Conseils pour mieux vivre avec la polyarthrite rhumatoïde !
Publié le 17 févr. 2023 • Par Claudia Lima
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique auto-immune. Elle touche les articulations et les détruit peu à peu.
Les principaux symptômes sont des raideurs matinales, des gonflements au niveau des articulations et des douleurs. Ceux-ci peuvent impacter fortement les quotidien des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.
Qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ? Quels conseils suivre pour mieux vivre au quotidien avec la maladie ?
Vous souhaitez des réponses ? Lisez notre article !
Qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde ou PR fait partie des Rhumatismes Inflammatoires Chroniques (RIC). C’est une maladie auto-immune qui touche les articulations des membres.
Elle se traduit par des douleurs inflammatoires et des gonflements articulaires qui sont provoqués par une synovite, une inflammation de la membrane synoviale. Les cellules synoviales se multiplient, il y a ensuite épanchement du liquide synovial dans l’articulation, ce qui entraîne un œdème et des douleurs. Cela peut endommager le cartilage, les ligaments et les muscles et aller jusqu’à la destruction de l’articulation. Son évolution se fait par poussées entrecoupées de périodes d’accalmie.
La polyarthrite rhumatoïde est la forme de rhumatisme inflammatoire la plus fréquente. En 2020, on estime que plus de 385 000 personnes sont touchées en France avec une majorité de femmes. Les premiers symptômes apparaîtraient vers la quarantaine.
Cette maladie relève de facteurs multiples et les causes sont mal connues. 30 % des facteurs seraient génétiques, des patients atteints sont porteurs le plus souvent d’un antigène HLA DR4 et/ou HLA DR1. Les autres facteurs seraient hormonaux, infectieux ou environnementaux (ex. : le tabagisme, l’alimentation, un choc émotionnel, etc.)
Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde repose sur :
- Un interrogatoire et un examen clinique,
- Des examens d’imagerie médicale, radiographies des mains, des pieds, des articulations touchées et du rachis. Une échographie ou une IRM est parfois pratiquée,
- Des analyses biologiques : mesure de marqueurs d’inflammation (VS et CRP), recherche de la présence d’auto-anticorps ACPA et de marqueurs de l’auto-immunité appelés facteurs rhumatoïdes et détermination du génotype HLA-DR.
Plus le diagnostic et la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde sont précoces, plus le traitement sera efficace. Ce traitement est symptomatique d’abord, afin de diminuer les douleurs et les inflammations. Puis, il y a un traitement de fond, afin de limiter les crises inflammatoires sur le long terme et de préserver au maximum les articulations. Il existe des mesures non-médicamenteuses telles que la rééducation, la chirurgie et une aide psychosociale pour combattre la progression de l’inflammation et ses conséquences.
La polyarthrite rhumatoïde peut détruire lentement les articulations et générer un handicap. Ce qui signifie qu’il y aura des répercussions sur le quotidien des personnes concernées.
Que faire pour améliorer son quotidien avec la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde peut avoir un impact sur :
- La vie intime, familiale et sociale,
- La vie professionnelle,
- Les activités physiques et de loisir,
- Le moral
Pour limiter cela, il est essentiel d’être acteur de sa maladie, c’est-à-dire, de bien suivre son traitement, de bien suivre le rythme des consultations, d’être alerte sur ses symptômes et de s’informer régulièrement sur les méthodes thérapeutiques (parfois pluridisciplinaires) et sur l’actualité liée à sa maladie. Si une personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde fume, elle doit arrêter, car cela diminue l’efficacité du traitement.
Voici quelques conseils pour mieux vivre avec la polyarthrite rhumatoïde au quotidien :
Pratiquer une activité physique adaptée
Le fait d’intégrer le mouvement dans son quotidien permet de maintenir et d’améliorer la mobilité de ses articulations. Cela peut être de la marche, du vélo, une courte séance de gymnastique ou de la natation. En ciblant certaines articulations, les mouvements contribuent à préserver la souplesse et à entretenir la force musculaire. Il faut surtout respecter son organisme, déterminer les limites de son corps et s’adapter.
