autre équipe.
Il y a de gros enjeux financiers, il y a pas mal de gens qui font du lobbying, la santé des gens semble souvent une préoccupation mineure.
Francine
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La vie est belle si on ne lui demande pas plus que ce qu'elle peut donner.

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La Sécurité Sociale, qui a été une innovation formidable en 1945, s'en tient systématiquement à la santé telle qu'elle était comprise dans les années 1950-1960.
Dans mon cas précis, j'ai vu les sommes dépensées en vain, mais systématiquement prévues et acceptées par la Sécurité Sociale, alors qu'avec une recherche génétique, peut-être, et en tout cas une recherche systématique d'anticorps, le diagnostic serait tombé bien plus tôt. La Sécurité Sociale aurait dépensé moins d'argent et j'aurais retrouvé mon équilibre beaucoup plus vite.
Il y a trop de personnes intéressées par les remboursements de la SS et elles doivent freiner des quatre fers toutes les innovations qui pourraient permettre un diagnostic plus rapide...
Quelqu'un a une idée afin que les malades puissent être entendus de la Sécurité Sociale ?

Utilisateur désinscrit
"la SS aurait dépensé moins d'argent...."
Ce que le public ne sait pas, est que certains Actes ne sont pris en charge par la S.S. QUE si vous êtes hospitalisé la veille pour un examen à 8H le lendemain.
Parfois les urgences finissent dans un service spécifique où une chambre seule vous est présentée....pour attendre le lendemain sans plus d'examen qu'une banale prise de sang.
L'on vous rassure que vous ne prenez la place de personne qui "éventuellement" aurait plus besoin de cette chambre que vous : la SS augmente sa codification pour justifier le bien-fondé du service et qu'il perdure.
Une chambre, une journée.....2 patients, la journée est payée 2 fois à l'hospital.
La SS n'ignore pas cette pratique courante qu'elle encourage même pour justifier la valeur d'un Service.
Le Corps médical pour des raisons financières et aussi des raisons éthiques trainent des patients d'examen en examen, de mois en mois, de spécialistes en spécialistes le tout à renfort de médicaments chacun dans sa spécialité.
Le patient subit le parcours du combattant.....et trop souvent retourne au point de départ, rien à changer. Si, sa santé et son moral.
La maladie est un Marché, la Mort est un Marché, la Pauvreté est un Marché, la misère est un Marché, la guerre est un Marché.
Je ne suis pas cynique et irrespectueuse mais lucide.
Patients entendus par qui ? seul le Médecin de famille possédait ce petit quelque chose qui fait la différence avec l'usine.
Les patients vivront vieux, moins soignés avec des maux récurrents que personne ne soignera définitivement. Quand la maladie se déclare, elle vous suit au cimetière. Entre les 2 vous aurez coûté très cher au Système ...pour garder votre maladie.

Utilisateur désinscrit
serena, je ne le dirais pas d'une manière aussi abrupte que toi, mais je le pense un peu après avoir vu le temps qu'il a fallu pour diagnostiquer une maladie de Basedow qui est en fait une maladie auto-immune assez courante de la thyroïde. Les analyses systématiques mais basiques du sang ne révélaient rien, l'échographie de la glande non plus, alors même que les anticorps proliféraient déjà avec une foule de signes cliniques "polymorphes"...
Le pire ce sont les médecins obtus qui n'ont même pas peur de laisser entendre qu'on est "dérangé" alors même qu'ils sont incapables de chercher là où ils pourraient trouver... Les laboratoires, les cabinets de radiologie + IRM, les kiné.... ont bien profité de inadéquation des protocoles de recherches...

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rickurz
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rickurz
Dernière activité le 08/03/2025 à 08:04
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bonjour
La SS ne dépense pas elle paye pour nous les factures des hopitaux et actes divers prescrits parfois en dépit du bon sens et que penser des dépassements....
le dernier cardiologue que j'ai consulté les dépassement étaient monnaies courantes du coup maintenant je discute avec le docteur sur ces loisirs et j'ai remarqué que selon leur train de vie et loisirs (qu'ils affichent parfois dans leur cabinet ,photos, secrétariat hyper branché,) bien il y avait dépassement ou pas ... forcemment faut payer tout ça...
avec ma méthode j'arrive à trouver des docteurs et spécialistes qui ne dépassent pas ... après la qualité du service rendu n'est absolument pas proportionnelle aux taux de dépassements....

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Le dépassement d'honoraires ne justifie pas un meilleur diagnostic donc prise en charge.
La SS paie les dépassements de ces médecins. C'est le médecin qui devrait être épinglé par le système .
scoobidoo
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scoobidoo
Dernière activité le 27/01/2024 à 01:45
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La sécurité sociale ne paie pas les dépassements d'honoraires, certaines mutuelles oui.
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La vie est belle si on ne lui demande pas plus que ce qu'elle peut donner.

