Psoriasis : tout savoir

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique, non contagieuse, qui touche principalement la peau.

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PSORIASIS : Définition, symptômes, traitements

Qu’est-ce que le psoriasis ? 

Définition

Le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau. Il s’agit d’une maladie auto-immune, caractérisée par l’apparition de plaques rouges, en relief et recouvertes de squames (« écailles » blanchâtres qui se détachent de la peau).

Cette pathologie est due à un dérèglement immunitaire qui entraîne une inflammation chronique et exagérée de la peau (de couleur rouge) et d’une surproduction des cellules de l’épiderme (couche superficielle de la peau) : les kératinocytes. L’accumulation de ces cellules, dont la maturation est accélérée, augmente l’épaisseur de la peau : on parle d’hyperkératose

Le psoriasis évolue par poussées, de fréquence et d’intensité variables, entrecoupées de périodes de rémission pouvant durer plusieurs années.
Il est non contagieux et le plus souvent bénin, mais il existe des formes modérées à sévères avec une atteinte possible d’autres organes comme les articulations, le système cardiovasculaire ou encore les muqueuses.

Le psoriasis peut avoir un impact psychologique important et altérer la qualité de vie du patient selon sa localisation et son étendue.

Le psoriasis est-il fréquent ?

Le psoriasis est une pathologie qui affecte environ 125 millions de personnes, soit environ 2,2 % de la population mondiale. Sa prévalence est plus importante dans les pays industrialisés et lorsque l’on s’éloigne de l’équateur.

En France, environ 2 millions de personnes sont concernées, soit 1 français sur 20. Chaque année, 60 000 nouveaux cas sont déclarés.

Cette maladie affecte autant les femmes que les hommes et peut survenir à tout âge, avec toutefois un pic d’apparition entre 20 et 40 ans.

Environ 30% des patients déclarent un rhumatisme psoriasique en plus de la forme cutanée.

Symptômes et complications du psoriasis 

Les différentes formes de psoriasis

  • Le psoriasis en plaques, aussi appelé psoriasis vulgaire, est la forme la plus fréquente (plus de 80 % des cas). Il se caractérise par des plaques rouges, bien délimitées et recouvertes de squames (pellicules blanches qui se détachent de la peau). Elles peuvent causer des démangeaisons ou des douleurs, et se situent principalement au niveau des zones de frottements (coudes, avant-bras, genoux…).
  • Le psoriasis du cuir chevelu concerne 50 à 80 % des cas de psoriasis en plaques de l’adulte mais peut aussi être isolé. Il est difficile à traiter et peut s’étendre sur le front, derrière les oreilles et sur la nuque. Visible lorsque les squames se détachent et très irritant, les répercussions sociales sont importantes pour le patient.
  • Le psoriasis des ongles ou unguéal est présent chez 50 % des patients atteints de psoriasis. Il se caractérise par de petites dépressions à la surface de l’ongle (on parle d’un aspect en « dé à coudre »), un décollement de l’ongle en feuillets, des tâches, des épaississements ou des stries. Cette forme est gênante pour les patients tant au niveau esthétique que pratique.
  • Le psoriasis en gouttes est plus rare (moins de 10 % des cas) et survient souvent chez les enfants et les adolescents. Il apparaît sous la forme d’une multitude de petites plaques, inférieures à 1 millimètre de diamètre, principalement au niveau du tronc. Il se développe généralement après une infection à streptocoque (par exemple après une angine) et peut parfois évoluer vers un psoriasis en plaques chronique.
  • Le psoriasis pustuleux est caractérisé par l’apparition de pustules au niveau des plaques rouges. Elles ne contiennent pas de microbes et sont liées à l’intensité de l’inflammation. Elles peuvent se situer au niveau des mains et des pieds (on parle de psoriasis palmo-plantaire) ou au niveau des bouts des doigts (il s’agit alors de l’acrodermatite continue de Hallopeau).
  • Le psoriasis érythrodermique est une forme généralisée, très grave et rare, qui peut toucher l’ensemble de la surface de la peau. Elle s’accompagne de fièvre et de frissons et nécessite d’être traitée rapidement.
  • Le psoriasis inversé ou psoriasis des plis est caractérisé par l’apparition de plaques rouges bien délimitées. Elles se situent au niveau des zones de plis de peau telles que l’aine, les aisselles, le nombril, le dessous des seins, les plis du ventre ou entre les fesses. Il n’y a pas de squames, éliminés par la transpiration. Cette forme est souvent confondue à tort avec une mycose (infection par des champignons).
  • Le psoriasis du visage atteint la lisière du cuir chevelu, les ailes du nez et les plis de la bouche. Du fait de sa visibilité, cette forme est difficile à supporter pour les patients. Toutefois, le visage est rarement touché par le psoriasis.
  • Le psoriasis des muqueuses est une forme rare qui peut atteindre les muqueuses génitales (gland, vulve, vagin) ainsi que la bouche (langue et face interne des joues). Il peut être à l’origine d’un réel handicap dans la vie sexuelle du patient.

