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Partageons nos glycémies
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le diabète/ Bouchardat- 4
Une bonne description clinique du diabète et de certaines complications
En bon clinicien, Bouchardat fut l’un des premiers à décrire clairement les symptômes cardinaux du diabète et le dépérissement qui marquait rapidement, dans certains cas, l’évolution de cette maladie. Il a également rapporté des associations nouvelles entre la glycosurie et des anomalies visuelles (cataracte, atrophie rétinienne), des troubles cardiovasculaires, des lésions bucco-dentaires, la gangrène, l’impuissance, une fécondité diminuée, et des infections plus fréquentes.
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le diabète/ Bouchardat- 5
Attaché davantage aux traitements pratiques qu’aux grandes théories,
Bouchardat proposa de supprimer de l’alimentation « toute espèce de matière féculente et sucrée », sans se prononcer plus avant sur l’étio-pathogénie du diabète. Bouchardat n’a pas adhéré à la théorie hépatique du glucose émise par Claude Bernard après 1853, allant jusqu’à écrire à la fin de sa vie qu’aucune expérience n’avait démontré que le foie jouait un rôle prédominant dans la production de la « glycose ». Néanmoins, il tenta de concilier sa vision digestive du diabète avec celle de Claude Bernard, en postulant que c’est la diastase pancréatique absorbée dans l’intestin qui favorisait la conversion du glycogène hépatique en glucose.
Ces mécanismes, en accord avec l’idée que l’alimentation jouait un rôle capital dans l’étiologie du diabète, étayaient l’approche diététique du traitement du diabète, le régime excluant les aliments amylacés et le sucre étant le remède radical du diabète. Bouchardat s’approcha du concept d’équilibre glycémique, avant que les acteurs de la régulation glucosée fussent connus, en affirmant que « dans le véritable diabète sucré (glycosurie permanente), l’excès de production se conjugue avec l’insuffisance de destruction ».
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le diabète/ Bouchardat- 6
Le régime, traitement radical du diabète
Ayant établi que la glycosurie était le reflet de la glycémie qui, elle-même, dépendait de l’absorption et de la combustion des aliments, convaincu que le diabète n’était pas une maladie fatale et fort de ses convictions hygiénistes, Bouchardat fut le premier à prescrire systématiquement un traitement hygiéno-diététique associant des règles de vie, une activité physique et un régime, à une époque où certains, comme Piorry, prétendaient qu’il fallait apporter davantage de sucre pour combattre le dépérissement induit par le diabète et compenser le sucre éliminé dans l’urine, et que d’autres, comme Schiff, proposaient d’ingérer des substances saccharigènes pour saturer le ferment pathologique produisant le sucre ou, comme Cantani, de remplacer le sucre par l’acide lactique.
Pour Bouchardat, le régime devait être d’autant plus sévère que la glycosurie était plus importante car, en mangeant le moins possible, en étant sobre et en choisissant des aliments ne contenant pas de glucose, il était possible de faire disparaitre la glycosurie. Le régime ne devait pas dégoûter le patient, contrairement à ce que conseillait John Rollo, mais, au contraire, soutenir l’appétit par sa variété. Les aliments qui contenaient du sucre ou qui étaient transformés en « glycose » devaient être écartés tant que persistait la glycosurie : sucre, fruits frais, secs ou appertisés, pain à l’exception du pain au gluten ou au son, féculents, riz, maïs, et « confitures de toutes espèces ». Les produits carnés (sauf le foie), les poissons, les œufs, la crème, le beurre, et les légumes verts, « feuilles et herbes » servis de préférence crus en salade, étaient autorisés et devaient éviter « l’anorexie ». Le lait était également à éviter en raison de sa teneur élevée en « lactine » (lactose).
Bouchardat souligna qu’il n’y avait pas de règle absolue en matière de régime, car « chaque glycosurique a son équation personnelle qu’il importe de connaître et de régler »….
