Handicap et médias : quelles représentations vous touchent ou vous dérangent ?

Quels exemples de représentations du handicap vous ont marqué positivement ?

Des "personnes en situation de handicap" qui participent à des jeux télévisés, des films, des sports, des séries, des entretiens, comme tout le monde.

Des séries qui mettent l'accent sur un "handicap" du héros, telles Monk, Astrid et Raphaëlle.

Le petit papotin.

À l’inverse, quelles représentations vous ont semblé stigmatisantes ou irréalistes ?

Ce a me dérange lorsque la seule caractéristique justifiant de montrer une personne est son handicap. Et lorsque que le handicap fait l'objet de railleries.

Certains humoristes sont à la fois très crus, très drôles, et en final très respectueux. Mais ils sont très rares.

Comment pensez-vous que les médias pourraient mieux refléter la diversité des expériences des personnes en situation de handicap ?

En considérant une personne pour ce qu'elle est. En considérant que le handicap ne la définit pas. En aidant à comprendre les limites et contraintes qui peuvent résulter d'un handicap. En parlant des handicaps invisibles.

En partant de l'idée que nous sommes TOUS porteurs de handicaps, plus ou moins importants, plus ou moins visibles, qui font partie de nous, qui ont forgé notre caractère.

J'adore quand les médias mettent en avant des personnes handicapées dans des rôles inattendus : des experts, des artistes, des leaders. Cela brise l'image de la personne passive et dépendante. Cela donne de l'énergie et, je l'espère, ça change le regard de ceux qui ne les connaissent pas. Le fait que des acteurs ou des journalistes en situation de handicap soient enfin visibles, ça, c'est une victoire. J'attends des médias une chose simple : qu'ils montrent tels qu'ils sont , sans pitié ni héroïsme excessif, juste humains.

🌈Je me souviens avec une immense émotion de ces années, entre 2005 et 2010, où j'ai eu l'honneur d'être président d'une crèche/halte d'éveil pas comme les autres. Notre projet était simple, mais si audacieux pour l'époque : accueillir ensemble, dans une même structure, des enfants dits "normaux" et des enfants en situation de handicap.J'ai vu, jour après jour, se tisser une toile de normalité et de bienveillance. C'était un espace où l'ajustement, l'entraide et la patience n'étaient pas des concepts théoriques, mais le ciment du jeu. On ne parlait pas d'intégration, on vivait la mixité.Mes propres enfants ont eu la chance inouïe de grandir dans cette atmosphère. Ils ont appris à ne pas voir la différence, mais la personne. La canne, le fauteuil, la difficulté de langage, tout cela n'était qu'un détail, une variation dans la façon d'être au monde. Ils ont intégré, naturellement, que l'autre est autre, sans jugement ni peur.Aujourd'hui, quinze ans plus tard, ce constat me remplit d'une joie indescriptible.Hier encore, j'ai surpris ma fille et sa meilleure amie. Cette amie, elle est en situation de handicap, et c'est la seule chose que l'on ne remarque plus. Je vois l'évidence de leur lien, la facilité avec laquelle elles se comprennent, le naturel de leurs éclats de rire.Et là, je le réalise : le plus grand cadeau que ces années m’ont offert, ce n’est pas l’accomplissement d’un mandat, mais le regard de mes enfants.Leur vision de l'autre n'est pas passée par le filtre de la pitié, de la gêne ou de l'admiration forcée. Elle est brute, honnête et exempte des préjugés que, nous, les adultes d'une autre génération, avons dû déconstruire. Leur regard sur l'autre, sur les différences, n'est pas le même que le mien— et c'est une merveilleuse chose. Ils n'ont pas eu à apprendre l'inclusion, ils l'ont respirée.Quel bonheur immense de voir que les petites graines semées à l'époque portent de si beaux fruits humains aujourd'hui. C'est la preuve que la mixité précoce est l'éducation la plus puissante pour un monde sans barrières.