Les complications du psoriasis

Environ 8 à 10 % des personnes touchées par le psoriasis présentent des atteintes articulaires douloureuses chroniques, notamment au niveau des mains et des pieds ou encore du bassin et de la colonne vertébrale. Il s’agit d’un rhumatisme psoriasique, qui se déclenche des mois voire des années après les manifestations dermatologiques. Ses symptômes, sa prise en charge précoce par un rhumatologue et ses traitements sont similaires à ceux de la polyarthrite rhumatoïde et de la spondylarthrite ankylosante

De plus, pour les patients atteints de psoriasis sévère, les répercussions sociales (esthétiques et psychologiques) ainsi que professionnelles (handicaps) sont importantes et conduisent à un état dépressif dans 30 à 40 % des cas

Enfin, le psoriasis est souvent associé à un trouble métabolique (perturbations qui affectent  la production d’énergie dans les cellules) et au développement d’un diabète de type 2. Les patients ont également deux fois plus de risques de présenter des complications cardiovasculaires (athérosclérose, infarctus du myocarde…).

Causes et facteurs de risque du psoriasis 

On observe tout d’abord une prédisposition génétique au psoriasis chez environ 30 % des personnes atteintes (1 patient sur 3 atteint de psoriasis possède dans son entourage proche un membre souffrant de la même maladie). Plusieurs gènes ont ainsi été identifiés et associés à l’augmentation de la survenue du psoriasis (c’est le cas par exemple du gène PSORS1).

Associés à ces prédispositions génétiques, différents facteurs environnementaux favorisant le psoriasis ont été mis en évidence :

  • les irritations de la peau : frottements, grattages, piqûres, blessures (on parle de “phénomène de Köbner” lors de l’apparition de nouvelles lésions sur une peau saine qui vient de subir un traumatisme) ;
  • les coups de soleil (bien qu’une exposition modérée et régulière aux rayons du soleil améliore les symptômes de la maladie) ;
  • un environnement froid et sec ainsi que la pollution ;
  • la fatigue, le stress ou un choc émotionnel ;
  • une infection : à streptocoque (infection ORL, angine) ou VIH/sida ;
  • une consommation excessive de tabac et d’alcool ;
  • certains médicaments : contre le paludisme (chloroquine et hydroxychloroquine), antihypertenseurs (bêtabloquants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion), pour traiter les troubles bipolaires (lithium) ou pour soigner la sclérose en plaques ou l’hépatite C (interférons). De plus, l’arrêt brutal d’un traitement à base de corticoïdes peut aggraver le psoriasis.

Diagnostic du psoriasis 

Le diagnostic du psoriasis repose essentiellement sur un examen clinique réalisé par un dermatologue. Ce dernier observe l’aspect et la localisation des lésions (cuir chevelu, genoux, coudes, région lombaire et ongles notamment). 

Dans certains cas, une biopsie (prélèvement d’un petit bout de peau sous anesthésie locale) peut être réalisée afin d’éliminer d’autres causes possibles d’affections de la peau (eczéma, mycose) et ainsi confirmer le diagnostic de psoriasis.
Ce dernier repose sur 3 signes caractéristiques :

  • un épaississement de la couche superficielle de la peau (épiderme) dû à une multiplication excessive et une accumulation des kératinocytes ;
  • un nombre important de capillaires sanguins (petits vaisseaux) donnant à la peau sa couleur rouge ;
  • une accumulation de globules blancs (cellules de l’inflammation) au niveau de l’épiderme, pouvant entraîner la formation de pustules.

