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L'actrice Lena Dunham a subi une ablation de l’utérus

Publié le 16 févr. 2018

L'actrice Lena Dunham a subi une ablation de l’utérus

La créatrice de la série Girls a révélé avoir subi une hystérectomie pour mettre fin aux douleurs insupportables causées par son endométriose.

lena

"Je combats l’endométriose depuis une dizaine d’années, et ce sera ma neuvième procédure chirurgicale", racontait l’actrice et réalisatrice américaine Lena Dunham en 2017. Des propos rapportés dans le dernier numéro de Vogue, dans lequel elle a signé une tribune. La créatrice de la série a en effet subi une ablation de l’utérus fin 2017 pour soulager les douleurs dues à son endométriose.

"La douleur me fait délirer"

Ces douleurs se sont accentuées l'été dernier, raconte l’actrice : "En août, la douleur devient insupportable. Elle me fait délirer, et les médecins ne peuvent pas vraiment l’expliquer." Lena Dunham explique qu’elle a tout essayé pour enrayer cette souffrance, qui s’est intensifiée au fil des mois : "D’août à novembre, j’essaie désespérément de supporter ce nouveau niveau de douleur. […] Je pratique des exercices du plancher pelvien, de la massothérapie, de la thérapie de la douleur, de chromothérapie, de l’acupuncture, du yoga […]."

Pour l’actrice de 31 ans, qui n’a pas d’enfants mais pense en vouloir à l’avenir, son choix de procéder à une hystérectomie s’est néanmoins avéré logique. "Avec une telle douleur, je ne serai jamais capable d’être la mère de quiconque. Même si je tombe enceinte, je ne peux rien offrir", confie-t-elle. D’après elle, les "traitements médicaux à base d’héroïne pour gérer la douleur" utilisés aux Etats-Unis "ne sont évidemment pas une solution à long terme".

"J’ai travaillé vraiment dur pour que ma douleur soit reconnue"

Aujourd’hui, l’actrice récupère. "Ça fait quelques mois maintenant [que je me suis fait enlever l’utérus]. Malgré quelques petites complications […], je guéris comme une championne." Pourtant, faire accepter son choix au corps médical n’a pas été facile. "Parce que j’ai travaillé vraiment dur pour que ma douleur soit reconnue, je n’ai pas eu le temps de ressentir de la peur ou du chagrin", admet-elle.

Lena Dunham a par ailleurs confié à Vogue qu’elle comptait bientôt se soumettre à des examens pour détecter l'éventuelle présence d'ovocytes dans son corps, ce qui est possible lorsqu’on souffre d’endométriose (pour rappel, cette maladie entraîne le développement de l'endomètre hors de l’utérus). Si les tests s’avèrent positifs, elle affirme envisager l’éventualité d’avoir recours à une mère porteuse. Enfin, elle songe aussi à l’adoption, une possibilité qu’elle juge "palpitante".

Aujourd'hui, la Haute autorité de santé recommande aux médecins d'aborder la question de la conservation d'ovocytes avec les femmes prêtes à suivre un traitement hormonal contre l'endométriose, indique Nathalie Clary, présidente de l'association Endomind. Néanmoins, prélever ses ovocytes avant une hystérectomie pour avoir ensuite recours à une gestation pour autrui, comme l'envisage Lena Dunham, n'est pas légal en France.

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Attention à l'hystérectomie

Petite précision : l’hystérectomie n'est pas l'ultime solution pour toutes les femmes touchées par une endométriose. Elle ne fonctionne que dans un cas bien précis : il faut que seul l’utérus soit touché. C’est-à-dire de l’adénomyose, une endométriose qui infiltre le muscle utérin. Dans le cas contraire, les autres lésions vont continuer à être sensibles au cycle ovarien.

De plus, les lésions d’endométriose sont une sorte d’endomètre mutant. Il se met à fabriquer ses propres oestrogènes. Selon l'auteur Vaincre l'endométriose, Gisèle Frenette : “Il existe des différences moléculaires bien réelles entre l’endométre normal et l’endomètre endométriosique. La lésion formée par la maladie est caractérisée par une surproduction d’oestrogènes, […] qui ne sont pas présents dans l’endomètre sain.”

Donc s’il y a des lésions ailleurs que dans l’utérus, qui sont douloureuses, elles continueront à faire souffrir après l’hystérectomie, qui ajoutera une ménopause brutale. Les patientes doivent se voir présenter toutes les options adaptées à leur cas (car certaines revivent effectivement après une hystérectomie) et pas uniquement ce que leur médecin maîtrise. 

Et vous, avez-vous déjà considéré une hystérectomie ?

Allô Docteur

4 commentaires


CISSIA
le 19/02/2018

bonjour

c navrant d etre obligée d en arriver a l ablation sans etre sur que les douleurs disparaissent : mais ce sujet est  a  l ordre du jour parce qu une"celebrité" en est atteinte?????combien de femmes de classe sociale plus modeste  en sont victimes qu elles sont traitées comme d hypocondriaques de "psychologiquement fragiles" que les médecins ne daignent meme pas écouter concernant cette pathologie ou bien d autres?????Faites donc un sondage auprès des patientes inscrites sur CARENITY ......ce serait surprenant.....

Par contre que LENA DUNHAM mette sa notoriété au profit d une telle cause est sans doute  intéressant puisque  la presse se fait écho d un problème de santé féminin et que la médiatisation va peutetre etre profitable a une population qui est touchée par cette pathologie et qui va en parler plus ouvertement et pouvoir soulever le problème auprès des services médicaux compétents....

cordialement a tous

CISSIA


vertpic
le 19/02/2018

tout à fait d accord avec Cissia.


leparigo • Membre Ambassadeur
le 03/03/2018

@CISSIA Tout est dit dans votre texte, je suis le papa qui essaye d'intervenir plus moralement avec une de mes fille 42 ans, les médecins ne veulent pas lui faire cet ablation car l'es autorisations ont été repoussées parait il jusqu'à 44 ans. Je n'ai trouvé aucun décret médical a ce sujet. Elle doit vivre avec ses douleurs car elle ne supporte plus les comprimés qui annihilent ces désagréments pour d'autres raisons. Que faire ? égalité ou pas? 

Donc je conclus par le vrai dicton " un poids = deux mesures"  souvent transformé par" deux poids deux mesures" ce qui  est possible physiquement.


nini006
le 03/03/2018

On vit dans un monde de pseudo liberté !!  On refuse  une ablationd utérus  alors qu il y a une loi datant de 1998  qui dit grossièrement  qu à partir du moment que l on est  sain d esprit  on est en droit de demander  une stérilisation mécanique  à partir de 18 ans !! mais le corps enseignant  baffoue  nos droits  déja  en nous imposant  cela mais dans le cas d une maladie comme celle-ci  , empêche les femmes de décider si oui ou non elles continuent de souffrir et de subir multiples  traitements médicaux !! tout cela  pour nous empoisonner !!pfff 

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