Bonjour à tous,

je suis de nouveau en clinique en phase dépressive .
je m’interroge à me déclarer comme handicapée, quel intérêt pour moi ?pour mon travail ? Je ne recherche pas le côté pécuniaire mais plutôt l’incapacité à faire certaines choses dans mon travail. Quels regards auront mes collègues et mon chef vis à vis de moi ? Je ne sais pas si je m’exprime bien… j’ai déjà un contrat senior (21 heures). Je veux continuer à travailler…

positivement, celui qui a traverser la manche sans bras ni jambe, c'est bien qu'il y est un petit jeune comme lui qui présente une émission de jeu

Par contre, ceux qui contribue à nous mettre le moral à zéro, c'est quand on a des douleurs et des grosses fatigues du à notre handicap et qu'on nous dit, si tu veut tu peut faire du sport, regardes les jeux olympiques des handicapés tu es tes bras et tes jambes alors ne te plains pas, eux ne se plaignent pas, moi ça m'a choqué que le défilé au jeu olympique soit en bateau et que les handicapées on été obligé de se déplacer à pied, j'imagine que certain n'ont pas pu le faire ce défilé,

Il faudrait qu'à la TV, les gens qui ont un handicap invisible en parle, partout et tout le temps, maintenant qu'on commence à voir le handicap physique, il faut aussi voir le handicap invisible, ras le bol qu'on me dise que je ne suis pas handicapée puisque sur mes 2 jambes

Bonjour, comme @GérardC et @phildu je suis du même avis sur de nombreux commentaires. Pour compléter, les médias et le monde ont quand même bien évolués, on attache plus d'importance aux jeux olympiques handisport ou il y a quelques années ils étaient zappé des médias. La vision des gens et surtout nos environnements n'ont malheureusement pas toujours suivis et encore trop mis de côté . Un simple trottoir peut stopper un chariot ou l'accès dans des lieux publics. On a encore trop souvent les gens valides et ceux handicapés avec leurs difficultés... accès aux métro...Bus....

Pour ma part en ayant un handicap invisible, j'ai été confronté à des situations compliquées et encore, il y a beaucoup pire que moi ou les gens vous oublient ou ne vous comprennent pas... J'ai une pensée aux témoignages suivants sur la dépression .

C'est bien que nous puissions voir des personnes dans des jeux ou autres non pas pour leurs handicap mais bien pour leurs qualités et leurs personnalités.

J'ai toujours passé ce refus au second plan, mais pour cité la RQTH qui applique des règles à mon sens inadaptées dans certains cas... ma maladie a heureusement évoluée dans le bon sens, mais je choisisais mes places de parking pour être capable de descendre de ma voiture ou j'étais obligé de trouver une place trés éloignée pour descendre en pouvant ouvrir ma porte en grand,en évitant les parking souterrain...au final je faisais plus de marche qu'une personne valide ou je me faisais déposer et j'avais la carte CMI priorité... La RQTH disait que pouvoir descendre d'une voiture n'est pas un critère retenu... Pourtant cela n'aurait bien aidé pendant3 ans....je donne cet exemple car, il y a à mon avis des personnes dans des cas ou similaire .

Pour conclure, on se doit d'améliorer encore beaucoup de choses et le travail, j'en parle même pas 🫣

je suis raccord avec tous les commentaires de ce post.

je voudrais juste témoigner, je suis dépressive depuis plus de 60 ans mais je ne l'ai jamais vu comme un handicap. par contre mon genou droit n'ayant plus de cartilage, j'ai trainé 4 ans avant de me faire opérer et mettre une prothèse. pas de souci de ce coté la mais c'est a ce moment ou l'on a des difficultés a marcher qu'on se rend compte que rien n'ai fait des les villes pour les personnes biens plus touchées que nous et ou tout détail est une bagarre quotidienne et souvent impossible.