Différents scores permettent d’évaluer la sévérité de la maladie :

  • le score PASI (Psoriasis Area and Severity Index) évalue notamment l’aspect de la peau, en prenant en compte la surface de la peau atteinte (en % de la surface totale du corps), le degré de rougeur des lésions, leur épaisseur et l’intensité de la desquamation. Il varie de 0 (absence de sévérité) à 72 (sévérité maximale).
  • le score DLQI (Dermatology Life Quality Index) évalue, quant à lui, la qualité de vie du patient. Une dizaine de questions lui sont alors posées : impact esthétique, conséquences sur le travail, les loisirs, la vie amoureuse, sexuelle et familiale, etc... Il varie de 0 (aucun impact) à 30 (qualité de vie sévèrement diminuée).

Les traitements du psoriasis 

À l’heure actuelle, le psoriasis est une pathologie qui ne se guérit pas. Mais il existe divers traitements locaux ou généraux qui permettent de diminuer les symptômes de la maladie et d’améliorer la qualité de vie des patients.

Traitements locaux

Les dermocorticoïdes sont des produits à base de cortisone qui permettent de lutter contre l’inflammation du psoriasis. Leur forme varie selon la localisation et l’aspect des lésions : on utilise des pommades pour traiter les plaques très sèches et épaisses, ou des crèmes pour les lésions peu squameuses, les plis ou les muqueuses, et enfin des lotions pour le cuir chevelu (Betneval®).
De plus, il existe différentes classes de dermocorticoïdes selon leur activité : on utilise des pommades et des crèmes à base de corticoïdes dits forts sur les zones épaisses de la peau comme les coudes ou les genoux (Diprosone®, Efficort®, Locoid®, Nérisone® voir Clarelux®, Dermoval® ou Diprolene®) et des corticoïdes d'indice plus faible sur le visage (Locapred®, Locatop®,Tridésonit®).
Ils sont en général utilisés en application quotidienne et leur durée d’utilisation doit être limitée dans le temps. Ils sont contre-indiqués en cas d’ulcérations de la peau ou d’infections. Et certains effets indésirables peuvent observés, notamment en fonction de l’activité de la substance ou de la quantité utilisée : amincissement de la peau, vergetures, rosacée, rougeurs (surtout lors d’application sur le visage) ou, plus rarement, dépigmentation localisée de la peau, apparition de poils ou de lésions d’eczéma.

Les analogues de la vitamine D3 luttent contre la multiplication excessive des kératinocytes. Parmi eux, on trouve le calcipotriol (Daivonex®) et le calcitriol (Silkis®) qui nécessitent 2 applications par jour. Ils sont efficaces moins rapidement mais sont mieux supportés que les dermocorticoïdes, bien qu’ils puissent être irritants en début de traitement. Ils sont ainsi utilisés comme traitement d’entretien du psoriasis.
Il ne faut pas dépasser la dose maximale par semaine prescrite par le médecin pour éviter le risque d’un excès de calcium dans le sang ou dans les urines.

L'association d’un analogue de la vitamine D3 avec un dermocorticoïde (Daivobet®, Xamiol®, Enstilar®) est très efficace dans le traitement des poussées aiguës du psoriasis (1 application quotidienne pendant 4 semaines au maximum). Elle peut être utilisée à moindre dose en traitement d'entretien (une application par semaine).

L’acide salicylique (Diprosalic®) est capable de dissoudre la couche superficielle (ou cornée) de l'épiderme. Il est utilisé associé à un excipient gras (vaseline) pour décaper les lésions très squameuses du psoriasis.

Enfin, le tazarotène (Zorac®) est utilisé en cas de psoriasis très localisé. Ce rétinoïde à usage local est contre-indiqué pendant la grossesse.

Photothérapie

La photothérapie est envisagée lorsque le psoriasis touche une zone étendue du corps ou lorsque les lésions persistent malgré un traitement local. Les rayons ultraviolets utilisés permettent de ralentir la multiplication des cellules de la peau et soulager l’inflammation.

Il existe 2 types de photothérapie :

  • la PUVA-thérapie utilise les UVA et est réalisée dans une cabine, après la prise d’un médicament photosensibilisant (Méladinine®, de la famille des psoralènes). Il y a un délai de 2h entre la prise de ce médicament et l’exposition aux rayons UV. Le nombre de cures de PUVA-thérapie est limitée à une dizaine.
  • la photothérapie par UVB ne nécessite pas, quant à elle, la prise de médicament photosensibilisant et se compose généralement de 3 séances par semaine pendant les 2 premiers mois, puis 1 à 2 séances par semaine d’entretien pendant plusieurs mois.

