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Allergies aux pollens : comment s’en prémunir ?

Publié le 9 avr. 2019 • Mis à jour le 25 juin 2019 • Par Louise Bollecker

Avec le retour du printemps, les allergies aux pollens s’invitent dans le quotidien de nombreuses personnes. Mais au fait, qu’est-ce qu’une allergie ? Comment s’en protéger au mieux ? Quels sont les traitements les plus efficaces ?

Allergies aux pollens : comment s’en prémunir ?

Qu’est-ce qu’une allergie ?

Notre corps est constamment confronté à des « ennemis extérieurs » comme les virus ou les bactéries. Pour les combattre, nous disposons d’une arme très puissante : le système immunitaire.

Dans le cas de l’allergie, le système immunitaire sur-réagit. Au lieu de nous défendre contre de réelles agressions, il réagit contre des substances qui sont normalement inoffensives comme le pollen, la poussière ou certains aliments.

Comment reconnaître une allergie aux pollens ?

Dans le cas de l’allergie aux pollens, les symptômes les plus fréquents sont :

- Une conjonctivite : c’est une inflammation de la conjonctive de l’œil qui entraîne des démangeaisons, des larmoiements, une sensation de sable dans les yeux et des rougeurs.
- Une rhinite : c’est une inflammation de la muqueuse nasale qui entraîne des démangeaisons du nez, des éternuements, des écoulements clairs ou au contraire le nez bouché.
- Des manifestations buccales : des démangeaisons du palais peuvent s’accompagner d’une irritation de la gorge.
- De l’asthme dans certains cas plus graves

Ces différents symptômes peuvent perturber les activités quotidiennes et le sommeil des personnes touchées. Elles sont très souvent contraintes d’adapter leur mode de vie et parfois de renoncer à certaines activités sportives ou sociales, voire éprouver des difficultés de concentration au travail.

Comment limiter les manifestations des allergies ?

Quelques pratiques simples permettent de les limiter les effets des allergies :

- Consultez le calendrier pollinique pour connaître en temps réel le contenu de l’air en pollen selon les zones : vous pouvez trouver toutes les informations nécessaires sur https://www.pollens.fr
- Évitez de tondre le gazon. Si vous n’avez pas d’autres options, portez un masque et des lunettes de protection. Eviter les endroits où l’herbe est fraîchement coupée.
- Protégez-vous de l’extérieur : en voiture, essayer de rouler la fenêtre fermée pour éviter que les pollens entrent dans l’habitacle. Gardez au maximum les portes et les fenêtres de la maison fermées. Évitez de sortir en fin de matinée et en début de soirée qui sont les moments de la journée avec les taux de pollen les plus élevés.
- Rincez-vous les cheveux avant d’aller vous coucher pour éviter de déposer des pollens sur vos oreillers. Lavez régulièrement vos taies d’oreillers. Évitez de faire sécher votre linge dehors et changez d’habits tous les jours.
- Lavez-vous plusieurs fois par jour le nez et les yeux avec du sérum physiologique pour éliminer les pollens et portez des lunettes à l’extérieur.
- Évitez au maximum le tabagisme, actif ou passif. Les propriétés irritantes de la fumée de tabac peuvent amplifier les symptômes d’allergies.
- Nettoyez régulièrement votre intérieur afin d’éliminer les allergènes présents. Il est conseillé d’utiliser un aspirateur muni d’un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air) qui retient les plus petits allergènes. Ces particules sont les plus difficiles à éliminer et sont aussi celles qui pénètrent le plus facilement dans les voies respiratoires.  
- Vérifiez et nettoyez régulièrement les dispositifs de ventilation mécanique contrôlée (VMC). Si vous souhaitez être accompagné dans la gestion de votre habitat afin de limiter les allergies, il existe des conseillers médicaux en environnement intérieur (CEI).

Quels traitements existent contre les allergies ?

Il existe différentes approches pour traiter les allergies. Elles sont pour la plupart complémentaires.

Les traitements allopathiques (classiques) : traiter les symptômes de manière ciblée

Les antihistaminiques

Les médicaments les plus efficaces restent les antihistaminiques par voie orale. Ils permettent de soulager la majorité des symptômes comme le nez qui coule, les éternuements et les yeux qui démangent. Ils doivent être pris tous les jours durant la période de crise.

Les sprays contre les symptômes nasaux

Pour soigner plus particulièrement les symptômes nasaux, on peut se tourner vers des sprays : antihistaminiques intranasaux pour diminuer les éternuements et le nez qui coule ou encore corticoïdes par voie nasale pour calmer le nez et les yeux. Ces sprays agissent progressivement et il faut parfois attendre quelques jours de traitement pour en constater les effets. Enfin, des sprays « barrières » tapissent la muqueuse nasale pour neutraliser les allergènes et empêcher d’autres allergènes d’adhérer à la muqueuse.