Le vin occupait une place singulière dans le régime conçu par celui qui n’oublia jamais qu’il était aussi un vigneron bourguignon, au point de recommander la consommation de « 1 à 2 litres par 24 h pour les hommes, de préférence de Bordeaux ou de Bourgogne, de bons crus et de bonne année, ayant au moins 4 ans » !
Pour Bouchardat, le bien-fondé de ce régime qui s’accompagnait d’une perte de poids conséquente chez les obèses a été confirmé par la quasi-disparition de la glycosurie durant la famine endurée lors du siège de Paris en 1870. L’hygiéniste chantre de la modération n’a pas manqué d’assortir la prescription diététique de conseils d’hygiène : manger deux fois par jour lentement en mastiquant longuement, éviter la sieste, faire une promenade en se levant de table, se coucher très à distance des repas
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le diabète/ Bouchardat- 7
Les vertus de l’exercice physique
Une prévalence du diabète plus élevée dans les classes sociales aisées que chez les travailleurs manuels, et la réduction de la glycosurie chez les paysans pendant les travaux des champs ou chez les femmes faisant activement du ménage, amenèrent Bouchardat à prendre conscience de l’effet bénéfique de l’activité physique sur la régulation de la glycémie.
En conséquence, il proposa d’associer « l’exercice forcé » au régime pour optimiser le traitement, et préconisa la pratique de la marche jusqu’à « obtenir une bonne sueur de tout le corps ». Cet effort (à tous les sens du terme) permettait d’aménager le régime – pour autant qu’il entraînait une réduction de la glycosurie – en autorisant la consommation compensatoire de pain, vérifiant l’adage « gagner son pain à la sueur de son front ». Là encore, Bouchardat fit œuvre de prescripteur original à une époque où il était recommandé au malade de se reposer.
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le diabète/ Bouchardat- 8
Les médicaments, une « potion » congrue
Bouchardat dédaignait les saignées et les médications révulsives (vésicatoires) à la mode, et n’envisagea les médicaments que comme un traitement d’appoint. Il voyait un avantage aux « médications alcalines : eau de chaux, la magnésie ou le carbonate d’ammoniaque » et aux eaux de Vichy ou de Vals qui parvenaient, dans certains cas, à diminuer la glycosurie.
Il fut également adepte du vin de quinquina pour sa capacité à « relever les forces des diabétiques », et trouvait de l’utilité au vin, au thé et au café. Face à cette pauvreté de moyens, il regrettait de ne pouvoir disposer d’un agent qui s’opposerait « à la transformation glycosique des aliments dans l’estomac ».
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PUB !!
CAP MATTEI
Apéritif rouge au QUINQUINA
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Eh oui, le gros problème de BOUCHARDAT
C'EST QU'IL GUÉRISSAIT DES MALADES DU DIABÈTE
marocain
Bon conseiller
marocain
Inscrit en 2013
Ecoute nicolas le ciel est une créature de DIEU comme toutes les créatures et c'est vrai qu'on est obligé de prendre les mesures autant possible.
Lucasfr
Bon conseiller
Lucasfr
Inscrit en 2020
@beatrice88 moi aussi, je suis bien d'accord avec ma diabéto... comme toujours 😁 😁
Lucasfr
Bon conseiller
Lucasfr
Inscrit en 2020
@nicolas2 Bouchardat était en avance sur beaucoup d'autres en matière de diabète à son époque pour les diabétiques "assez légers" avec ses mesures hygièno-dietetiques et exercice physique...
Mais beaucoup de "diabétiques lourds" mourraient en moins de 2 ans à son époque.
Puis beaucoup furent sauvés, plus tard, après la mort de Bouchardat, grâce à l'insuline qui fut une révolution médicale...
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mysteryy29
Bon conseiller
mysteryy29
Inscrit en 2014
Chers amis diabétiques , type 1 , type 2 ou autre , soyez les bienvenus,
Le quotidien des diabétiques est souvent fastidieux, n'hésitez pas à venir partager vos glycémies.
A très vite?