Traitements du lupus

Le but principal du traitement du lupus érythémateux systémique est de réduire l’inflammation. Il doit être fonction de l’atteinte du patient car la maladie est dite hétérogène.
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Pour traiter le lupus, on fait appel en premier lieu aux AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) pour soulager les douleurs.
Ces AINS sont cependant parfois insuffisants. Il faut alors avoir recours aux anti-inflammatoires stéroïdiens (aussi nommés corticoïdes) comme la prednisone. Ils sont administrés en traitement de fond à la posologie efficace minimale car ces médicaments ne sont pas dénués d’effets secondaires.



Si les corticoïdes ne suffisent toujours pas, le médecin peut être amené à prescrire des immunosuppresseurs comme le cyclophosphamide, l’azathioprine voire le mycophénolate mofetil.

L’hydroxychloroquine, un antipaludéen de synthèse, constitue également un traitement de fond pour son effet préventif contre les rechutes. Il faut cependant attendre plusieurs semaines avant que l’effet ne se fasse sentir.

Un autre médicament, le belimumab a été récemment autorisé aux États-Unis. Il n’est cependant pas encore commercialisé en France.

On utilise aussi le thalidomide, un médicament très discuté mais très efficace dans le lupus. Cette molécule est prescrite dans un encadrement spécifique : la pilule contraceptive est obligatoire car le thalidomide entraine des effets tératogènes sur le fœtus (déformations physiques).

Enfin, en plus de traiter le lupus, il est nécessaire de traiter ses complications à l’aide d’anticoagulants en cas de thrombose et d’anti-hypertenseurs. Ces traitements seront décidés au cas par cas par le médecin.

Surveillance du lupus

Le suivi est essentiel dans le lupus érythémateux. Il faut en effet surveiller l’apparition d’éventuelles nouvelles atteintes tout en s’assurant de l’absence d’effets secondaires trop importants.

Pour cette raison, on conseille un examen clinique ainsi qu’une recherche de protéines (albumine) dans les urines tous les 3 à 6 mois voire tous les mois en cas de lupus évolutif. De la même façon, on effectuera à chaque visite un examen biologique afin de connaître l’évolution de la maladie et de vérifier l’absence d’atteinte rénale ou cardiovasculaire.

En cas de traitement par hydroxychloroquine, un suivi ophtalmologique sera également nécessaire en raison de possibles atteintes de la rétine.

Article rédigé sous la supervision du Pr. Zahir AMOURA, chef de service de médecine interne 2, coordonnateur technique du Centre National de Référence du Lupus à la Pitié Salpêtrière à Paris.

Dernière mise à jour : 21/01/2019

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Qui a revu : Zahir Amoura, Médecin interniste

Le professeur Amoura est Chef de Service de médecine interne et coordinateur technique du Centre National de Référence du Lupus à la Pitié Salpêtrière à Paris. Il étudie les maladies systémiques et auto-immunes.

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