La photothérapie est limitée dans le temps en raison du risque de développement d’un cancer de la peau (mélanome). Lors de chaque séance, elle nécessite le port de lunettes opaques pour protéger les yeux du risque de cataracte, et un vêtement approprié (slip) pour protéger les parties génitales. Enfin, elle n’est pas utilisée en général chez l’enfant de moins de 12 ans.

Les séances sont prescrites par un dermatologue et ont lieu en cabinet ou à l’hôpital équipé de cabine d’irradiation.

Tous les types de photothérapie sont des actes thérapeutiques pris en charge par la Sécurité sociale sous condition d’une demande d’entente préalable établie par le dermatologue et adressée immédiatement par l’assuré à sa caisse d’assurance maladie.

Traitements systémiques du psoriasis

Les traitements systémiques ou généraux du psoriasis regroupent plusieurs types de médicaments :

  • un rétinoïde oral qui régule le renouvellement de la peau :  l’acitrétine ;
  • des « immunosuppresseurs » qui diminuent l’activité du système immunitaire, comme le méthotrexate ou la ciclosporine ;
  • des biothérapies qui bloquent l’action de certaines substances immunitaires comme, par exemple, le TNF (Tumor Necrosis Factor).

L'acitrétine (Soriatane®) est un dérivé de la synthèse de la vitamine A utilisé dans les formes graves de psoriasis. Elle est administrée par voie orale 1 fois par jour et peut être utilisée en association avec la photothérapie. Elle possède un risque tératogène (malformation du foetus au cours de la grossesse) : il est donc obligatoire pour toute femme en âge de procréer de réaliser un test de grossesse avant le traitement, et d’avoir recours à une contraception efficace, débutée avant le début du traitement, puis poursuivie pendant le traitement et pendant 3 ans après son arrêt. Elle est également contre-indiquée avec la consommation d’alcool pendant le traitement et les 2 mois suivant son arrêt.

Le méthotrexate est utilisé dans les formes de psoriasis sévère, mais aussi lors de certains rhumatismes chroniques comme le rhumatisme psoriasique. Il se prend 1 fois par semaine, par voie orale (Novatrex®, Imeth®), intramusculaire ou sous-cutanée (Metoject®, Prexate®, Nordimet®) et nécessite une surveillance hépatique, rénale et sanguine régulière. Les effets indésirables les plus fréquents sont des malaises, des troubles digestifs, une baisse des globules blancs et une inflammation de la bouche. Une supplémentation en acide folique, à distance de la prise méthotrexate, permet notamment de réduire la fréquence de certains de ces effets indésirables. Enfin, le méthotrexate possède un risque tératogène (malformation du fœtus au cours de la grossesse). Une contraception efficace chez les femmes en âge de procréer ayant recours à ce traitement est donc nécessaire, et lors d’un désir de grossesse, une prise de rendez-vous avec son médecin traitant doit être effectuée afin d’adapter les traitements, et un délai entre l’arrêt de la prise de traitement et la conception doit être respecté .

La ciclosporine (Néoral®) est un immunosuppresseur, ayant une efficacité comparable à celle du méthotrexate, utilisé dans les formes graves de psoriasis. Elle nécessite 1 prise quotidienne par voie orale (durant un ou deux ans maximum du fait de sa toxicité rénale). Une surveillance régulière de la fonction rénale par prise de sang et de la tension artérielle doit être effectuée.

L’apremilast (Otezla®) est un médicament immunosuppresseur utilisé en cas d’échec, de contre-indication ou d’intolérance aux autres traitements du psoriasis. Il nécessite la prise d'1 comprimé par jour. Des troubles digestifs (diarrhées, nausées) peuvent être observés en début de traitement. De plus, l’existence ou l’apparition de troubles dépressifs ou d’insomnie doivent être signalés à son médecin.