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Merci Francine de réparer .
kikoulo
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kikoulo
Dernière activité le 10/03/2025 à 22:30
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et si c'etait Nous mons "lambda" qui avons doucement favorisés ce système?? combien de fois ai je entendu
lui c'est un bon docteur il prend cher
lui c'est un minable quand je vais le voir il me donne que 2 ou 3 medocs
et tous les exemples que je garde pour moi
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YLES56
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Julien
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Julien
Dernière activité le 23/04/2025 à 13:36
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Personne n'échappe au débat sur la santé : en France, la maîtrise des coûts du système de santé est désormais un débat récurrent. Aux Etats-Unis, l'offre de santé est de grande qualité mais son coût élevé est souvent sujet à débat. L'Affordable Care Act vise à améliorer l'accès aux soins en offrant une couverture santé plus large.
Si les défis sont communs - soigner mieux au meilleur prix - les démarches sont quant à elles différentes. Le secteur privé et l'innovation ont été au cœur de la démarche américaine, comme l'illustre le « Center for Medicare and Medicaid Innovation », destiné à développer les modèles de fourniture et de prise en charge innovants. A l'inverse, la démarche française est pilotée par une loi de financement qui, comme son nom l'indique, informe précisément sur les dépenses mais très peu sur les résultats et leur évolution (délai d'attente pour une IRM, temps de trajet pour accéder à un hôpital, accès aux innovations médicales...).
En France, le risque de paupérisation
Or, si nul ne nie l'importance de veiller à la bonne gestion, c'est l'inverse qui menace notre système de santé : piloté par les coûts, parfois étanche à l'innovation et mesurant mal la valeur de ce qu'il produit, il risque la « paupérisation » - c'est-à-dire de ne maitriser ses dépenses qu'au prix d'une réduction encore plus forte de la qualité et de l'accès des soins. Au final, les Français seront perdants : ils paieront un peu moins collectivement (et un peu plus de leur poche) pour un service beaucoup moins bon.
La santé, un secteur à haute valeur ajoutée
Le secteur de la santé dispose en France de nombreux atouts ;
- une filière d'excellence reconnue (avec des professeurs reconnus dans de nombreux domaines, des prix Nobel de médecine comme Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier en 2008 ou Jules Hoffmann en 2011 et des pôles d'excellence mondiaux)
- des emplois nombreux et à haute valeur ajoutée (la santé atteint 12,5% de la valeur ajoutée dans l'économie nationale et représente 12,7% des actifs en termes d'emplois )
- des champions industriels mondiaux (champions dont le siège est en France comme Sanofi, ou champions étrangers plaçant dans notre pays centres de recherche, de production et sièges d'activités mondiales comme General Electric), et des startups prometteuses.
Le risque d'une asphyxie
Or, nous courons aujourd'hui le risque d'asphyxier ces atouts : pourquoi une startup prometteuse sur une technologie nouvelle s'installerait-elle dans un pays où les délais de mise sur le marché sont plus longs, le système de santé moins perméable à l'innovation et la fixation des prix et la régulation - tâches évidemment respectables - laisse une place réduite au dialogue sur le développement des technologies utiles aux patients comme aux professionnels ?
Les bénéfices réels de notre santé sont mal mesurés
« Le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue » a dit Kennedy. C'est aussi le cas en santé : si un médicament coûte 5 % de plus mais réduit de moitié la mortalité du cancer, l'écart de coût sera mesuré, mais personne ne comptabilisera les années de vie gagnées. Améliorer les investissements réduira les délais d'attente par accéder à une IRM par exemple, mais seul le coût apparaitra clairement dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS).
Les industriels pilotent leur organisation par la valeur ajoutée - c'est-à-dire augmenter la valeur des produits tout en maîtrisant les coûts. A l'inverse notre système de santé se donne encore peu de moyens pour piloter la valeur de ce qu'il produit, alors qu'il mesure très précisément chacune de ses dépenses. Ce faisant, il s'expose au risque de paupérisation, c'est-à-dire une maîtrise des dépenses qui se fait au prix d'une réduction encore plus forte de la valeur ajoutée des services de santé : au final, les français, pour lesquels seul compte le rapport entre les coûts et la valeur ajoutée, seront perdants.
Il est vrai que la tâche de l'Etat est complexe : pour piloter efficacement un système qui « vend » des services dont l'usager ne paye qu'une fraction du coût, il faut créer de toute pièce des « métriques » qui mesurent la valeur réelle de ce qui est produit. Cette démarche n'est pas simple : il faut tenir à distance les perfectionnistes (car il vaut mieux quelques indicateurs imparfaits que ne rien mesurer du tout), les Cassandre de la « politique du chiffre » (qui pensent défendre le système de santé en refusant d'en mesurer les bénéfices, alors qu'en l'absence de métriques de valeur, il n'en reste qu'une seule : le budget), et les centralisateurs (les grandes évaluations macroéconomiques ont leur place mais elles ne remplacent pas les métriques mises à la disposition des responsables de terrain et correspondant à une réalité médicale).
L'innovation peut être favorable aux patients comme aux comptes de la sécurité sociale
