Dans certains des cas, la polyarthrite rhumatoïde juvénile finit par s’estomper avec le temps.
Les symptômes de cette maladie sont des douleurs articulaires ainsi qu’un accroissement de la taille des articulations. Aux douleurs des articulations s’ajoute une raideur de celles-ci et une évidente inflammation qui cause chaleur et rougeurs des articulations. Les enfants malades peuvent même être amenés à boiter, voire à ne plus pouvoir utiliser certains membres si leurs articulations sont très sévèrement atteintes.
La polyarthrite rhumatoïde juvénile se manifeste aussi par des conséquences sur l’état général des jeunes malades. Ceux-ci peuvent souffrir de fièvre, avoir des yeux rouges voir de véritables troubles de la vision.
On ne connaît pas les causes de la polyarthrite rhumatoïde juvénile. Rien ne pousse à croire qu’elle soit d’origine génétique, héréditaire, due à une infection ou encore en lien avec une autre maladie.
On sait juste que c’est une maladie auto-immune, c’est-à-dire qu’elle est due à une anomalie du système immunitaire : l’organisme des malades s’attaque sans raison à des cellules, tissus et organes sains.
Il n’existe pour le moment pas de traitement pour guérir de la polyarthrite rhumatoïde juvénile. En revanche plusieurs traitements offrent aux jeunes malades un certain soulagement face à la douleur.
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) participent à alléger le quotidien des jeunes patients.
- Les corticoïdes, quant à eux, sont un traitement possible de cette maladie, en particulier lors des épisodes de crises afin de minimiser les douleurs persistantes. Il existe aussi des médicaments antirhumatismaux qui permettent de diminuer ou d’empêcher l’enflure des articulations.
En complément des traitements médicamenteux, on conseille parfois des séances de physiothérapie et d’ergothérapie, le but étant de faire travailler les articulations touchées, et de les garder bien mobiles.
On recommande aussi aux enfants atteints de polyarthrite rhumatoïde de stimuler leurs articulations et muscles par le sport. Des sports comme l’équitation, le vélo ou encore la natation sont ainsi bénéfiques pour muscler et garder actives les articulations. Un échauffement avant tout sport est à respecter.
Le sport couplé à la physiothérapie et à l’ergothérapie peut permettre de réduire les séquelles et malformations liées à une mauvaise croissance et à un manque de stimulation des articulations atteintes. Le port d’attelles est parfois conseillé pour corriger une déformation due à la maladie et soutenir une bonne croissance.
Un soutien psychologique de la part de l’entourage est aussi essentiel pour le bien-être des jeunes patients. Il est ainsi important de leur faire connaître leurs limites physiques, l’importance du repos dans certaines circonstances et leur apprendre à vivre avec leur maladie.
Dans de très rares cas de polyarthrite rhumatoïde juvénile grave on optera pour une intervention chirurgicale. C’est le cas par exemple pour une inégalité dans la longueur des jambes qui ne s’est pas rééquilibrée par elle même.
Evolution de la polyarthrite rhumatoïde juvénile
Des complications pour la croissance de l’enfant apparaissent à cause de la polyarthrite rhumatoïde. On constate ainsi un retard de croissance et parfois même un déséquilibre de croissance : une jambe plus courte ou un bras plus long que l’autre.
Des troubles oculaires peuvent aussi survenir. L’uvéite chronique, qui est une infection sévère des yeux, constitue un trouble oculaire qui se déclenche parfois en parallèle de la polyarthrite rhumatoïde juvénile.
Pouvant amener dans les cas les plus graves à une invalidité, la destruction des articulations constitue une autre conséquence grave de la polyarthrite rhumatoïde juvénile.
Une inflammation cardiaque ou une anémie sont d’autres complications éventuelles.
Dernière mise à jour : 02/08/2018
Fiches maladies
Voir plus