Enfin, les biothérapies (traitements par des organismes vivants ou des substances provenant de ces organismes) sont prescrites en deuxième intention, en cas de contre-indication ou en l’absence de réponses aux traitements habituels. Elles nécessitent la réalisation d’un bilan médical approfondi (notamment dentaire) au préalable de l’initiation du traitement et leur prescription initiale est réservée aux spécialistes hospitaliers.
Parmi elles, les anti-TNFα sont principalement utilisés. En effet, le TNF (Tumor Necrosis Factor) est une protéine participant à l’inflammation, produite en excès chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique. En se liant au TNF, ces médicaments bloquent son action et permettent de diminuer les réactions inflammatoires.
Ils sont administrés sous forme injectable : en perfusion comme l’infliximab (Remicade®) ou par voie sous-cutanée comme l’étanercept (Enbrel®), l’adalimumab (Humira®) et le certolizumab (Cimzia®). 75% des symptômes disparaissent chez plus des ⅔ des patients ayant suivis ces traitements. 

D’autres biothérapies sont également utilisées : il s’agit d'inhibiteurs d’interleukines humaines, des molécules impliquées dans l’inflammation. Parmi eux, on trouve le brodalumab (Kyntheum), l’ixékinumab (Taltz®), le guselkumab (Tremfya®), l'ustékinumab (Stelara®), le sécukinumab (Cosentyx®) et le rizankizumab (Skyrizi®). Ce sont des solutions injectables, administrées par voie sous-cutanée.
Ces biothérapies nécessitent une surveillance médicale régulière en raison de leurs effets secondaires, en particulier le risque d’infection. En cas d’observation de tout signe évocateur d’une infection, comme de la fièvre (même peu élevée) ou une perte de poids (même modérée), il est important de prévenir au plus vite son médecin traitant. En effet, une infection non prise en charge peut avoir de très graves conséquences chez les personnes ayant recours aux biothérapies.

Autres traitements

Outre les traitements médicamenteux, d’autres traitements permettent de réduire la fréquence et la sévérité des poussées de psoriasis et d’améliorer le quotidien des patients. 

En effet, l'hydratation de la peau est essentielle pour éviter les irritations et faire face aux différents types d’agressions (soleil, froid, pollution, frottements…). Ainsi, les produits hydratants de la peau, ou émollients, permettent de réduire la sécheresse de la peau et la formation de squames.
L’utilisation d’une crème ou d’un lait hydratant (formules mi-aqueuse, mi-huileuse qui permettent de maintenir le film hydrolipidique de l’épiderme) est recommandée pendant les saisons les plus chaudes et un baume (texture plus épaisse, principalement à base d’huile et de beurre, qui répare et cicatrise les épidermes déshydratés et très secs) lors des saisons les plus froides. L’utilisation de baume est aussi conseillée plutôt le soir.
Ces produits sont particulièrement importants chez les personnes utilisant un traitement qui assèche la peau (acitrétine) et chez celles qui sont traitées par PUVA-thérapie.

Par ailleurs, les cures thermales peuvent également avoir un effet bénéfique sur le psoriasis. Les propriétés de l’eau varient d’un centre à l’autre : certaines eaux sont riches en sélénium, en arsenic, en bicarbonate de soude et en sodium ou encore en souffre. Les différents soins hydrothermaux (bains, douches, massages…) permettent de soulager la sécheresse, hydrater la peau, limiter les démangeaisons et cicatriser les plaques. 

Ces cures sont également un lieu privilégié d'éducation thérapeutique (conseils d'hygiène de vie) et d’échanges avec des professionnels, ce qui permet au patient de soulager ses symptômes et d'acquérir davantage d'autonomie dans la gestion de sa maladie. Elles facilitent également les échanges entre les curistes, leur famille et les associations de patients. Enfin, les cures thermales font partie des prestations pouvant être prises en charge par l’Assurance maladie. Toutefois, la participation de cette dernière est soumise à certaines conditions (devant être remplies par l’établissement thermal et par le patient).

Vivre avec le psoriasis

Suivi de la maladie

Le rythme des consultations médicales et des éventuels examens biologiques est fixé avec le médecin traitant, le dermatologue et éventuellement le rhumatologue lorsque le patient souffre de rhumatisme psoriasique en plus des affections de la peau.

Il est recommandé de consulter son médecin tous les 3 mois en début de traitement, pour évaluer son efficacité, puis les rendez-vous peuvent être espacés si le traitement est bien toléré.