Les collyres contre les symptômes oculaires

Pour soulager les yeux douloureux, il existe également des collyres qui peuvent être utilisés plusieurs fois par jours lors des périodes de crise.

La désensibilisation

Elle est conseillée dans le cas de rhinites allergiques sévères pour lesquelles les antihistaminiques oraux et un mode de vie prudent n’ont pas fonctionné. La désensibilisation limite le développement de l’asthme bronchique, une des complications de la rhinite allergique.

La désensibilisation, aussi appelée immunothérapie spécifique, consiste en l’administration de l’allergène en doses croissantes pour induire une tolérance immunologique. En bref, réapprendre à l’organisme à reconnaître les substances inoffensives.

Elle débute toujours sous surveillance médicale pour prévenir toute réaction allergique disproportionnée. Le traitement est long : 3 ans minimum et jusqu’à 5 ans.

Les traitements alternatifs : améliorer le bien-être du patient

Si vous êtes plutôt adepte des médecines douces, plusieurs solutions s’offrent à vous.

L’homéopathie

L’homéopathie peut être utilisée en prévention, auquel cas le traitement doit être commencé un mois avant la date présumée de la période à risque. L’homéopathie peut aussi être utilisée lorsque les symptômes sont déjà installés, en complément ou non d’un autre traitement classique. Certaines formules peuvent traiter un symptôme en particulier.

La phytothérapie

Ce type de traitement utilise le pouvoir des plantes pour atténuer les effets des allergies. Il a pour objectif de faciliter le travail du foie car une surcharge hépatique peut être la cause des allergies. En éliminant plus facilement les toxines, on lutte plus facilement contre les allergies. La phytothérapie peut aussi permet de diminuer le seuil de sensibilité aux allergènes.

Aromathérapie                        

L’aromathérapie utilise les huiles essentielles pour soulager les symptômes. Ces huiles peuvent avoir des effets antiallergiques ou anti-inflammatoires – ces deux types d’huiles essentielles peuvent s’utiliser ensemble. Les huiles essentielles sont souvent diluées dans une huile végétale et appliquées sur le thorax pour que leurs bienfaits se diffusent dans tout le corps. En revanche, les inhalations sèches ont un effet local. Cela consiste en l’application de 2 ou 3 gouttes sur un mouchoir à respirer plusieurs fois par jour sans toucher la peau. Leur effet ? Une diminution de l’obstruction nasale et un risque de surinfection en moins !

 

Attention, les traitements mentionnés ci-dessus ne sont pas adaptés à tous les patients. Parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien avant toute utilisation !

 

Et vous, êtes-vous sensible aux pollens ?
Quelle est votre solution contre les allergies ?

 

Article rédigé par Louise-B. Source : le moniteur des pharmaciens

Article rédigé par Louise-B. Source : le moniteur des pharmaciens

avatar Louise Bollecker

Auteur : Louise Bollecker, Community Manager France & Content Manager

Community Manager de Carenity en France, Louise est également rédactrice en chef du Magazine Santé pour proposer des articles, vidéos et témoignages centrés sur le... >> En savoir plus

8 commentaires


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Utilisateur désinscrit
le 15/04/2019

si seulement le traitement long pouvait faire effet...je vous jure qsue le le ferais... sans moderation !


Béatrix
le 22/04/2019

Staloral en sublingual, j'en ai pris 3 ans, en vain. Depuis 2 ans, réactivité plus forte, après une année d'accalmie, due aux pollens moins nombreux selon le climat ou au traitement ???, J'avais essayé en piqures il y a 10 ans mais même le dosage minimal était trop fort car plaque rouge et dure d'une superficie de 10 cm autour de la piqure très douloureuse, empêchant de dormir 2 jours et comme la piqure suivante était un jour sur 2, plus possible de dormir car rebelote. Seul Cétérizine m'est efficace et en plus, stoppe les insomnies , mieux qu'un somnifère ! Attention au volant car ai eu un accident sur la route à cause de cela.

Mon astuce : J'ai acheté il y a 15 jours un épurateur d'air (89 €) qui filtre l'air de la pièce où je suis à 99, 99% (acariens, pollens, particules chimiques) . Efficacité chez moi impeccable : plus de nez qui coule, d'yeux qui rougeoient et brûlent, ni de maux de tête. Économie de mouchoirs, d'agacement  et de temps.

Je sens vraiment la différence. Et je ne sors, quand je peux, jamais en fin de matinée ou fin d'après-midi, sauf s'il pleut ou s'il a plu (les pollens redescendent au sol, plus volatiles).


Rochambeau
le 27/07/2019

je vote antihistaminiques, plus un mois de séjour à Font Romeu (1 800 m tout de même) parce que je souffre d'asthme d'effort, et non pas d'asthme comme ma grand-tante. Et je précise que je n'ai jamais pris de Ventoline quand je faisais de l'aviron tous les jours : je soignais le mal par le mal !

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