Surveiller son alimentation
La polyarthrite rhumatoïde fait l’objet de nombreuses hypothèses sur la part de l’alimentation dans le déclenchement et dans l’entretien de la maladie. Il est recommandé de respecter certaines règles hygiéno-diététiques.
Un régime riche en calcium et un apport suffisant en vitamine D contribuent ainsi à prévenir la fonte musculaire et l’ostéoporose souvent associés à cette maladie, en complément d’une activité physique régulière.
Aucun régime alimentaire n’a d’impact sur le ralentissement ou l’aggravation de la maladie. Certains types d’aliments, comme ceux du régime méditerranéen, peuvent favoriser une réduction des gonflements et des douleurs articulaires.
Il faut également surveiller son poids, pour éviter une surcharge pondérale néfaste pour les articulations et la colonne vertébrale.
Se mettre au repos lors des poussées
Au cours d’une poussée, les articulations atteintes doivent être mises au repos. L’inflammation fragilise l’articulation qui risque de se déformer à l’effort.
Des précautions sont nécessaires, les articulations enflammées ne doivent pas être trop sollicitées et mises au repos en position correcte la nuit afin de préserver leurs fonctions. Il faut s’abstenir de se promener sur des surfaces dures et ne pas soulever des charges trop importantes.
Faciliter sa mise en route matinale
Bon nombre de patients souffrant de maladies articulaires inflammatoires ont des sensations de raideur le matin au réveil. Pour démarrer la journée, ils doivent passer par un dérouillage matinal afin de gérer la raideur des articulations et les gonflements. Il faut donc adopter quelques gestes tels que des étirements doux ou la prise d’une douche chaude.
Faire appel à des aides extérieures
Connaître les prestations sociales auxquelles on a droit est utile pour solliciter des aides extérieures.
Ces aides peuvent être techniques comme, par exemple, un aménagement, un équipement ou un objet destiné à faciliter les gestes du quotidien. Elles peuvent aussi être financières.
Il ne doit pas y avoir de gêne pour bénéficier de ces aides. Il faut se renseigner auprès d’assistants sociaux, de sa caisse d’allocations familiales (CAF) et des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
Adhérer à une association sur la polyarthrite rhumatoïde ou à une communauté de patients
Échanger avec des personnes concernées est bénéfique. Les associations et les communautés de patients permettent de rencontrer d'autres malades qui comprennent les difficultés et sont parfois en mesure de donner de précieux conseils pour mieux vivre la maladie au quotidien. C’est aussi un moyen de rompre l'isolement que peut provoquer la maladie, et de faire connaître ou reconnaître la maladie.
Pour la polyarthrite rhumatoïde, il y a :
- ANDAR, l’Association Nationale de Défense contre l'Arthrite Rhumatoïde,
- AFPric, l’Association Française des Polyarthritiques et des Rhumatismes Inflammatoires Chroniques,
- Carenity.fr.
Aujourd'hui, la recherche reste active pour pouvoir offrir de nouvelles options thérapeutiques dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde. Certains essais cliniques sont prometteurs : des inhibiteurs de la réaction immunitaire sont testés, un vaccin thérapeutique est à l’étude, des thérapies cellulaires sont en développement et des travaux sur le microbiote permettent de mettre en évidence des anomalies immunitaires chez les patients...
Sources :
Qu'est-ce que la polyarthrite rhumatoïde, lillyrhumatologie.fr
La polyarthrite rhumatoïde et les aides techniques, polyarthrite-andar.com
Vivre avec une polyarthrite rhumatoïde, ameli.fr
Vivre avec une polyarthrite, femina.fr
Tout savoir sur les polyarthrites rhumatoïdes, frm.org
Polyarthrite rhumatoïde, inserm.fr