Étant donné que le traitement du psoriasis s’inscrit sur le long terme, il est nécessaire de créer une réelle relation de confiance avec son médecin traitant. Il est important de comprendre et bien suivre son traitement :

  • Ne pas arrêter son traitement sans avis médical préalable ;
  • Ne pas dépasser les doses prescrites, même pour les traitements locaux (crèmes, pommades, lotions) ;
  • Prévenir le médecin lors de l’apparition d’effets indésirables afin d’ajuster le traitement ;
  • Ne pas interrompre une contraception, si celle-ci est nécessaire pour la prescription d’un médicament (acitrétine, méthotrexate), et prévenir son médecin en cas de projet de grossesse;
  • Avertir immédiatement le médecin lors de la survenue de signes inhabituels d’infection (suintement d’une lésion de psoriasis, fièvre, infection ORL…).

Le dialogue avec le médecin permet l'identification et l’évitement des facteurs déclenchants et aggravants du psoriasis (médicaments, frottements sur des zones à risque, stress, tabac…)

Quelques conseils au quotidien

  • Bien hydrater sa peau, environ 2 fois par jour, en utilisant des crèmes, laits ou baumes adaptées (privilégier ceux à base de cold cream ou de cérat de Galien), notamment après le bain ou la douche, ou une exposition au soleil ;
  • Éviter les irritations cutanés (privilégier les vêtements amples et confortables, en matières naturelles comme le coton, le lin ou la soie) ;
  • Éviter les plaies cutanées (coupures, griffures, écorchures ) qui peuvent être à l’origine de lésions psoriasiques ;
  • Lors de la toilette, choisir un savon doux surgras, ou une huile de douche ou de bain. Préférer les produits hypoallergéniques et les shampoings doux. Ne pas utiliser de gommages ou de gant de toilette (se savonner avec les mains) ;
  • Ne pas prendre de douche ou de bain trop chauds (température ≤ 36°C) car une eau trop chaude dessèche la peau et peut déclencher une poussée de psoriasis ;
  • Ajouter de l’amidon de blé, de la farine d’avoine ou de l’huile afin de calmer les démangeaisons et adoucir la peau, du sel marin pour aider la peau à desquamer ;
  • Le maquillage n’est pas contre-indiqué dans le psoriasis mais il faut utiliser des produits de qualité, non allergisants et non irritants ;
  • Se protéger des coups de soleils ;
  • Arrêter le tabac et consommer de l’alcool avec modération ;
  • Avoir une hygiène de vie saine : boire de l’eau régulièrement (environ 2L par jour) et manger équilibré (éviter les aliments industriels transformés qui contiennent des acides gras trans et des sucres raffinés comme les gâteaux, les nuggets, les céréales et les sodas, et privilégier les aliments bruts comme les fruits et les légumes mais aussi les poissons gras qui contiennent de bonnes graisses insaturées) ;
  • Les techniques de relaxation (sophrologie, yoga, tai chi, acupuncture, massages…) permettent aussi de réduire le stress et la survenue de poussées de psoriasis ;
  • Un soutien psychologique peut être nécessaire et aider le patient à mieux affronter les différentes conséquences psychiques et sociales de la maladie sur la vie quotidienne ;
  • Intégrer une association ou un réseau social de patients permet de rencontrer et d’échanger avec d’autres personnes atteintes de la même maladie, et ainsi apporter conseils et réconfort ;
  • Ne pas prendre de médicament sans avis médical.

En conclusion, le psoriasis est une pathologie inflammatoire chronique. Il se caractérise principalement par une atteinte de la peau, mais peut aussi toucher divers organes du corps avec notamment des douleurs articulaires (rhumatisme psoriasique), des troubles métaboliques (diabète de type 2) et des atteintes cardiovasculaires (infarctus du myocarde). Cette pathologie peut avoir de graves répercussions sur la qualité de vie des patients, notamment psychologiques et sociales. Néanmoins, les traitements, en particulier les nouvelles biothérapies permettent de diminuer les symptômes et d'éviter la survenue de nouvelles poussées de psoriasis

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Auteur : Alexandre Moreau, Assistant Marketing Digital

Au sein de l'équipe Marketing Digital, Alexandre est en charge de la rédaction de fiches maladies et d'articles scientifiques. Il s'occupe également de la modération et l'animation de la... >> En savoir plus

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