De nombreuses innovations sont favorables aux patients comme à la productivité du système de santé, par exemple :
- le développement de la chirurgie ambulatoire. En réduisant la durée de séjour des patients, elle permettra aux hôpitaux de faire pour le même budget moins d'hôtellerie et plus de soins.
- de nouveaux traitements innovants (dans l'oncologie ou l'hépatite C) permettent de réduire le nombre d'hospitalisations.
- dans le domaine de l'équipement médical, la microscopie endoscopique permet d'éviter les chirurgies inutiles du pancréas en permettant de réaliser une biopsie optique en allant « regarder » directement à l'intérieur des kystes pancréatiques. Or 57% des patients atteints de kystes bénins sans aucune incidence sur leur santé subissent aujourd'hui une intervention chirurgicale lourde et inutile.
- grâce à l'archivage et au traitement numérique d'images médicales, les radiologues et les médecins peuvent échanger immédiatement images et analyses - ce qui élimine les dépenses de films et leur libère du temps supplémentaire pour se consacrer à leurs patients. Même si la France est en retard sur l'imagerie numérique, c'est en France que les premiers « clouds régionaux d'imagerie médicale » mondiaux ont été développés.
- grâce aux technologies de l'information appliquées à la santé, les patients souffrant de diabète peuvent être mieux suivis. Or la France dispose d'un savoir-faire reconnu dans le domaine des dispositifs connectés.
- l'automatisation des laboratoires de microbiologie permet également d'améliorer à la fois la qualité des soins et l'efficience des organisations. Les technologies permettent de réduire significativement les délais de rendu de résultats en appliquant la robotisation à l'ensemble des tâches manuelles à faible valeur ajoutée qui sont nécessaires à la production des analyses. Les techniciens et biologistes peuvent alors se consacrer aux tâches d'analyse biologique à haute valeur ajoutée.
Approfondir le dialogue entre industriels et système de santé public
Mais la mise au point et la diffusion d'innovations nécessite un dialogue ouvert entre le système de santé et les industriels : il ne s'agit en effet pas de proposer un produit « sur étagère », mais de comprendre finement les besoins et les contraintes des professionnels de santé, de concevoir une solution nouvelle qui y réponde et d'assurer enfin une adhésion des équipes médicales à cette innovation.
Or, malgré les efforts réalisés, ce dialogue reste insuffisant et les entreprises sont encore loin d'être considérées comme des « partenaires de performance ». De plus, la logique de tarification à l'acte, utile par ailleurs, cause en France une inertie qui n'existe pas dans d'autres pays : pour les innovations qui nécessitent un tarif spécifique ou une adaptation, il vaut souvent mieux aller ailleurs. La France y perd des emplois industriels, et elle y perd également des moyens innovants pour réduire les dépenses de santé.
Enfin, personne ne nie évidemment l'importance de tout faire pour éviter les scandales tels que ceux qui ont récemment secoué le monde médical. En revanche, il serait à long terme encore plus catastrophique que ces affaires conduisent à « jeter le bébé avec l'eau du bain » en poussant certaines parties de l'administration à arrêter tout contact avec les entreprises, et à priver la France du bénéfice médical et économique des innovations qui découlent d'un dialogue efficace entre administration et industriels.
L'initiative récente des plans industriels est un bon premier pas pour préserver et développer ces atouts. Elle peut néanmoins être approfondie, notamment dans le domaine de la « compétitivité marché » : le premier critère pour développer en France une activité innovante est la capacité à pouvoir y tester, plus vite et dans de meilleures conditions qu'ailleurs, les produits et services innovants. Par ailleurs, une « fast track » pourrait être créée pour permettre d'accélérer l'accès au marché des innovations offrant des bénéfices aux patients comme aux professionnels et pouvant contribuer à la réduction des dépenses de l'assurance maladie.
Les études permettant de mesurer le bénéfice patient, y compris dans ses dimensions d'expérience patient, pourraient également être développées, notamment pour les équipements. Il existe de nombreuses autres pistes pour développer des innovations favorables aux patients comme aux comptes de la sécurité sociale. Enfin, il serait utile que cette initiative implique plus largement les acteurs clefs que sont le ministère de la santé, les professionnels et les caisses de sécurité sociale, premiers bénéficiaires des innovations du domaine médical.
Confrontées depuis longtemps et dans de nombreux pays, aux efforts de maîtrise de dépense de santé, les entreprises du secteur de la santé n'ont jamais nié cette nécessité. Mais la France est désormais confrontée à un choix entre la voie de la performance, dans laquelle il faudra encore plus d'innovation pour faire « mieux avec moins », et la voie de la paupérisation, dans laquelle la maitrise comptable des dépenses et l'absence de mesure de la valeur ajoutée conduira à une réduction modeste des dépenses, au prix d'une réduction catastrophique de la qualité et de l'accès aux soins. Il est de l'intérêt de tous - patients, professionnels et entreprises - d'éviter cette deuxième option.
Pour la Commission Santé du Medef Paris-New York
Noëlle Biron, Becton Dickinson
Jean-Claude Durousseaud, JCD Consulting
Bruno Erhard, MSD
Charlotte Hutin, Ethicon
Isabelle Lavallée, Médecin
Aymeric Petetin, General Electric
Eric Thoby, Agora Expat
Catherine Raynaud, Pfizer
Vincent Champain, General Electric et Président de la Commission Santé
Source : La Tribune